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Projet de tunnel Russie-USA

Mégaprojet : un proche de Poutine propose un tunnel ferroviaire entre la Russie et les États-Unis

Après un entretien téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine, un proche de ce dernier propose un grand projet commun : un tunnel ferroviaire sous le détroit de Béring, qui relierait la Russie et les États-Unis. Ce projet, qui symboliserait une nouvelle coopération, pourrait voir le jour grâce à la technologie d'Elon Musk.

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Le président américain Donald Trump (à dr.) et le président russe Vladimir Poutine se serrent la main alors qu'ils posent sur un podium sur le tarmac après leur arrivée à la base militaire Elmendorf-Richardson à Anchorage, en Alaska, le 15 août 2025.

Photo: ANDREW CABALLERO-REYNOLDS/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 8 Min.

Jeudi 16 octobre, un haut responsable du Kremlin a évoqué un éventuel projet d’envergure entre les États-Unis et la Fédération de Russie. Kirill Dmitriev, chargé des investissements du président Vladimir Poutine et directeur du Fonds national russe, propose la construction d’un tunnel ferroviaire sous le détroit de Béring.
Selon M. Dmitriev, cité par USA Today, la Russie devrait financer ce projet d’infrastructure à grande échelle en collaboration avec des « partenaires internationaux ». Il vise à relier les deux pays afin de permettre « l’exploration commune des ressources naturelles » et de « symboliser l’unité ».

Un tunnel entre les États-Unis et la Russie : une incitation vers la paix en Ukraine ?

Le détroit entre l’État américain de l’Alaska et la Russie mesure environ 82 kilomètres de large et la profondeur de l’eau n’est que de 30 à 50 mètres. Le responsable russe des investissements estime qu’un tel tunnel ferroviaire pourrait être réalisé en moins de huit ans.
M. Dmitriev s’est exprimé sur ce projet à la suite de la conversation téléphonique entre les présidents Donald Trump et Vladimir Poutine jeudi. Le projet pourrait être mis en œuvre dès que les États-Unis auront réussi à instaurer la paix en Ukraine.
Au cours de leur conversation, MM. Trump et Poutine ont convenu d’organiser une réunion à Budapest afin de rapprocher les parties au conflit de cet objectif. La question de savoir si et quand des discussions directes entre les président russe et ukrainien pourraient avoir lieu reste ouverte. Volodymyr Zelensky, quant à lui, est arrivé jeudi à la Maison-Blanche pour des discussions.

M. Dmitriev évoque plusieurs avancées historiques

Sur X, Kirill Dmitriev évoque le premier pont ferroviaire entre la Fédération de Russie et la Chine. Il affirme que cet exemple illustre comment les voies de transport peuvent être raccourcies, de plus de 700 kilomètres. Une étude de faisabilité sur un éventuel tunnel entre la Russie et l’Alaska a déjà été commandée il y a six mois.

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Sur X, M. Dmitriev a ajouté que relier l’est de la Russie et les États-Unis était un rêve vieux d’au moins 150 ans. Entre l’île Ratmanov et la petite île Diomède, les deux pays ne sont distants que de 4 kilomètres. Comme l’explique le directeur du fonds souverain, il y a toujours eu des projets.
Des liaisons ferroviaires ont notamment été évoquées en 1904, et la Russie a présenté un dernier projet en 2007. Même pendant la guerre froide, l’idée d’un « pont de la paix mondiale Kennedy-Khrouchtchev » avait été avancée, a expliqué M. Dmitriev. Il a présenté à cette occasion une carte dessinée à la main.
Ce document proviendrait d’un dossier inédit sur l’assassinat du président John Kennedy, que l’ambassadeur russe aux États-Unis aurait remis auparavant à la députée Anna Paulina Luna. La députée propose l’ensemble du dossier en téléchargement sur X.

Elon Musk, partenaire idéal pour un tunnel entre la Russie et les États-Unis

Le proche de Poutine cite également un partenaire idéal pour la réalisation du projet qu’il a lancé. En ce qui concerne le possible « tunnel pour voitures et trains », il écrit que la société de construction de tunnels The Boring Company, fondée par le PDG de Tesla, Elon Musk, pourrait jouer un rôle à cet égard :
« Grâce à la technologie moderne de The Boring Company, cela pourrait devenir un tunnel Poutine-Trump reliant l’Eurasie et l’Amérique pour moins de 8 milliards de dollars. »
En réalité, il faudrait s’attendre à des coûts de 65 milliards de dollars, a poursuivi M. Dmitriev. Cependant, la « technologie moderne » dont dispose M. Musk pourrait les réduire considérablement. Il ne précise toutefois pas ce qu’il entend par là.
Elon Musk n’a pas encore réagi à cette proposition. Lors d’une conférence de presse commune avec le président ukrainien,  Donald Trump a également évoqué cette initiative. Il a qualifié cette idée d’« intéressante », mais a demandé à M. Zelensky, également présent dans la salle, ce qu’il en pensait. Ce dernier a répondu qu’il n’était « pas satisfait » de cette proposition.

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Après l’accord à Gaza : les États-Unis intensifient leurs efforts diplomatiques dans le conflit ukrainien

Après la rencontre entre MM. Trump et Poutine en août, aucun progrès significatif n’avait été réalisé dans le processus de paix entre la Russie et l’Ukraine. Le président américain avait alors accru la pression sur Moscou et avait récemment laissé entrevoir la livraison de missiles à longue portée Tomahawk américains à Kiev.
Cependant, Donald Trump a récemment déclaré qu’il espérait que cela « ne serait plus nécessaire ». Après avoir négocié avec succès la première étape d’un plan de paix pour Gaza, le gouvernement américain semble désormais vouloir se concentrer spécifiquement sur la fin de la guerre en Ukraine. Dans un article publié sur X, la Maison-Blanche fait remarquer que la paix est plus importante pour les États-Unis que les perspectives commerciales lucratives offertes par les contrats d’armement :
« Nous ne perdons pas de vies humaines, cela ne nous coûte pas d’argent, nous sommes même payés pour les munitions et les missiles. Nous avons un très bon accord avec l’OTAN. Mais ce n’est pas ce qui nous importe. Ce qui nous importe, c’est de sauver des milliers de vies. »

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Reinhard Werner écrit pour Epoch Times sur l'économie, les dynamiques sociales et les questions géopolitiques. Il s'intéresse particulièrement aux relations internationales, aux migrations et aux conséquences économiques des décisions politiques.

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