Les nombreux parallèles entre l’Allemagne nazie et les politiques Covid mis en avant par une survivante de l’Holocauste

Par Lia Onely
17 février 2023 19:16 Mis à jour: 17 février 2023 19:16

Vera Sharav, survivante de l’Holocauste, a réalisé une série documentaire établissant des parallèles entre le régime nazi des années 1930 et les actuelles politiques Covid‑19.

Le premier film de Vera Sharav, intitulé « Never Again is Now Global » [Plus jamais est désormais mondial], est sorti le 30 janvier. Il s’agit d’une série d’entretiens, divisée en cinq parties, présentant des survivants de l’Holocauste, des enfants et petits‑enfants de survivants ainsi que des Allemands s’inspirant des histoires de leurs grands‑parents.

« Cela n’a pas commencé comme une série », relate Vera Sharav à Epoch Times. « J’ai eu l’impression que ce que je ressentais, voyais et observais, rappelait trop bien ce que j’appelle le ‘prélude à l’Holocauste’. »

Elle voulaitsonder si d’autres survivants avaient remarqué le même phénomène.

« La série une fois achevée durait finalement cinq heures et demie, car ce que les gens disaient devait être documenté. »

Il ne s’agissait pas d’une entreprise commerciale. « Cela a été fait vraiment comme une leçon. »

Vera Sharav n’avait pas de scénario ni d’objectif précis au départ. « Je voulais voir où cela irait. »

Les participants du documentaire l’ont fait simplement parce qu’ils voulaient s’exprimer, dit‑elle. « Ils avaient le cœur très lourd, et ils voulaient partager ce qu’ils savent, et leur vision des choses. »

« J’ai eu raison de ne pas obéir »

Vera Sharav est née en Roumanie en avril 1937. En 1941, sa famille est déportée et envoyée dans un camp de concentration en Ukraine. Avant que Vera Sharav ait cinq ans, son père meurt du typhus. La maladie ravage alors les ghettos et les camps de concentration.

Ce camp de concentration n’est pas un camp de la mort mais un camp de transit où on laisse les gens mourir de faim. Toutefois, la peur d’être mis sur une liste pour être envoyé dans un camp de la mort plane continuellement. « Nous avions peur en permanence, froid aussi bien sûr, et faim », explique Vera Sharav au début du premier épisode.

La mère de Vera Sharav a appris que certains enfants orphelins pourraient être sauvés. Elle a donc menti et inscrit sa fille en tant qu’orpheline pour lui sauver la vie.

Vera Sharav est partie dans un wagon à bétail où elle s’est liée d’amitié avec une famille. Quand ils sont arrivés dans une ville portuaire, trois petits bateaux attendaient pour les récupérer. Ils avaient des listes pour affecter les personnes sur chacun des bateaux.

Vera Sharav était assignée au bateau transportant les enfants orphelins, mais elle a refusé d’y monter. Elle refusait de bouger. Tous les passagers sont montés à bord et elle est restée seule. Elle est finalement montée sur un autre bateau avec la famille qu’elle avait rencontrée auparavant.

Pendant la nuit, un sous‑marin a torpillé le bateau transportant les enfants orphelins. Aucun d’entre eux n’a survécu.

« J’ai eu raison de ne pas obéir », explique Vera Sharav dans le film. « C’est une leçon qui, je pense, a, en quelque sorte, fait de moi ce que je suis. »

Elle est arrivée aux États‑Unis en janvier 1948.

Vera Sharav à New York en 2022. (Avec l’aimable autorisation de Vera Sharav)

Parallèles avec les politiques Covid

Les mesures prises à l’encontre du Covid‑19 ont constitué « le crime le plus audacieux contre l’humanité », déclare Vera Sharav pour Epoch Times. Cette fois, elles ne visaient pas qu’un seul groupe. Les juifs n’étaient pas ciblés mais « le paradigme est le même. Simplement, c’est mondial ».

Les populations se faisaient dire une chose, puis une autre, ce qui est très dommageable à la fois en termes de « santé psychologique et de santé physique ».

