Les médias sociaux, les écoles et la montée secrète des enfants transgenres : la nouvelle « contagion sociale »

Par Patricia Tolson
6 septembre 2021 19:39 Mis à jour: 6 septembre 2021 19:39

Au milieu de l’isolement des quarantaines du Covid-19 et des écoles fermées, une nouvelle « contagion sociale » s’est discrètement glissée dans les foyers pour infecter et transformer les enfants, disent certains parents. Une étude de 2018 lui a donné un nom : la dysphorie de genre à apparition rapide.

Aujourd’hui, les parents tirent la sonnette d’alarme.

En septembre 2020, January Littlejohn de Tallahassee, en Floride, a été bouleversée lorsque sa fille de 13 ans a révélé un secret par inadvertance. Les responsables de l’école voulaient savoir quelles toilettes elle préférait utiliser « en raison de son changement de nom ». Plus choquante encore a été la découverte d’un plan élaboré au cours d’une réunion privée entre sa fille et les responsables de l’école, à l’insu de la mère et sans son consentement.

« Elle était si désinvolte à ce sujet », a dit January Littlejohn à Epoch Times, « et ce que j’ai fini par comprendre, c’est que ces enfants qui revendiquent leur identité transgenre sans crier gare n’ont aucune idée de la portée ou de l’ampleur de ce qu’ils disent, des choses qu’ils demandent en termes d’hormones et de chirurgie. C’est comme s’ils demandaient un anneau dans le nez, une teinture dans les cheveux ou un vêtement qu’ils savent que leurs parents vont rejeter.

« À bien des égards, c’est devenu une nouvelle source de rébellion adolescente, mais les conséquences à long terme sont beaucoup plus graves. »

January Littlejohn, qui est un conseillère en santé mentale agréé, dit que les politiques scolaires adoptées concernant les étudiants transgenres « renforcent la confusion qu’ils peuvent ressentir et affirment dans leur cerveau d’adolescent qu’ils sont nés dans le mauvais genre ».

« Les écoles ont dépassé la position d’affirmation et sont maintenant en train d’encourager et célébrer les transgenres », a-t-elle dit.

« Les écoles créent également un énorme fossé entre les enfants confus à propos de leur genre et leurs parents. De plus, en excluant les parents, d’autres problèmes de santé mentale qui accompagnent souvent une identité transgenre, comme la dépression et l’anxiété, peuvent rester sans contrôle et sans solution. »

Selon le plan de soutien du district scolaire de Leon County pour les étudiants transgenres et non conformes au genre – rempli pendant la réunion privée et obtenu en exclusivité par Epoch Times – un « aide-mémoire » rempli dans la « Partie A » d’un formulaire a été utilisé pour enregistrer le nouveau statut non-binaire de l’enfant, le « nom qu’il préfère être appelé » et ses « pronoms préférés ». L’enfant a également indiqué que, même si ses parents étaient au courant de son choix de s’identifier comme « non-binaire », ils ne la soutenaient pas et n’utilisaient pas son nom ou ses pronoms préférés à la maison.

Par conséquent, sous la rubrique « Participation des parents/tuteurs » du formulaire, il était clairement indiqué que le personnel n’informerait pas les parents de ce qui était impliqué dans « la mise en œuvre de ce plan » et n’utiliserait pas « les pronoms spécifiques au genre lorsqu’il parle avec les parents ».

Sous la rubrique « Noms, pronoms et dossiers de l’élève », il a été précisé que, même si le sexe de l’enfant restait inchangé, le nom donné par ses parents à la naissance serait remplacé par son nom préféré dans la base de données du système d’information des élèves (SIS).

À la question de savoir à quoi s’attendre concernant le partage d’une chambre pour tout voyage avec nuitée avec l’école, l’enfant mineure a été autorisée à décider qu’elle serait « à l’aise dans une chambre avec l’un ou l’autre sexe ». Cela a permis à la fille des Littlejohns de partager sa chambre avec des adolescents lors de voyages scolaires sans que ses parents ne le sachent.

« L’objectif de ce document est de créer une compréhension commune des moyens par lesquels le genre authentique d’un élève sera pris en compte et soutenu à l’école », indique la partie B du formulaire.

« Nous faisons des pieds et des mains pour nous tenir au courant, a déclaré Mme Littlejohn, et lorsque vous faites une recherche sur Internet, la plupart des informations qui apparaissent disent : ‘Affirmez votre enfant ou il se suicidera.’ C’est tout leur argument. Le suicide est utilisé comme une arme pour pousser les parents à affirmer leurs enfants, même s’ils savent que c’est le mauvais choix pour eux.

