Hongrie: après la loi « Stop Soros » pénalisant l’aide aux migrants illégaux, Bruxelles réagit

Par Epoch Times avec AFP
25 juillet 2019 11:38 Mis à jour: 31 juillet 2019 15:03

La Commission européenne a décidé jeudi de saisir la Cour de justice de l’UE contre la Hongrie pour la législation « Stop Soros » qui fait du soutien aux demandeurs d’asile une infraction pénale.

Le nom de cette législation fait allusion au milliardaire américain d’origine hongroise George Soros, bête noire du Premier ministre national-conservateur Viktor Orban, qui l’accuse d’orchestrer par le biais de ses ONG une « immigration de masse » vers l’UE.

Promise par le dirigeant avant sa confortable réélection pour un troisième mandat consécutif en avril, la nouvelle législation, qui vise « les organisateurs de l’immigration illégale », a été adoptée par 160 voix pour et 18 contre.

Elle institue une peine allant jusqu’à un an de prison pour quiconque porte assistance à une personne entrée illégalement en Hongrie depuis un pays n’appartenant pas à l’espace Schengen, si la vie de l’intéressé n’est pas immédiatement en danger.

Bruxelles n’est pas contente

La Commission européenne a ouvert une nouvelle procédure d’infraction contre la Hongrie qui porte cette fois sur la situation des personnes retenues dans les zones de transit hongroises aux frontières avec la Hongrie, en adressant un premier avertissement.

« La Commission constate que les conditions de rétention dans les zones de transit hongroises, en particulier le refus de nourriture, ne sont pas conformes aux conditions matérielles prescrites » par la législation européenne.

Budapest a un mois pour répondre dans ce dossier, une période réduite « compte tenu de l’urgence de la situation ».

Bruxelles et le gouvernement de Viktor Orban se livrent un bras de fer autour de plusieurs réformes de protection de la culture et des frontières hongroises.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.