L’immunité naturelle est-elle plus efficace que le vaccin Covid-19 ?

Par Epoch Times
24 janvier 2022 02:57 Mis à jour: 2 mai 2023 21:01

Selon les données des Centres de contrôle et de prévention des maladies, les « cas » de Covid‑19 ont tendance à diminuer depuis le pic atteint au cours de la première et de la deuxième semaine de janvier 2021.

À première vue, ce déclin semble se produire en même temps que le déploiement des vaccins contre le Covid. Le 1er janvier 2021, seulement 0,5 % de la population américaine avait reçu un vaccin Covid. À la mi‑avril, on estime que 31 % d’entre eux avaient reçu une ou plusieurs injections et, au 13 juillet, 48,3 % étaient entièrement « vaccinés ».

Toutefois, comme l’indique un article de STAT News du 12 juillet 2021, la tendance à la baisse des « cas » avait commencé avant que les vaccins Covid ne soient largement déployés. « Suivant les modèles des pandémies précédentes, le déclin précipité des nouveaux cas de Covid‑19 a commencé bien avant qu’un nombre significatif de personnes aient été vaccinées », écrit Robert M. Kaplan, professeur émérite à l’UCLA Fielding School of Public Health. Il poursuit :

« Il y a près de 50 ans, les sociologues médicaux John et Sonja Mc Kinlay ont examiné les taux de mortalité de 10 maladies graves : tuberculose, scarlatine, influenzae, pneumonie, diphtérie, coqueluche, rougeole, variole, typhoïde et polio. Dans chaque cas, la nouvelle thérapie ou le nouveau vaccin permettant de vaincre la maladie a été introduit bien après le déclin de la maladie. »

« Plus récemment, l’historien Thomas Mc Keown a noté que les décès dus à la bronchite, à la pneumonie et à la grippe avaient commencé à diminuer rapidement 35 ans avant l’introduction des nouveaux médicaments censés les vaincre. Ces analyses historiques sont pertinentes pour la pandémie actuelle. »

Le déclin des « cas » précédant le déploiement des vaccins

Comme l’a noté M. Kaplan, les « cas » de Covid‑19 ont atteint un pic au début du mois de janvier 2021. Le 8 janvier, plus de 300 000 nouveaux résultats positifs étaient enregistrés quotidiennement. Le 21 février, ce chiffre était tombé à 55 000 nouveaux cas par jour. Les injections de vaccin Covid‑19 ont reçu une autorisation d’utilisation d’urgence fin décembre 2020, mais au 21 février, seuls 5,9 % des adultes américains avaient été entièrement vaccinés avec deux doses.

Malgré un taux de vaccination aussi faible, les nouveaux « cas » avaient diminué de 82 %. Considérant les affirmations des autorités sanitaires selon lesquelles 70 % des Américains doivent être vaccinés afin d’atteindre l’immunité collective et d’arrêter la propagation de ce virus…

L’immunité naturelle explique le déclin des cas

Comme le fait remarquer M. Kaplan, l’explication la plus raisonnable de la baisse des taux de SRAS‑CoV‑2 semble être l’immunité naturelle résultant d’infections antérieures, qui varient considérablement d’un État à l’autre. Il cite ensuite une étude des National Institutes of Health (NIH) suggérant une prévalence du SRAS‑CoV‑2 4,8 fois plus élevée qu’on ne le pensait auparavant, grâce à des infections non diagnostiquées.

En d’autres termes, pour chaque résultat de test positif déclaré, selon les NIH, probablement cinq personnes supplémentaires environ étaient infectées mais non diagnostiquées. Pour analyser ces données plus en détail, M. Kaplan a calculé le taux d’immunité naturelle en divisant le nouveau nombre estimé de personnes naturellement infectées par la population d’un État donné. Il écrit :

« À la mi‑février 2021, on estime que 150 millions de personnes aux États‑Unis (30 millions fois cinq) pourraient avoir été infectées par le SRAS‑CoV‑2. En avril, j’ai estimé que le taux d’immunité naturelle était supérieur à 55 % dans 10 États : Arizona, Iowa, Nebraska, Dakota du Nord, Oklahoma, Rhode Island, Dakota du Sud, Tennessee, Utah et Wisconsin.

