Une mère souffre du cancer et de la maladie mentale de son fils – voici comment elle trouve la force et le bonheur

Par Epoch Times
14 mars 2018 19:44 Mis à jour: 1 avril 2021 19:01

En 1992, ma vie a pris un tournant dévastateur. On m’a diagnostiqué un cancer du sein avec un très mauvais pronostic. J’ai subi une mastectomie radicale suivie de 6 mois de chimiothérapie. Cela m’a empoisonnée et a eu un impact négatif sur ma santé pendant de nombreuses années. Je craignais pour ma vie, non pas à cause du cancer mais des effets toxiques de ces produits chimiques.

En tant que transcriptrice médicale, j’ai souvent transcrit des rapports de patients en traitement pour le cancer et je me suis promise de ne jamais soumettre mon corps à cela. Cependant, quand le médecin m’a dit que sans la chimiothérapie, je ne survivrais probablement pas plus d’un an, et qu’avec le traitement, mes chances pouvaient être de 5 ans, j’ai accepté pour le bien de mes deux jeunes enfants.

Patricia avec son mari Alfred, sa fille Renée et son fils Alan dans le quartier français de la Nouvelle-Orléans en 1986. (Avec l’aimable autorisation de l’auteure)

Il s’agissait d’un traitement de six mois avec des perfusions toutes les deux semaines de médicaments capables de tuer les cellules cancéreuses, mais toutes mes autres cellules saines y ont passé. Les effets secondaires furent dévastateurs.

J’ai souffert de nausées et de vomissements sévères, d’une perte de cheveux et d’une perte auditive. Mes ovaires étant ravagés, je fus soudain plongée en ménopause avec touts les malaises que cela comporte, tels les sautes d’humeur et les bouffées de chaleur si extrêmes que je voulais sauter dans la rivière voisine pour me rafraîchir. J’ai connu une dysfonction cognitive, de mémoire, de réflexion et de jugement, ce qu’on appelle communément le « nuage de la chimio ». Mes muscles et mes os me faisaient mal. Je souffrais de démangeaisons que je ne pouvais pas gratter.

Patricia avec ses enfants en 1991. (Avec l’aimable autorisation de l’auteure)

J’en avais assez. J’ai cessé la chimio avant les deux derniers traitements, mais ce n’était pas la fin de mes problèmes.

En l’espace d’un an, j’ai repris des forces et mes cheveux ont repoussé, mais mon sens de l’ouïe très développé et ma mémoire aiguisée d’autrefois ne sont jamais revenus. Je me suis acceptée en tant que femme avec un seul sein, mais à cause des effets secondaires à long terme du traitement, en vieillissant, j’ai développé une ostéoporose précoce, de l’arthrose, un prolapsus de l’utérus et de la vessie et une immunodéficience à la pneumonie.

Un malheur n’arrive jamais seul

Pis encore, mon fils Alan, âgé de 12 ans à l’époque, a reçu un diagnostic de maladie mentale grave quelques jours à peine après mon diagnostic de cancer. La peur de perdre sa mère a exacerbé son état. Donc, à partir de ce moment-là, l’accent et la préoccupation étaient mis sur lui. Il souffrait d’un trouble schizo-affectif composé de paranoïa, d’idées délirantes et de dépression avec manifestations bipolaires.

Les médicaments qui lui ont été prescrits n’étaient pas toujours efficaces. Il devenait psychotique, ce qui au fil des ans a nécessité plusieurs séjours à l’hôpital psychiatrique. Il a réussi à obtenir son diplôme d’études secondaires et était fonctionnel mais ne pouvait pas travailler, étant intolérant à la pression et à toutes sortes de stimuli provenant de l’environnement.

Patricia avec son fils Alan, sa fille Renée et ses petits-enfants. (Avec l’aimable autorisation de l’auteure)

Il a essayé à quelques reprises de vivre seul dans un appartement, mais n’a pas pu s’en sortir, alors il a vécu à la maison avec son père Alfred et moi. Il y a eu de brèves périodes de stabilité, mais la plupart du temps c’était comme une montagne russe avec ses hauts et ses bas émotionnels, suivis de crises inévitables.