« Ce que nous voyons, c’est une contagion sociale d’enfants vulnérables, principalement des filles. Beaucoup de ces adolescents sont isolés, socialement maladroits et ont du mal à s’intégrer et à se faire des amis. Certains sont surdoués, et beaucoup font partie du spectre autistique. Ils s’accrochent à une identité transgenre, croyant que toutes leurs angoisses et leurs insécurités disparaîtront et qu’ils seront immédiatement félicités par leurs pairs et leurs enseignants. Les identités transgenres sont glorifiées par les médias grand public, l’industrie du divertissement et les médias sociaux.

« C’est une contagion sociale comme l’anorexie, qui touche des adolescents vulnérables. Mais elle est célébrée, et elle se répand comme une traînée de poudre. »

Dans une lettre de réponse adressée le 24 mai à l’avocat des Littlejohn, le surintendant des écoles du comté de Leon, Rocky Hanna, a reconnu qu’« il n’y avait aucune raison d’exclure » les parents de la réunion privée. Il a dit qu’« une version révisée des questions et réponses spécifiques à la préoccupation des Littlejohn a été fournie aux administrateurs, réitérant la directive de contacter rapidement les parents d’élèves qui s’identifient comme LGBTQ+ ».

Kathleen Rodgers, responsable de l’équité dans les écoles du comté de Leon, a dit à Epoch Times que le district « travaille à l’élaboration d’une politique plus détaillée afin d’inclure davantage la Charte des droits des parents », ajoutant qu’« un comité se réunira dans les prochaines semaines pour peaufiner les politiques et commencer le processus de présentation au conseil scolaire pour adoption ».

Nous sommes des centaines

« J’ai besoin de faire cela anonymement pour plusieurs raisons », a dit à Epoch Times une mère de Wayne, en Pennsylvanie, « mais la première et la plus importante est de protéger ma fille. Je crains également que si je m’exprime trop, les militants ne me prennent pour cible. Je ne crois pas que mon patron me renverrait, mais ses supérieurs pourraient le faire.

« Il y a tout simplement trop de risques à s’exprimer publiquement. J’aimerais que ce soit différent, mais c’est l’époque dans laquelle nous vivons. »

La femme confie appartenir à deux groupes de soutien, qui sont « scandalisés par la façon dont les écoles, les médecins et les conseillers dépouillent les parents de leurs droits sur la façon dont ils élèvent leurs enfants » et « cachent activement des choses aux parents ».

« Nos enfants ont toujours besoin d’autorisations pour les sorties scolaires ou de consentements pour prendre du Tylenol[analgésique] à l’école, mais les écoles permettront aux enfants de changer de nom, de pronoms et de choisir leurs toilettes à l’école sans même en parler aux parents », a-t-elle dit.

« Nous sommes des centaines. […] Nous sommes effrayés, confus, en colère. Notre nombre augmente rapidement. Je ressens le besoin de m’exprimer parce que je sais de première main comment cette idéologie déchire les familles. »

« Je me sens tellement aveuglée et désillusionnée », a dit à Epoch Times une mère de Portland, dans l’Oregon, sous couvert d’anonymat pour protéger l’identité de sa fille.

Son cauchemar a commencé juste avant le 13e anniversaire de son adolescente, lorsqu’elle a commandé un drapeau « non-binaire » et une épinglette « ils/elles » sur Amazon. En quelques jours, sa fille a subi un « changement complet d’apparence », passant du rouge à lèvres, du mascara, des jupes et des crop-tops au shopping pour des vêtements de garçons.

« C’était un changement radical », dit-elle.

J’ai demandé l’accès à son compte scolaire peu de temps après que tout cela est arrivé, et j’ai découvert qu’elle avait officiellement changé ses pronoms en « ils/elles » et que tout le personnel de l’école devait s’y conformer. J’ai ensuite envoyé un courriel à l’école pour poser des questions sur leur politique en matière de toilettes, et le directeur m’a renvoyé la politique du district, qui fait 6 pages et explique en détail toutes les définitions et souligne que tout doit correspondre à l’identité sexuelle autoproclamée de l’enfant.

« Le nom et les pronoms sont à la discrétion de l’enfant. Les parents n’ont pas à être informés, et encore moins consultés. L’utilisation des toilettes, des vestiaires et même des voyages scolaires de nuit doit correspondre à l’identité sexuelle préférée.

