Confinement : enquête ouverte après l’interpellation musclée d’un adolescent dans le Loiret

Par Epoch Times avec AFP
29 avril 2020 16:18 Mis à jour: 30 avril 2020 12:56

À minuit dans la rue, il avait fait le mur pour aller jouer à la Playstation chez un copain.

Une enquête a été ouverte après l’interpellation, près d’Orléans, d’un adolescent de 13 ans pour non respect du confinement, qui lui a occasionné une côte cassée, a indiqué le 29 avril le procureur de la République d’Orléans. « J’ai ouvert une enquête du chef de violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique », a déclaré le procureur Nicolas Bessone, précisant que le jeune homme avait eu une côte cassée.

La peur de se faire punir

« Il s’agit d’une interpellation après course poursuite pédestre d’un jeune homme, qui, en violation du confinement, a refusé d’être contrôlé par les gendarmes et a pris la fuite après avoir mis sa capuche sur la tête », a indiqué le procureur. « Le contrôle est légitime dans son principe, l’enquête ayant pour objet de vérifier si les conditions d’interpellation sont régulières et l’usage de la force proportionné », a-t-il ajouté. Les faits se sont produits à Châteauneuf-sur-Loire (Loiret) dans la nuit du 8 au 9 avril.

L’adolescent, qui se trouvait dans la rue après minuit, a pris la fuite pour échapper au contrôle avant d’être rattrapé. « Il a fait le mur pour aller jouer à la Playstation chez un copain. Quand il a vu les gendarmes, il a eu peur de se faire punir et de se prendre une amende, il a mis sa capuche et s’est mis à courir »,  a expliqué son père, Christophe.

« CORONAVIRUS : CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR »

Plainte pour violences aggravées sur mineur

Selon son fils, « les gendarmes l’ont plaqué au sol, menotté et lui ont donné des coups de poing et des coups de genou », a-t-il ajouté. Le père dénonce un usage de la force disproportionné et a déposé plainte pour violences aggravées sur mineur.

« Mon fils est traumatisé. L’amende pour non confinement, il n’y a pas de problème, je la paierai. Il est sorti, il doit être puni, c’est normal. Mais des gendarmes n’ont pas le droit de faire ça à un gamin, ça je ne lâcherai pas », promet-il. Le certificat médical établi fait état d’hématomes au bras, de « dermabrasions » et d’une côte cassée, et fixe à cinq jours l’incapacité totale de travail (ITT).

 

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.