Les pourparlers de paix sur Gaza entrent dans leur deuxième jour, alors qu’Israël commémore le deuxième anniversaire des attaques terroristes du 7 octobre

Un véhicule de l’armée israélienne pénètre dans la bande de Gaza vu depuis une position du côté israélien de la frontière, dans le sud d’Israël, le 5 octobre 2025.
Photo: Amir Levy/Getty Images
Des responsables israéliens et du Hamas entamaient, le 7 octobre en Égypte, une deuxième journée de négociations indirectes sur un plan de paix rédigé par les États-Unis. Ces discussions interviennent alors que la région marque le deuxième anniversaire de l’attaque de 2023, au cours de laquelle des terroristes menés par le Hamas avaient tué environ 1200 personnes et pris 251 otages dans le sud d’Israël.
Les pourparlers, organisés dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh, ont débuté le 6 octobre avec des délégations venues d’Égypte, des États-Unis et du Qatar, agissant en tant qu’intermédiaires.
Israël et plusieurs États arabes ont apporté leur soutien au plan en 20 points présenté la semaine dernière par le président Donald Trump.
La proposition prévoit un cessez-le-feu immédiat, un afflux massif d’aide humanitaire à Gaza, une vaste campagne de reconstruction et la libération de tous les otages — vivants ou décédés — dans les 72 heures suivant l’accord israélien.
En contrepartie, Israël devrait libérer 250 prisonniers purgeant une peine à perpétuité ainsi que 1700 Gazaouis arrêtés après l’attaque d’octobre 2023. Le plan instaure également des conditions pour « déradicaliser » Gaza et établir ce que les responsables américains décrivent comme une zone exempte de terrorisme.
Selon le ministère de la Santé contrôlé par le Hamas à Gaza, plus de 67.000 personnes seraient mortes dans la bande de Gaza depuis le début du conflit, il y a deux ans. Ce chiffre ne distingue pas combattants et civils et inclut certains décès de cause naturelle. Epoch Times n’est pas en mesure de vérifier ces données.
S’adressant à la presse le 6 octobre, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a déclaré que l’acceptation par le Hamas du cadre américain, le 3 octobre, avait ouvert la voie à ces discussions techniques.
« Nous souhaitons aller très vite sur ce dossier, et le président veut voir les otages libérés dès que possible », a-t-elle affirmé.
Interrogée sur la durée des discussions, Karoline Leavitt a insisté sur la volonté de Washington d’éviter tout enlisement du processus.
« Nous voulons créer un élan, obtenir la libération des otages, puis passer à l’étape suivante : garantir une paix durable à Gaza et empêcher que la région ne soit plus une menace pour la sécurité d’Israël ou des États-Unis », a-t-elle expliqué à la presse.
Mme Leavitt a précisé que les priorités de l’administration pour la phase d’après-guerre seraient d’obtenir des « garanties de sécurité » et une « bonne gouvernance ».
Le Premier ministre canadien Mark Carney a tenu à remercier les États-Unis et l’Égypte, le 6 octobre, pour leur rôle dans la facilitation de « négociations cruciales entre Israël et le Hamas ». Dans un message publié sur X, M. Carney a également exhorté le Hamas à s’engager dans le désarmement et la libération des otages.
En amont des discussions, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a rencontré l’équipe en charge des otages et des personnes disparues pour préparer les négociations. Son cabinet indique qu’il s’est aussi entretenu par téléphone avec le chancelier allemand Friedrich Merz, les deux dirigeants s’accordant sur la nécessité de maintenir la pression sur le Hamas tant que tous les otages n’auront pas été libérés.
« Nous continuerons d’agir avec détermination jusqu’à l’accomplissement de tous les objectifs de la guerre, y compris le retour de tous les otages et la garantie de la sécurité d’Israël », a assuré M. Netanyahu dans un communiqué diffusé par le ministère israélien des Affaires étrangères.
Des dirigeants du monde entier marquent le 7 octobre par des appels à la paix
À l’occasion du deuxième anniversaire de l’attaque du 7 octobre contre Israël, les chefs d’État multiplient les appels à la libération des otages, à la cessation des hostilités et à une relance des efforts de paix, tout en revenant sur la gravité des violences et leurs conséquences.
Dans un message sur X, le chancelier Merz a affirmé : « Le temps de la paix est venu », exhortant le Hamas à déposer les armes. Il a également fermement dénoncé l’antisémitisme en Allemagne, jugeant « honteux » qu’il subsiste, le jour-même de la commémoration de l’attaque.
Le Premier ministre britannique, Sir Keir Starmer, a quant à lui décrit les attaques de 2023 comme « les pires subies par le peuple juif depuis la Shoah », promettant de maintenir la pression pour la libération des otages, parmi lesquels figurent des ressortissants britanniques.
Il a également souligné la montée de l’antisémitisme au Royaume-Uni, rappelant l’attaque meurtrière contre une synagogue à Manchester la semaine précédente, qui a fait deux morts.
Le président français Emmanuel Macron a précisé que la France œuvrait « sans relâche » au retour des otages et a appelé à un cessez-le-feu « sans délai ». Dans son message publié sur X, il ajoute : « Unissons toutes nos forces pour combattre l’antisémitisme partout et construire la paix. »
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a commémoré l’anniversaire en appelant les deux parties à « mettre fin aux hostilités à Gaza, en Israël et dans la région, maintenant ».
Dans une publication sur X, il a qualifié le conflit de « catastrophe humanitaire d’une ampleur qui défie l’entendement » et a soutenu l’initiative américaine, estimant qu’il s’agit d’une occasion à saisir.

Evgenia Filimianova est une journaliste basée au Royaume-Uni qui couvre un large éventail de sujets nationaux, avec un intérêt particulier pour la politique britannique, les procédures parlementaires et les questions socio-économiques.
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