« J’étais abasourdie. Comment se fait-il que j’aie été dans le système scolaire public pendant 8 ans sans avoir la moindre idée de ce que l’on enseignait à mon enfant ? »

Même histoire dans différents États

Bien que ces familles vivent dans des États différents, leurs histoires se rejoignent clairement.

« Le confinement a de toute évidence intensifié l’isolement, le temps passé devant l’écran et l’exposition à l’idéologie du genre par le biais des amis qui lui envoyaient des vidéos », a dit Mme Littlejohn.

La mère en Pennsylvanie a dit : « Je n’aurais jamais dû lui donner accès à Internet, et j’aurais certainement dû la surveiller encore plus étroitement que je ne l’ai fait.

« Je blâme les influenceurs de YouTube et des plateformes qui vendent ces bêtises de ‘né dans le mauvais corps’ à nos enfants impressionnables et vulnérables. »

Elle blâme également les écoles « qui permettent cela et le cachent aux parents ».

« Leur travail consiste à enseigner, pas à décider ce qui est le mieux pour nos enfants », a-t-elle dit.

« J’ai commencé à faire des recherches acharnées, pour essayer de comprendre ce qui est arrivé à ma fille », a dit la mère de Portland. « J’ai trouvé le diagnostic de ‘dysphorie de genre à apparition rapide’ et j’ai commencé à lire sans relâche. Ce qui est devenu tout à fait clair, c’est que ma fille avait été endoctrinée d’une manière ou d’une autre. »

Juste avant l’annonce par sa fille de son nouveau statut de trans, la mère a expliqué que son mari – qui surveille les appareils de leur fille – a découvert qu’elle passait plus de quatre heures par jour sur TikTok. Une recherche dans l’historique d’Internet a révélé que leur fille avait également fait des recherches sur « les définitions de tous les différents genres ».

« J’ai ensuite découvert que cette rhétorique était enseignée dans son école publique », a-t-elle dit.

Peur et conséquences

« Ma plus grande peur est de ne pas être en mesure de communiquer avec ma fille avant ses 18 ans », a dit cette maman de Pennsylvanie. « Je suis terrifiée à l’idée qu’elle commence la testostérone et subisse une double mastectomie. Je suis terrifiée à l’idée que si elle commence à prendre de la testostérone, je n’entendrai plus jamais sa belle voix chantante ni ne verrai son beau visage sans poils. Je suis terrifiée à l’idée qu’elle fasse tout cela sans trouver le soulagement qu’elle pense que cela apportera, car ce n’est pas le cas. Je suis terrifiée à l’idée qu’elle me raye de sa vie parce que je ne soutiens pas ce choix. »

Mme Littlejohn déplore : « Avec ces enfants qui confondent les genres, les choses passent rapidement de ‘Je suis non-binaire’ à ‘Je pense que je suis un garçon, je veux un bandage thoracique, je déteste mes seins et je veux subir une ‘chirurgie du haut’, qu’ils ont commodément renommée ‘double mastectomie’ parce que ça sonne mieux.

« J’étais effrayée et paniquée, et j’étais terrifiée à l’idée que mon enfant de 13 ans, qui était parfaitement satisfaite d’être une fille il y a un mois, ait subi un lavage de cerveau et rejette maintenant son corps beau et sain.

« Je crains absolument pour nos enfants et les terribles dommages émotionnels et mentaux qui leur sont infligés, ainsi que les éventuels dommages physiques irréversibles qu’ils subiront à cause des hormones transsexuelles et des doubles mastectomies si on leur permet de continuer à croire à ces mensonges », a affirmé la mère de Portland. « C’est une attaque contre la parentalité, et nos pauvres enfants en sont les victimes. Présenter aux jeunes ces informations confuses alors qu’ils sont encore en développement est criminel. Chacun d’entre nous devrait être indigné. »

Qui est à blâmer ?

« Les écoles jouent un rôle énorme dans cette affaire », a expliqué Mme Littlejohn. « Elles ne sont pas innocentes. Ce n’est pas une position neutre qu’elles adoptent, et ce dont ces enfants ont besoin, c’est d’un environnement neutre pour travailler sur ces questions, en particulier les questions sous-jacentes. »

Selon les Littlejohn, beaucoup d’enfants pris dans la folie trans sont réellement en souffrance émotionnelle et souffrent de « traumatismes antérieurs, qu’il s’agisse de traumatismes sexuels ou physiques ». Beaucoup souffrent également de dépression, de troubles anxieux, de troubles alimentaires et de toute une série d’autres problèmes de santé mentale qui sont balayés sous le tapis au nom de l’identité de genre.

