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Marine Tondelier, Olivier Faure et Fabien Roussel appellent Emmanuel Macron à choisir une cohabitation avec la gauche

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Photo: BASTIEN OHIER/Hans Lucas/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

« Monsieur le président, entendez le pays », exhortent la patronne des écologistes Marine Tondelier, le premier secrétaire du PS Olivier Faure et le secrétaire national des communistes Fabien Roussel, dans une déclaration commune transmise à l’AFP. Les trois dirigeants appellent le chef de l’État à opter pour une cohabitation avec un Premier ministre de gauche.

À la veille de la nomination par Emmanuel Macron de son quatrième Premier ministre depuis la dissolution, les trois chefs de partis réitèrent leur exigence : que le président respecte le verdict des législatives de juillet 2024, qui ont placé en tête — sans majorité absolue — le Nouveau Front populaire. À leurs yeux, « persister dans l’obstruction serait fragiliser encore davantage notre démocratie ».

Deux voies pour l’avenir

Les trois responsables préviennent : « Soit vous persistez dans l’isolement et le déni, et vous prendrez devant l’Histoire la responsabilité d’avoir considérablement aggravé la fracture entre le peuple et ses institutions. Soit vous écoutez le pays (…) et vous ouvrez une nouvelle étape : celle d’une cohabitation », avec « la nomination d’un Premier ministre et d’un gouvernement de gauche et écologiste qui permettra la construction de majorités à l’Assemblée ».

Ils pointent « l’échec des gouvernements successifs », qu’ils attribuent au « refus d’un changement de politique sur des aspirations majoritaires dans le pays » : rejet du report de l’âge de départ à la retraite, demande d’une fiscalité plus lourde sur les plus riches et le capital. À cela s’ajoute, selon eux, « une méthode antidémocratique qui impose des choix sans débat au Parlement ».

Des cabinets éphémères

Les trois dirigeants rappellent que le gouvernement Barnier, censé incarner « le gage d’une stabilité institutionnelle retrouvée », n’aura été « qu’une courte parenthèse, tout comme celui de François Bayrou ». Quant au gouvernement Lecornu, « il n’aura même pas duré 24 heures ». Ils martèlent : « Il est temps de tirer les leçons de cette séquence ». La France aurait besoin, selon eux, « d’un gouvernement de gauche et écologiste » porteur « d’une autre politique » et d’« un projet de budget de justice sociale et fiscale ».

Une gauche divisée

Le texte, non signé par La France insoumise — quatrième partenaire du Nouveau Front populaire — reflète les tensions persistantes avec le PS. Le parti de gauche radicale, qui ne croit pas à l’hypothèse d’un gouvernement de gauche, préfère concentrer ses efforts sur la destitution du chef de l’État, une demande que les socialistes rejettent.