Macron «confiant» dans les «canaux» activés pour libérer les otages du Hamas

Par Epoch Times avec AFP
21 octobre 2023 10:40 Mis à jour: 21 octobre 2023 11:17

Emmanuel Macron s’est dit « confiant » vendredi dans les « canaux » activés par la France pour obtenir la libération de ses otages – jusqu’à sept – retenus par le Hamas à Gaza, et a revélé que des messages étaient « directement » passés au mouvement chiite libanais Hezbollah pour le dissuader d’entrer en conflit avec Israël. 

« Nous avons au total sept disparus. La jeune Mia Shem est la seule dont le statut d’otage est confirmé. Pour les six autres il y a une présomption de prise en otage mais sans certitude », a déclaré le président à quelques journalistes.

« Les canaux que nous avons sont les bons et sont utiles »

Il s’est dit néanmoins « inquiet pour plusieurs d’entre eux » car des Français portés disparus continuent à être identifiés parmi les restes humains des 1400 victimes tuées lors de l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre. Le bilan des victimes françaises tuées s’est encore alourdi avec un total de 30 morts, contre 28 précédemment, outre les sept disparus, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.

Emmanuel Macron a fait état de « discussions avec les autorités israéliennes, et à travers divers contacts par le truchement du Qatar notamment » pour obtenir la libération des otages. « Nous sommes confiants : les canaux que nous avons sont les bons et sont utiles », a-t-il assuré en soulignant le « rôle très important » joué par le Qatar dans la libération de deux otages américaines vendredi. Le président a fait était de contacts tous azimuts vendredi avec ses homologues de la région (Israël, Égypte, Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Qatar, Autorité palestinienne) pour éviter une escalade du conflit.

Des messages « passés très directement » au Hezbollah

« Nous avons passé très directement par le biais de notre ambassadeur et de nos services des messages au Hezbollah. Nous les avons aussi passés aux autorités libanaises », a-t-il aussi dit pour la première fois. Les messages « passés en retour » manifestent une volonté de « ne pas vouloir sortir d’un cadre de conflictualité qui est connu », a-t-il dit, pointant « des tirs de roquettes » mais pas d’escalade à ce stade. « Mais nous restons très prudents. Nous passons quotidiennement ces messages », a-t-il insisté.

Soutenu par l’Iran, le Hezbollah dispose d’une force de frappe militaire très importante. Selon l’armée israélienne, les échanges de tirs se sont multipliés vendredi dans la zone frontalière entre Israël et le Liban sous très haute tension depuis l’attaque sanglante du 7 octobre. Et l’évacuation de la ville de Kyriat Shmona a été annoncée.

Un possible déplacement au Proche-Orient

« Il y a une situation de tension qui de toutes façons est extrêmement préoccupante et fait courir un grand risque à toute la région », a estimé Emmanuel Macron. Le président français a par ailleurs indiqué qu’il n’excluait pas un déplacement au Proche-Orient « dans les prochains jours, les toutes prochaines semaines » s’il parvenait à « obtenir des choses utiles » grâce à ce voyage. Ce déplacement « sera dépendant des échanges que j’aurai dans les prochaines heures, les prochains jours avec tous les dirigeants de la région », a-t-il précisé. « J’essaie d’obtenir des éléments (..) qui permettent d’assurer la sécurité d’Israël, la lutte contre les groupes terroristes, qui éviteront l’escalade du conflit et qui permettront de reprendre un processus politique » à deux Etats, a-t-il détaillé.

Le Président américain Joe Biden, le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre britannique Rishi Sunak se sont rendus en Israël après l’attaque pour lui marquer leur soutien.

La France va affréter « dans les plus brefs délais » un vol spécial avec une aide humanitaire d’urgence pour la population de Gaza, notamment « en médicaments », via l’Égypte, a encore précisé Emmanuel Macron, en saluant « les efforts » fournis par Le Caire pour la réouverture du poste frontière de Rafah à la frontière avec la bande de Gaza.

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