Bien qu’il soit par ailleurs très coopératif, Alfred perdait patience et se disputait avec Alan. Quand une bagarre éclatait, ça se traduisait parfois par une vitre cassée ou un mur endommagé. Puis, quand l’orage était passé, ils se calmaient et tout allait bien entre eux à nouveau. Ils avaient en fait un lien étroit.

Au début de 2016, il y a eu d’autres mauvaises nouvelles. Mon mari a été diagnostiqué d’un cancer du poumon et a subi un traitement de radiothérapie. Alan craignant de perdre son père a dû passer des séjours plus fréquents à l’hôpital psychiatrique. Ça me brisait toujours le cœur.

Les traitements contre le cancer d’Alfred le rendaient très faible et il ne pouvait plus faire toutes les tâches ménagères et le travail d’homme à tout faire qu’il faisait auparavant. Comment pouvais-je prendre la relève puisque j’avais vieilli, perdu ma force physique et mon endurance et que j’avais beaucoup de difficultés ? Pendant combien de temps pouvais-je continuer ainsi ?

Alan, le fils de Patricia. (Avec l’aimable autorisation de l’auteure)

Une rencontre magique change ma vie

Toute ma vie, j’ai cherché ardemment quelque chose qui me manquait ou que j’avais perdu ; je cherchais une sorte de lien spirituel ultime. Je me posais souvent des questions sur l’existence humaine et je voulais connaître le sens de la vie. J’ai été élevée catholique et plus tard j’ai rejoint l’église luthérienne, mais je me sentais toujours vide. J’ai étudié le bouddhisme, l’hindouisme et le judaïsme ainsi que la philosophie et la psychologie et tous les grands classiques de la littérature occidentale. Malgré toutes ces explorations, j’ignorais toujours le sens de la vie et son but.

Ce n’est qu’au début du mois de janvier 2015 que j’ai trouvé le Falun Dafa ou, plus précisément, que le Falun Dafa m’a trouvée. Cette rencontre apparemment fortuite a amené ma vie dans une nouvelle et étonnante direction.

Je parcourais le répertoire des programmes de mon centre de loisirs local à Dublin, en Ohio, quand j’ai découvert ceci : « Le Falun Dafa est une ancienne pratique de cultivation de haut niveau basée sur les qualités de l’univers – Authenticité, Bienveillance et Tolérance. »

J’ai assisté à ma première conférence et, à l’âge de 66 ans, j’ai commencé à pratiquer ce puissant système de méditation chinois transmis depuis l’antiquité.

D’une certaine façon, au plus profond de mon cœur, je savais que cette ancienne pratique de cultivation personnelle était précieuse au-delà de toute limite. Par conséquent, j’ai commencé à faire les exercices, qui sont doux, tous les jours et à suivre avec diligence les enseignements exposés dans le livre Zhuan Falun. Toutes les questions que je me suis posées toute ma vie ont commencé à recevoir des réponses à mesure que j’étudiais ces enseignements profonds.

« D’une certaine façon, au fond de mon cœur, je savais que cette pratique ancienne de cultivation personnelle était très précieuse, au-delà de toute limite. » (Avec l’aimable autorisation de l’auteure)

J’ai rapidement commencé à ressentir de nombreux changements positifs dans mon esprit et mon corps. Mes douleurs aux muscles du visage et au cou d’une décennie, résultant d’une opération chirurgicale de fusion discale des vertèbres cervicales, ont disparu. Ma tendance élevée aux pneumonies récurrentes a aussi disparu. Je n’étais plus intolérante au blé, aux arachides et aux produits laitiers. La dépression et l’anxiété de longue date ont disparu. Je suis devenue plus forte.