À l’autre extrémité du continuum, j’ai estimé que le taux d’immunité naturelle était inférieur à 35 % dans le district de Columbia, à Hawaï, dans le Maine, au Maryland, au New Hampshire, dans l’Oregon, à Porto Rico, au Vermont, en Virginie et à Washington…

À la fin de 2020, les nouvelles infections diminuaient déjà rapidement dans la quasi‑totalité des 10 États où la majorité des habitants pouvaient bénéficier d’une immunité naturelle, bien avant qu’un minuscule pourcentage d’Américains à peine ne soient complètement vaccinés. Dans 80 % de ces États, le jour record de nouveaux cas était survenu avant que les vaccins ne soient disponibles.

En revanche, les 10 États présentant les taux les plus faibles d’infections antérieures étaient beaucoup plus susceptibles de connaître de nouvelles poussées de cas de Covid‑19 en mars et avril (…) À la fin du mois de mai, les États présentant moins de nouvelles infections avaient des taux de vaccination significativement plus faibles que les États présentant plus de nouvelles infections. »

Les vaccins ne peuvent pas éliminer le Covid‑19

Ainsi, les cas de SRAS‑CoV‑2 étaient en réalité plus nombreux dans les États où l’immunité naturelle était faible mais où les taux de vaccination étaient élevés. Parallèlement, dans les États où l’immunité naturelle due à une exposition non diagnostiquée était élevée, mais où les taux de vaccination étaient faibles, le nombre de nouveaux cas quotidiens était également inférieur.

Cela est logique si l’immunité naturelle est très efficace (ce qui, historiquement, a toujours été le cas et il n’y a aucune raison de penser que le SRAS‑CoV‑2 est différent à cet égard). C’est également logique si les injections de Covid n’offrent pas vraiment de protection significative contre l’infection, ce qui est aussi le cas comme nous le savons.

« Le taux de survie au Covid‑19 en dehors des maisons de retraite est de 99,74 %. Si vous avez moins de 40 ans, vos chances de survivre à un épisode Covid‑19 sont de 99,99 %. »

Les fabricants de vaccins ont déjà admis que ces injections contre le Covid ne procureront pas d’immunité, ce qui signifie qu’elles n’empêchent pas d’être infecté. L’idée derrière ces injections étant qu’en étant infecté, on aura, avec un peu de chance, des symptômes plus légers, même si on est toujours infectieux et en mesure de transmettre le virus.

M. Kaplan conclut son analyse en affirmant que les injections contre le Covid constituent seulement un moyen d’atteindre l’immunité collective de manière plus douce et qu’elles sont « le meilleur outil disponible pour garantir l’extinction du feu couvant de [Covid‑19] ».

Le vaccin offre une protection bien moindre que l’immunité naturelle

Alors que certains prétendent que l’immunité induite par le vaccin offre une meilleure protection contre l’infection par le SRAS‑CoV‑2 que l’immunité naturelle, les données empiriques et historiques ne permettent tout simplement pas d’étayer cette affirmation.

Comme rapporté dans Attkisson et David Rosenberg Israeli National News, des données israéliennes récentes montrent que les personnes ayant reçu le vaccin Covid ont 6,72 fois plus de risques d’être infectées que les personnes qui se sont remises d’une infection naturelle.

Parmi les 7 700 nouveaux cas de Covid diagnostiqués jusqu’à présent au cours de la vague actuelle d’infections qui a débuté en mai 2021, 39 % ont été vaccinés (environ 3 000 cas), 1 % (72 patients) se sont rétablis d’une infection antérieure par le SRAS‑CoV‑2 et 60 % n’ont été ni vaccinés ni infectés auparavant. Israeli National News note :

« Avec un total de 835 792 Israéliens connus pour s’être rétablis du virus, les 72 cas de réinfection représentent 0,0086% des personnes qui étaient déjà infectées par le Covid.