« Beaucoup de ces enfants ont désespérément besoin de conseils en matière de santé mentale », dit Mme Littlejohn, « pas d’hormones ».

« J’ai lu tellement d’histoires dans nos groupes, des tentatives de suicide à l’éloignement complet de leurs parents », a dit la mère de Pennsylvanie. « C’est dévastateur, et une grande partie de la société rejette la faute sur les parents qui ne sont pas affirmatifs. On nous traite de sectaires transphobes et on nous dit que c’est une bonne chose que nos enfants se soient éloignés de nous tous parce que nous ne voulons pas que nos filles subissent volontairement des doubles mastectomies ou que nos fils se fassent opérer des fesses ou que nous ne voulons pas qu’ils soient des patients médicaux à vie et stériles avant même de sortir de l’université. »

Elle a ajouté : « Il y a tellement de personnes que je tiens pour responsables de cette situation. La liste semble s’allonger chaque jour. Moi-même, bien sûr. Je blâme les médecins qui ont fait le serment de ne pas nuire et qui disent à des filles comme ma fille que les bandages thoraciques sont sans danger, que les bloqueurs de puberté sont réversibles, puis qui changent leur nom et leurs pronoms préférés dans leurs dossiers.

« Je blâme les grandes entreprises pharmaceutiques qui poussent à cela et font du lobbying pour qu’elles puissent remplir leur pipeline de patients à vie. Je blâme les politiciens qui essaient de faire passer des projets de loi et des lois sous le couvert de l’ ‘égalité’ en donnant aux femmes des droits fondés sur le sexe. Je reproche à la société de tourner le dos aux parents qui n’ont que l’intérêt de leurs enfants à cœur et de les vilipender pour avoir osé remettre en question le discours actuel. »

Un allié de taille dans notre camp

« Je crois vraiment que, sans la déclaration des droits des parents de Floride signée par le gouverneur Ron DeSantis, nous ne ferions pas les progrès que nous faisons avec le district scolaire », a avoué Mme Littlejohn.

« Je pense que cela nous a donné un énorme allié dans notre coin. Le district sait qu’il ne peut plus s’en sortir en faisant cela aux parents. Nous demandions les mêmes changements dans leur politique en janvier dernier, et nous n’allions pas très loin. »

En vertu de la loi H.B. 241, la Charte des droits des parents, il est interdit aux institutions gouvernementales d’empiéter sur les droits des parents à décider de ce qui est le mieux pour la santé, l’éducation et la formation de leur enfant « sans démontrer qu’une telle action est raisonnable et nécessaire pour atteindre un intérêt impérieux de l’État », a dit à Epoch Times Christina Pushaw, l’attachée de presse du gouverneur DeSantis.

Mme Pushaw, qui a noté qu’aucun média, à part Epoch Times, ne s’était renseigné sur « cette question importante », a dit : si un responsable scolaire tente d’endoctriner un enfant pour qu’il « devienne transgenre » (ce qui impliquerait des interventions médicales et psychologiques), il s’agit clairement d’une violation des droits des parents.

« De tels cas ne seraient pas raisonnables ou nécessaires pour atteindre un intérêt impérieux de l’État – c’est tout le contraire, en fait. Il est dans l’intérêt de l’État d’avoir des familles fortes et de donner aux parents le pouvoir d’élever leurs propres enfants conformément à leurs propres valeurs. »

« Pour les autres parents d’enfants souffrant de confusion de genre, il y a de l’espoir », ont dit les Littlejohn. « Notre fille se porte à merveille. Elle est heureuse et en bonne santé et nous avons travaillé très dur pour reconstruire notre relation avec elle et lui redonner l’amour d’elle-même. L’idéologie du genre n’est pas un remède à l’anxiété des adolescents ou à l’isolement social dû au Covid. »

Mme Littlejohn a un message pour les autres enfants qui peuvent aussi être perdus et en difficulté.

« Le remède est de savoir que vos parents vous aiment inconditionnellement et que vous devez vous connaître et vous accepter tel que vous êtes.

C’est comme ça qu’on arrive à traverser l’adolescence ».

Patricia Tolson est une chroniqueuse politique primée et une journaliste d’investigation qui a travaillé pour des organes d’information tels que Yahoo ! U.S. News et The Tampa Free Press. Elle se concentre sur la couverture des événements et des développements politiques dans le sud-est des États-Unis, qui peuvent avoir un impact sur la nation dans son ensemble.

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