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Les subventions au spectacle vivant seront dorénavant conditionnées à la lutte contre les violences sexuelles, annonce Roselyne Bachelot

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Roselyne Bachelot.

Photo: : STEPHANE DE SAKUTIN/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Les subventions au spectacle vivant seront conditionnées au respect d' »engagements » formels contre les violences et le harcèlement sexistes et sexuels, dans le cadre d’un nouveau plan de lutte gouvernemental, a annoncé la ministre de la Culture Roselyne Bachelot.
« Pour toutes les structures du spectacle vivant subventionnées par le ministère (…), les aides seront conditionnées au respect de cinq engagement » contre les violences et le harcèlement sexistes et sexuels (VHSS), a déclaré Roselyne Bachelot dans une interview publiée vendredi dans Le Parisien.
En plus de se conformer au code du travail, il s’agit de « créer un dispositif de signalement efficace et traiter chaque témoignage », « former dès 2022 la direction » et l’encadrement « au recueil de la parole et à la gestion de situations de VHSS ».

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« Sensibiliser les équipes »
Les 1249 structures actuellement subventionnées devront également « sensibiliser formellement les équipes et organiser la prévention des risques, et engager un suivi et une évaluation des actions », a détaillé la ministre.
Un point sera fait avec chaque structure à la fin de chaque période de subvention, a précisé Mme Bachelot.
Devront s’y conformer « notamment les scènes nationales, centres dramatiques nationaux, centres chorégraphiques, mais aussi les festivals, lieux et compagnies soutenues ».
« On peut directement agir sur les structures dépendant de nous financièrement parce qu’on a des mesures de rétorsion, mais je suis confiante pour les autres », a-t-elle affirmé.
Le « rachat » d’un artiste, un sujet « cornélien »
Ce plan permettra de « donner les outils pour mettre fin à l’omerta, parce qu’il faut bien l’appeler comme cela, qui a protégé un certain nombre de prédateurs », espère Mme Bachelot.
La ministre est revenue sur la présence de musiques composées par Bertrand Cantat, condamné en 2003 pour le meurtre de Marie Trintignant, dans une pièce jouée actuellement au Théâtre de la Colline.
« Un artiste criminel peut-il être racheté alors qu’un plombier le serait ? Le sujet est délicat, cornélien même (…) Quand on sort de millénaires d’oppression, il faut (de la radicalité). Maintenant, mon rôle de ministre est d’essayer d’avoir une position équilibrée ».
 

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