Les confinements et l’isolement ont été les pires aspects selon Vera Sharav. Les restrictions gouvernementales étaient sévères, interdisant l’accès aux lieux publics, y compris les restaurants et les concerts.

Les gens devaient présenter un passeport vaccinal, séparant ainsi les obéissants, qui étaient récompensés, de ceux qui choisissaient d’écouter leur propre raison plutôt que le gouvernement.

Dans cette situation, « les gens commencent à rationaliser en se disant ‘ce n’est pas si grave, nous pourrons faire nos courses dans un autre magasin. Nous ne sommes pas obligés d’aller au grand marché. Nous n’avons pas besoin d’aller au cinéma. Les enfants n’ont pas besoin d’aller à l’école’, et ainsi de suite. »

Pendant les confinements, dans divers endroits, certains appelaient la police pour dénoncer leur voisin s’il sortait après le couvre‑feu, rappelle Vera Sharav. « À quoi cela fait‑il penser ? »

Quant au port du masque obligatoire, aucune science ni modèle sanitaire n’a pu montrer que les masques protègent quiconque d’un virus, explique‑t‑elle.

« Ils sont un symbole de honte et d’esclavage », ajoute‑t‑elle. Les esclaves devaient porter des masques. Pas ces masques, mais des masques. C’est un symbole, « un symbole équivalent à l’étoile jaune ».

Certaines personnes s’offensent du fait que Vera Sharav compare l’Holocauste aux politiques Covid‑19.

« Je ne suis pas radicale. Cela vient d’une douleur très profonde, de ce que j’ai vu au cours des 80 dernières années environ. »

« Un problème est que la plupart des gens, y compris les juifs, y compris les Israéliens, ne connaissent pas vraiment l’histoire. Et l’histoire, c’est qu’Hitler a pris le contrôle en janvier 1933. La ‘solution finale’ n’a commencé qu’en 1942. »

Entre‑temps, de nombreuses étapes ont graduellement acculé les juifs au pied du mur – d’abord, dans des ghettos, puis on leur a confisqué tout ce qu’ils avaient.

Les frontières n’ont été fermées qu’en 1938, piégeant les juifs. Jusque‑là, ils pouvaient quitter l’Europe. Mais ils ne l’ont pas fait.

La tragédie, c’est aussi que les leaders juifs les ont induits en erreur en leur disant « obéissez, tout ira bien, ce sera bientôt fini ».

« C’est comme ça qu’ils se sont fait piéger. »

Toutes ces mesures Covid‑19 « m’ont vraiment rappelé des signes très inquiétants ».

Aujourd’hui, la technologie est bien plus avancée, « les nazis auraient rêvé d’avoir les méthodes d’identifications numériques dont disposent aujourd’hui les gouvernements. Si les gens acceptent de devenir un [numéro] d’identification au lieu de leur identité. Ce sera fini. C’est la pire des armes. »

Elle découle directement du numéro tatoué. « Ces tatouages étaient des numéros d’identification IBM. Maintenant, est‑ce que la plupart des gens le savent ? »

Edwin Black, l’une des personnes interrogées dans le documentaire, est l’auteur de « IBM and the Holocaust », publié en 2001. Il explique des machines mécanographiques de la Deutsche Hollerith Maschinen, filiale allemande d’IBM permettait d’accroitre l’efficacité du recensement. Les numéros que les nazis ont tatoués sur les prisonniers étaient au départ des numéros IBM Hollerith à cinq chiffres.

Les tabulatrices Hollerith triaient les données sur des cartes perforées et étaient utilisées pour identifier et suivre les résidents juifs du pays.

Dans une déclaration de 2001, la société a reconnu l’utilisation de ses équipements par les nazis : « IBM et ses employés dans le monde entier trouvent odieuses les atrocités commises par le régime nazi et condamnent catégoriquement toute action qui a aidé leurs actes inqualifiables. »

« On sait depuis des décennies que les nazis utilisaient du matériel Hollerith et que la filiale allemande d’IBM durant les années 1930 – la Deutsche Hollerith Maschinen GmbH (Dehomag) – fournissait du matériel Hollerith. (…) Dehomag est passée sous le contrôle des autorités nazies avant et pendant la Seconde Guerre mondiale. »

« La propagande alimente la peur »

Dans le deuxième épisode de sa série documentaire, Vera Sharav raconte la perte de son fils, Amichai, mort d’une réaction à un médicament prescrit.

