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Une nouvelle unité de renseignement pour l'UE ?

Les projets de renseignement d’Ursula von der Leyen suscitent le mécontentement

Ursula von der Leyen souhaite un meilleur accès aux renseignements et prévoit d'intégrer des experts à sa Commission européenne pour y remédier. Ces projets ne font pas l'unanimité à Bruxelles.

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La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors d'une conférence de presse sur le cadre financier pluriannuel (CFP) 2028-2034 (prochain budget à long terme de l'UE), au Berlaymont, siège de la Commission européenne, institution de l'Union européenne, à Bruxelles, en Belgique, le 16 juillet 2025.

Photo: : Martin Bertrand/Hans Lucas/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Au sein de l’UE, le projet de création d’une nouvelle unité de renseignement au sein du Secrétariat général de la Commission européenne suscite des débats houleux.
Selon des informations recueillies par l’agence de presse allemande dpa, ce projet, proposé par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, est notamment accueilli avec scepticisme par des représentants des États membres.
Ils soulignent que Bruxelles dispose déjà d’une plateforme centrale pour le renseignement provenant des États membres, appelée SIAC (Capacité unique d’analyse du renseignement). Celle-ci comprend le Centre de collecte et d’analyse du renseignement (Intcen) et la structure de renseignement militaire EUMS INT.

Centre de collecte d’informations

La Commission européenne soutient toutefois que le nouveau poste envisagé pourrait renforcer les capacités de sécurité et de renseignement de l’agence dans le contexte géopolitique et géoéconomique, notamment face aux tentatives clandestines d’influence sur la politique économique menées par des pays tiers et à d’autres menaces hybrides telles que l’instrumentalisation des migrations.
Ce poste serait chargé de recueillir et d’analyser les informations provenant des services nationaux.
De plus, les membres du personnel de la Commission soulignent que le travail de renseignement implique souvent un échange mutuel et que la Commission possède probablement des connaissances plus pertinentes à offrir dans ce domaine que les acteurs du Centre existant de collecte et d’analyse de l’information.
Ce service est subordonné au Service européen pour l’action extérieure, dirigé par la haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas.

Les plans ne mentionnent que quelques experts

L’avenir de ces projets reste incertain. Une porte-parole de la Commission européenne a déclaré qu’ils n’en étaient qu’à leurs balbutiements. Elle a également souligné que cette nouvelle agence de renseignement était destinée à compléter l’action des services existants et ne serait probablement composée que d’une poignée d’experts.
Les détracteurs du projet soulignent quant à eux que, selon les spécifications récentes, l’unité centrale existante SIAC est censée apporter un soutien accru non seulement au Service pour l’action extérieure, mais aussi à la Commission, à son Collège de sécurité et au Conseil des États membres dans leurs travaux.
Pour mener à bien cette mission, le Centre de collecte et d’analyse de l’information est actuellement en cours de restructuration, selon les informations recueillies.
Avec dpa/red