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Les États Unis prolongent d’un an l’exclusion de certains produits chinois des droits de douane après une trêve commerciale

Cette décision intervient à la suite de l’accord économique et commercial récemment conclu entre Donald Trump et Xi Jinping, précise le représentant américain au Commerce.

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Un cargo entre dans le port de Qingdao, dans la province du Shandong, dans l’est de la Chine, le 13 octobre 2025.

Photo: AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Les États‑Unis ont prolongé d’un an le régime d’exemption de droits de douane dont bénéficient certains produits chinois, à la suite de l’accord commercial annoncé au début du mois entre le président Donald Trump et le dirigeant chinois Xi Jinping.
Ces exclusions, qui devaient expirer à la fin du mois, s’appliquent à 178 catégories de produits, dont des équipements utilisés dans la fabrication de produits solaires, et resteront en vigueur jusqu’en novembre de l’année prochaine, a indiqué le bureau du représentant américain au Commerce (USTR) dans un communiqué daté du 26 novembre.
Parmi les marchandises bénéficiant d’un renouvellement de dérogation figurent des dispositifs médicaux tels que les tensiomètres et les oxymètres de pouls, ainsi qu’un large éventail de produits industriels : pompes, moteurs, purificateurs d’air et d’eau, ou encore compresseurs utilisés dans les systèmes de climatisation automobile.
Les États‑Unis avaient initialement imposé des droits de douane sur des centaines de milliards de dollars d’importations en provenance de Chine lors du premier mandat de Donald Trump, à la suite d’une enquête de l’USTR qui avait conclu que Pékin se livrait depuis des décennies au vol de propriété intellectuelle américaine et imposait des transferts forcés de technologie aux entreprises des États‑Unis. L’administration Biden avait en grande partie maintenu ces mesures.
Dans l’avis officiel publié le 26 novembre, l’USTR explique que la décision de prolonger encore ces exclusions reflète les retours recueillis auprès du public.
« En réponse à cet avis, 147 des exclusions actuellement en vigueur ont reçu des commentaires favorables à leur prolongation, faisant valoir notamment que les produits concernés ne sont disponibles qu’en quantités limitées en dehors de la Chine et qu’un délai supplémentaire est nécessaire pour réorienter les chaînes d’approvisionnement hors de Chine », détaille le bureau du représentant au Commerce.
« Seules dix de ces exclusions ont également fait l’objet de commentaires défavorables. Dans l’ensemble, les opposants affirmaient que les produits couverts par ces dérogations sont disponibles en dehors de la Chine, certains évoquant en outre un impact négatif pour une industrie concurrente implantée aux États‑Unis. »
Le bureau souligne que cette décision intervient dans le contexte de l’accord économique et commercial conclu entre Donald Trump et Xi Jinping à l’issue de leur sommet en Corée du Sud, le 30 octobre.
Le 24 novembre, les deux dirigeants ont eu leur premier entretien depuis ce sommet historique, évoquant les relations commerciales, l’Ukraine et d’autres dossiers.
Le secrétaire au Trésor Scott Bessent a ensuite confirmé que l’initiative de cet appel venait de Washington, en soulignant que la relation entre les deux pays se trouve actuellement « dans une bonne dynamique ».
« Ce qui me rassure beaucoup, c’est la relation entre les dirigeants : lorsque, à ce niveau, ils peuvent avoir ce type d’échanges téléphoniques, alors les mauvais scénarios ne se produisent pas », a déclaré M. Bessent dans un entretien accordé le 25 novembre à la chaîne CNBC.
« Nous resterons toujours des rivaux, c’est dans l’ordre des choses. Mais existe‑t‑il des domaines où nous pouvons coopérer ? Oui, et la relation est actuellement sur de bons rails. »
Le secrétaire au Trésor a indiqué que les deux dirigeants pourraient se rencontrer jusqu’à quatre fois l’an prochain.
Donald Trump pourrait participer au sommet de la Coopération économique Asie‑Pacifique (APEC) de 2026, qui sera accueilli par la Chine à Shenzhen, grand pôle technologique voisin de Hong Kong, à la suite d’une visite attendue à Pékin en avril. Xi Jinping pourrait pour sa part effectuer une visite d’État aux États‑Unis et assister au sommet du G20 en Floride.
« Si quatre rencontres ont lieu au cours de l’année, cela donnera, à mon sens, une grande stabilité à la relation bilatérale, a estimé M. Bessent. Et la stabilité est une bonne chose pour le peuple américain comme pour l’économie mondiale. »