« Eh bien, vous savez, mon expérience tragique personnelle, je ne peux pas vraiment en parler. Mais ce dont je peux parler, ce sont des leçons apprises. »

Le médicament qui l’a tué était commercialisé comme « la solution miracle » pour guérir sa maladie.

Sa mort a conduit Vera Sharav à s’engager dans un travail de sensibilisation qu’elle mène depuis des décennies.

Elle a fondé l’Alliance for Human Research Protection (AHRP), dont la mission est de « veiller à ce que soit respecté le droit moral de prendre une décision médicale libre [et éclairée] ».

L’organisation s’efforce également de contrer activement « les fausses affirmations largement diffusées qui exagèrent les avantages des interventions médicales tout en minimisant leurs risques », selon le site Web de l’AHRP.

L’ampleur des politiques Covid‑19 du gouvernement, qui dictent soudainement notre façon de vivre, et le déferlement de narratifs à points de vue uniques « ne sonnaient pas juste », explique Vera Sharav dans le film.

Au fil du temps, il lui est apparu que les gens étaient « en quelque sorte manipulés comme un troupeau ».

« Les gestionnaires de la pandémie ont utilisé deux des armes utilisées par les nazis, à savoir la peur et la propagande. La propagande nourrit la peur. »

Dans le régime nazi, « la peur était dirigée contre les juifs qui étaient accusés d’être des propagateurs de maladies infectieuses ».

À l’époque des nazis, le gouvernement avait totalement pris le contrôle du domaine médical et « c’est lui qui a élaboré les protocoles du génocide ».

En mars et avril 2020, les gouvernements de toute l’Europe occidentale, des États‑Unis, du Canada et de l’Australie ont mis en place des politiques de confinement, de quarantaine et de port obligatoire du masque. L’année suivante, dans de nombreux endroits, ces politiques ont été suivies de la vaccination obligatoire.

Application du pass vaccinal en France en 2022 (PASCAL GUYOT/AFP via Getty Images)

Bien avant le Covid‑19, Vera Sharav a compris ce que représentait avec « la prétendue protection de la santé publique ».

Les médecins privés ne sont pas autorisés à traiter les patients selon leur jugement professionnel, ils doivent utiliser des médicaments entièrement autorisés par la FDA, explique Vera Sharav.

« Pourquoi sont‑ils seulement autorisés à utiliser ce qui est dicté par le gouvernement ? Quelle sorte d’autorité ou de connaissance supérieure les fonctionnaires ont‑ils sur les authentiques scientifiques, les véritables médecins, qui respectent le serment d’Hippocrate qui est de ne pas faire de mal à autrui ? »

La santé publique ne s’occupe pas de l’individu, poursuit Vera Sharav.

Le problème majeur est que, lorsque l’individu n’est plus considéré comme le plus important, « les critères moraux chutent, et c’est ce à quoi nous assistons ».

Vera Sharav a dédié la série documentaire à Vladimir Zelenko, un médecin juif de New York décédé depuis. C’était un parent de troisième génération d’un survivant de l’Holocauste.

Dans le film, le Dr Zelenko déclare avoir, au début de la pandémie, constaté que tout médecin dont le discourt allait à l’encontre de celui du gouvernement était immédiatement retiré de l’espace public, ajoutant que la seule chose bonne à savoir « était le narratif que le gouvernement voulait qu’on sache ».

« Tout ce qui donnait de l’espoir aux gens, que ce soit l’hydroxychloroquine, ou plus tard l’ivermectine, ou même le simple concept de traitement précoce, qui relève du bon sens, était marginalisé, diabolisé », a‑t‑il déclaré.

La série documentaire « Never Again is Now Global ». (Avec l’aimable autorisation de Vera Sharav)

« L’Holocauste utilisé comme une massue »

Andrew Bridgen, qui était un député conservateur au Royaume‑Uni, a été suspendu de son parti au début de l’année après avoir posté un tweet comparant les politiques du Covid‑19 à l’Holocauste.