Ma relation avec mon mari Alfred s’est également améliorée. Bien que quelqu’un de gentil, mon mari a des opinions arrêtées et peut être autoritaire. Il ne semble pas en mesure de vraiment m’écouter. Cela me frustrait et nous nous disputions, et il l’emportait à chaque fois. Alors j’ensevelissais ma colère et mon ressentiment, ce qui me rendait encore plus déprimée. Mais quand je ne me suis plus disputée et que je l’ai simplement écouté, ne cherchant plus à faire valoir mon point de vue et à prendre le contrôle, nous avons commencé à avoir des conversations convenables. À mesure que notre relation s’améliorait, nous nous rapprochions.

Un cœur d’endurance plus fort

En 2016, à 37 ans, mon fils Alan s’est suicidé de façon inattendue. C’était le plus grand malheur de ma vie et l’agonie me semblait insupportable.

On dit que perdre un enfant est la chose la plus douloureuse qui soit. J’ai vécu un choc et un chagrin si intenses que j’aurais probablement été totalement handicapée ou même morte si je n’avais pas pratiqué le Falun Dafa. J’ai donc pu accepter son décès, le laisser partir et m’en remettre assez rapidement. Ce faisant, j’ai compris et ressenti une profonde compassion non seulement pour ma propre mère qui avait perdu son aîné et son cadet, mais aussi pour tous les parents en deuil.

Depuis le début de ma cultivation et pratique jusqu’à aujourd’hui, je ne cesse de me transformer. J’ai été capable de pardonner aux autres pour les torts que j’avais subis et j’ai admis et regretté les torts que j’avais faits aux autres. J’ai pris conscience de beaucoup de choses qui m’empêchaient d’être une bonne personne et de vivre une vie admirable.

Je semble devenir moins égoïste et maintenant j’essaie de faire en sorte que ma priorité soit d’être attentionnée envers tout le monde dans tout ce que je fais ou dis. Je fais toujours des erreurs, mais j’en tire une leçon et j’essaie de faire mieux la prochaine fois.

La vie peut être lourde de problèmes. Des diagnostics et des scans récents ont révélé que le cancer du poumon de mon mari s’était propagé ; les traitements par irradiation ne fonctionnaient pas.

Depuis lors, nous avons dû faire de nombreux allers-retours à l’hôpital pour le drainage des poumons, plus d’imagerie, de chimiothérapie et des suivis avec plusieurs spécialistes. Il reste à voir si les traitements seront efficaces.

Rien de tout ça n’est sous mon contrôle. À travers toutes ces épreuves et la douleur de le voir souffrir, je m’occupe de lui du mieux que je peux et j’essaie de garder espoir. Éventuellement, je serai seule. Il y aura encore plus d’épreuves, de tribulations et de défis pour grandir et s’élever, pensant toujours aux autres d’abord.

Patricia (à gauche) fait les exercices du Falun Dafa avec un groupe à Dublin, Ohio. (Avec l’aimable autorisation de l’auteure)

Parfois, je me retrouve maintenant à siffler, fredonner ou chanter et à me sentir heureuse. Je suis très reconnaissante d’être une pratiquante de Falun Dafa et des bienfaits que cette pratique m’a apportés dans ma vie. Chaque jour, je vis selon le principe de l’univers Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Malgré toutes les souffrances que j’ai endurées dans ma vie, j’ai trouvé la paix intérieure, la force et le bonheur – quelque chose à quoi je ne pouvais qu’aspirer auparavant.

Le Falun Dafa est une cultivation et pratique de l’esprit et du corps qui enseigne l’Authenticité, la Compassion et la Tolérance comme un moyen d’améliorer la santé et d’élever son caractère moral et d’atteindre la sagesse spirituelle.

Pour plus d’informations sur la pratique ou pour télécharger le livre Zhuan Falun, veuillez vous rendre sur le site : http://fr.falundafa.org/ Tous les livres, la musique des exercices, les ressources et les instructions sont disponibles gratuitement.

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