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Londres : le premier vol de migrants illégaux expulsés vers le Rwanda bloqué par la CEDH

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Le Boeing 767 censé transporter des migrants expulsés vers le Rwanda est cloué au sol sur le tarmac d'Amesbury, au sud de l'Angleterre.

Photo: : Dan Kitwood/Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

Mercredi 15 juin, le gouvernement britannique s’était montré résolu à expulser des migrants illégaux vers le Rwanda, malgré le coup porté à ce projet à la dernière minute par la justice européenne.
Ce devait être un premier vol chargé de symbole et marquant la détermination du gouvernement du Premier ministre conservateur Boris Johnson à dissuader les arrivées clandestines au Royaume-Uni, en envoyant des migrants en Afrique de l’Est, à plus de 6000 km de Londres.
Le nombre de personnes devant être expulsées avait fondu à seulement sept après des recours individuels au Royaume-Uni, contre jusqu’à 130 initialement prévues. Mais c’était une question de « principe » : l’avion spécialement affrété pour des centaines de milliers d’euros était prêt à décoller d’une base militaire anglaise, tard mardi soir, quand la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a bloqué des expulsions, laissant l’appareil cloué au sol.
Furieux, des députés de la majorité conservatrice y ont vu une atteinte à la souveraineté du Royaume-Uni et appelé à abandonner la Convention européenne des droits de l’Homme, que le pays a contribué à façonner en 1950 et qu’il a transposée en loi. L’institution n’a aucun lien avec l’Union européenne, que les Britanniques ont quittée avec le Brexit en janvier 2020.
Londres nullement « découragé »
« La décision de la Cour de Strasbourg d’intervenir était décevante et surprenante », a déclaré de son côté la ministre britannique de l’Intérieur, Priti Patel, au Parlement, rappelant que la justice britannique avait débouté des associations contestant la mesure.
Mais « nous n’allons pas être découragés par d’inévitables recours de dernière minute« , a-t-elle ajouté, soulignant que « les préparations pour les prochains vols avaient déjà commencé ».
Un accord de 140 millions
En vertu de son accord avec Kigali, Londres financera dans un premier temps le dispositif à hauteur de 120 millions de livres (140 millions d’euros). Le gouvernement rwandais a précisé qu’il proposerait aux migrants la possibilité « de s’installer de manière permanente ».
 
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