« Comme me l’a dit un cardiologue indépendant, il s’agit du plus grand crime contre l’humanité depuis l’Holocauste », a‑t‑il posté sur Twitter dans un tweet supprimé depuis.

« Je suis tout à fait d’accord avec lui », déclare Vera Sharav.

Et ceux qui l’ont exclu du parti conservateur ont « utilisé l’Holocauste pour le discréditer ».

La véritable raison pour laquelle ils l’ont exclu, est un discours qu’il avait prononcé plus tôt et qui présentait les preuves scientifiques de la surmortalité induite par les vaccins à la population britannique, selon Vera Sharav.

« Ils ne voulaient pas qu’un membre du Parlement puisse simplement dire la vérité. »

Ils ont donc utilisé l’Holocauste pour le diffamer.

« L’Holocauste est utilisé comme une massue pour frapper les gens », ce qui est scandaleux, estime Vera Sharav.

Cela s’est produit « parce que ceux qui se considèrent comme les gardiens de l’Holocauste dictent ce qu’il est permis de dire et de ce qu’il n’est pas permis de dire. »

Le 30 janvier, 25 scientifiques, médecins et chercheurs juifs d’Israël, du Royaume‑Uni, du Canada et des États‑Unis ont envoyé une lettre au premier ministre Rishi Sunak pour protester contre la suspension de M. Bridgen.

« Utiliser l’importante question de l’antisémitisme comme une arme à ces fins est particulièrement répréhensible et irrespectueuse envers ses victimes », ont écrit les auteurs.

La lettre indique que le parlement britannique « a saisi l’occasion de soulever la question de l’antisémitisme afin de limiter la liberté d’expression de ceux qui ont des inquiétudes légitimes quant à l’efficacité et à la sécurité de ces vaccins Covid ». Les obligations vaccinales ou leur utilisation à des fins coercitives, « a enfreint de nombreuses normes éthiques bien établies ».

Les auteurs ont demandé au premier ministre Sunak de retirer les accusations d’antisémitisme portées contre M. Bridgen.

« Ce qui nous rend civilisés »

Vera Sharav espère que les gens aujourd’hui se fieront à leur expérience et à leur intuition, plutôt que de s’en remettre aux autorités gouvernementales pour faire leur choix.

Les adultes ont des responsabilités, et les gens sont autorisés à faire des choix, insiste‑t‑elle. « C’est donné par Dieu, non par le gouvernement. » Nous pouvons choisir de faire le bien ou le mal. Nous pouvons choisir d’être responsables ou de s’en remettre à ce que disent les experts, poursuit Vera Sharav.

« Vous devez suivre les valeurs humaines et les principes moraux. C’est ce qui maintient la cohésion de la société. C’est ce qui nous rend civilisés. »

« Les nazis ont effacé toutes les valeurs morales. »

Les nazis et Staline discréditaient les parents parce qu’ils voulaient que les enfants admirent les autorités, selon Vera Sharav, qu’ils s’enrôlent soit dans le Komsomo – la Ligue de la jeunesse communiste du Parti communiste de l’Union soviétique – ou la Ligue des jeunes nazis.

« Mais l’unité familiale est la plus importante. C’est fondamental. »

Les parents s’occupent de leurs enfants. L’État ne s’occupe jamais d’eux.

« Si les gens utilisaient leur capacité à raisonner, qui leur a été donné par Dieu, afin de faire des liens entre ces éléments, ils cesseraient d’obéir. Ils réaliseraient que cela va à l’encontre de leurs intérêts et de ceux de leur famille. »

Le système nazi consistait à diviser « les personnes, pour que certaines soient dignes et d’autres indignes ».

En Europe, c’était les juifs, et maintenant ce sont les non‑vaccinés. « C’est le virus le plus toxique et le plus dangereux, et il continue d’infecter. »

Rien de tout cela ne disparaîtra sans que nous ne résistions tous. « C’est le message – l’importance de la résistance. »

« Résistez, résistez de toutes vos forces. Parce que si vous ne le faites pas, il arrivera très vite un moment où il ne sera plus possible de le faire. »

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