En revanche, les Israéliens vaccinés avaient 6,72 fois plus de chances d’être infectés après la vaccination qu’après une infection naturelle, plus de 3 000 des 5 193 499 Israéliens vaccinés, soit 0,0578 %, ayant été infectés lors de la dernière vague. »

Les infections nouvelles sont en augmentation

D’autres données israéliennes suggèrent également que la protection limitée offerte par le vaccin Covid s’érode rapidement. Le 1er août 2021, la directrice des services de santé publique d’Israël, le Dr Sharon Alroy‑Preis, a annoncé que la moitié de toutes les infections par le Covid‑19 concernaient des personnes entièrement vaccinées. Des signes de maladie plus graves parmi les personnes entièrement vaccinées apparaissent également, a‑t‑elle dit, en particulier chez les personnes âgées de plus de 60 ans.

Plus préoccupant encore, le 5 août, le Dr Kobi Haviv, directeur de l’hôpital Herzog à Jérusalem, est apparu sur Channel 13 News, déclarant que 95 % des patients gravement malades atteints du Covid‑19 sont totalement vaccinés et qu’ils représentent 85 à 90 % de l’ensemble des hospitalisations liées au Covid.

D’autres régions où une nette majorité des habitants ont été vaccinés connaissent également des pics de cas. À Gibraltar, où le taux de conformité au vaccin Covid est de 99 %, les cas de Covid ont augmenté de 2 500 % depuis le 1er juin 2021.

L’immunité naturelle semble robuste et durable

Un argument que nous commençons à entendre toujours plus souvent est que si l’immunité naturelle après la guérison de l’infection semble être assez bonne, « nous ne savons pas combien de temps elle va durer ». Cet argument est globalement fallacieux, puisque l’immunité naturelle dure généralement toute la vie et que des études ont montré qu’au minimum l’immunité naturelle contre le SRAS‑CoV‑2 est plus durable que l’immunité induite par le vaccin.

Voici un échantillon de publications scientifiques qui ont étudié l’immunité naturelle dans le cadre de l’infection par le CoV‑2 du SRAS. Il en existe plusieurs autres en plus de celles‑ci :

  • Science Immunology Octobre 2020 a constaté que « les anticorps ciblés par RBD sont d’excellents marqueurs d’infections antérieures et récentes, que les mesures différentielles d’isotypes peuvent aider à distinguer les infections récentes et plus anciennes, et que les réponses IgG persistent pendant les premiers mois après l’infection et sont fortement corrélées avec les anticorps neutralisants ».
  • Le BMJ de janvier 2021 a conclu que « sur 11 000 travailleurs de la santé qui avaient prouvé des signes d’infection lors de la première vague de la pandémie au Royaume‑Uni entre mars et avril 2020, aucun n’avait de réinfection symptomatique lors de la deuxième vague du virus entre octobre et novembre 2020 ».
  • Science de février 2021 a rapporté que « la mémoire immunitaire substantielle est générée après Covid‑19, impliquant les quatre principaux types de mémoire immunitaire [anticorps, cellules B mémoire, cellules T CD8+ mémoire et cellules T CD4+ mémoire]. Environ 95 % des sujets ont conservé la mémoire immunitaire à environ 6 mois après l’infection. Les titres d’anticorps circulants n’étaient pas prédictifs de la mémoire des lymphocytes T. Ainsi, de simples tests sérologiques pour les anticorps du SARS‑CoV‑2 ne reflètent pas la richesse et la durabilité de la mémoire immunitaire du SARS‑CoV‑2. Une étude de 2 800 personnes n’a révélé aucune réinfection symptomatique sur une période d’environ 118 jours, et une étude de 1 246 personnes n’a observé aucune réinfection symptomatique sur 6 mois. »
  • Une étude de février 2021 publiée sur le serveur de prépublication medRxiv a conclu que « l’infection naturelle semble susciter une forte protection contre la réinfection avec une efficacité d’environ 95 % pendant au moins sept mois ».
  • Une étude d’avril 2021 publiée sur medRxiv a rapporté que « le niveau global estimé de protection contre l’infection antérieure au SARS‑CoV‑2 pour une infection documentée est de 94,8 %; hospitalisation 94,1 %; et les maladies graves 96,4 %. Nos résultats remettent en question la nécessité de vacciner les personnes précédemment infectées. »
  • Une autre étude d’avril 2021 publiée sur le serveur de préimpression BioRxiv a conclu que « suite à un cas typique de Covid‑19 léger, les lymphocytes T CD8+ spécifiques au SRAS‑CoV‑2 non seulement persistent, mais se différencient continuellement de manière coordonnée jusqu’à la convalescence, dans un état caractéristique de mémoire à longue durée de vie et auto‑renouvelée ».
  • Un rapport publié en mai 2020 dans la revue Immunity a confirmé que des anticorps neutralisants spécifiques au SRAS‑CoV‑2 sont détectés chez des sujets convalescents atteints de Covid‑19, ainsi que des réponses immunitaires cellulaires. Ici, ils ont constaté que les titres d’anticorps neutralisants sont en corrélation avec le nombre de cellules T spécifiques au virus.
  • Un article de mai 2021 de Nature a révélé que l’infection par le SRAS‑CoV‑2 induit des plasmocytes de la moelle osseuse à longue durée de vie, qui sont une source cruciale d’anticorps protecteurs. Même après une infection bénigne, les anticorps anti‑SRAS‑CoV‑2 étaient détectables au‑delà de 11 mois après l’infection.
  • Une étude publiée en mai 2021 dans E Clinical Medicine a révélé que « la détection d’anticorps est possible pendant près d’un an après l’infection naturelle de Covid‑19 ». Selon les auteurs, « sur la base des preuves actuelles, nous émettons l’hypothèse que les anticorps dirigés contre les protéines S et N après une infection naturelle peuvent persister plus longtemps qu’on ne le pensait auparavant, fournissant ainsi des preuves de durabilité susceptibles d’influencer la planification post‑pandémique ».
  • Les données de Cure‑Hub confirment que, bien que les vaccins contre le Covid puissent générer des niveaux d’anticorps plus élevés que l’infection naturelle, cela ne signifie pas que l’immunité induite par le vaccin est plus protectrice. Il est important de noter que l’immunité naturelle confère une protection beaucoup plus large car notre corps reconnaît les cinq protéines du virus et pas seulement une. Avec le vaccin contre le Covid, notre corps ne reconnaît qu’une seule de ces protéines, la protéine de pointe.
  • Un article de Nature de juin 2021 souligne que « Wang et al. montrent que, entre 6 et 12 mois après l’infection, la concentration d’anticorps neutralisants reste la même. Le fait que la réaction immunitaire aiguë s’étende au‑delà de six mois est suggéré par l’analyse [menée]par les auteurs des lymphocytes B mémoire spécifiques du SRAS‑CoV‑2 dans le sang des personnes convalescentes au cours de l’année. Ces lymphocytes B mémoire améliorent continuellement la réactivité de leurs anticorps propres au SRAS‑CoV‑2 grâce à un processus connu sous le nom d’hypermutation somatique. La bonne nouvelle est que les preuves jusqu’à présent prédisent que l’infection par le SRAS‑CoV‑2 induit une immunité à long terme chez la plupart des individus. »
  • Un autre article de juin de Nature a conclu qu’« en l’absence de réactivité des anticorps vaccinaux [au domaine de liaison aux récepteurs (RBD) du SARS‑CoV‑2], l’activité neutralisante et le nombre de lymphocytes B mémoire spécifiques de RBD restent relativement stables de 6 à 12 mois ». Selon les auteurs, les données suggèrent que « l’immunité chez les personnes convalescentes sera très durable ».

Pourquoi l’immunité naturelle est‑elle supérieure ?

La raison pour laquelle l’immunité naturelle est supérieure à l’immunité induite par le vaccin est que les virus contiennent cinq protéines différentes. Le vaccin Covid n’induit des anticorps que contre une seule de ces protéines, la protéine spike, mais aucune immunité contre les cellules T. Lorsque nous sommes infectés par le virus entier, nous développons des anticorps contre toutes les parties du virus ainsi que des lymphocytes T mémoire.

Cela signifie également que l’immunité naturelle offre une meilleure protection contre les variants, car elle reconnaît plusieurs parties du virus. En cas d’altérations importantes de la protéine Spike, comme dans le cas du variant Delta, l’immunité induite par le vaccin peut être contournée. Ce n’est pas le cas de l’immunité naturelle, car les autres protéines sont toujours reconnues et attaquées.

Références :

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