Microsoft cesse de faire appel à des ingénieurs basés en Chine pour le support technique du Pentagone

Le logo de Microsoft au Forum international de la cybersécurité (FIC) à Lille, le 28 janvier 2020.
Photo: DENIS CHARLET/AFP via Getty Images
Microsoft a déclaré le 18 juillet qu’elle ne dépendrait plus d’ingénieurs basés en Chine pour assurer l’assistance technique nécessaire à la maintenance du système « cloud » du Département de la Défense.
L’annonce est intervenue après que le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, a déclaré que le Pentagone enquêtait sur des informations selon lesquelles Microsoft avait employé des ingénieurs en Chine à ce poste.
Frank Shaw, directeur de la communication chez Microsoft, a déclaré que la société avait modifié sa structure de support pour les clients du gouvernement américain afin de garantir qu’« aucune équipe d’ingénierie basée en Chine » ne soit impliquée dans la maintenance du système cloud du Pentagone.
« Nous restons déterminés à fournir les services les plus sécurisés possibles au gouvernement américain, notamment en travaillant avec nos partenaires de sécurité nationale pour évaluer et ajuster nos protocoles de sécurité selon les besoins », a déclaré M. Shaw sur X.
Le 17 juillet, le sénateur républicain Tom Cotton a adressé une lettre à M. Hegseth pour lui faire part de ses inquiétudes concernant l’embauche par Microsoft d’ingénieurs chinois pour travailler sur le système cloud du Département de la Défense. Selon la lettre, ces ingénieurs auraient été supervisés par des citoyens américains agissant comme « escortes numériques » pour superviser leurs activités sur les systèmes du Pentagone.
M. Cotton a demandé au Pentagone de fournir une liste de tous les entrepreneurs qui embauchent du personnel chinois pour travailler sur la maintenance ou d’autres services sur les systèmes du département, une liste des sous-traitants qui embauchent des escortes numériques pour Microsoft et des détails sur la formation que ces superviseurs reçoivent pour détecter les activités suspectes sur le système cloud.
« Le gouvernement américain reconnaît que les capacités cybernétiques de la Chine constituent l’une des menaces les plus agressives et les plus dangereuses pour les États-Unis, comme en témoigne l’infiltration de nos infrastructures critiques, de nos réseaux de télécommunications et de nos chaînes d’approvisionnement », a-t-il souligné dans la lettre.
Le sénateur a appelé l’armée américaine à « se prémunir contre toutes les menaces potentielles au sein de sa chaîne d’approvisionnement », notamment celles provenant des sous-traitants.
M. Hegseth a abondé dans ce sens et a déclaré que les ingénieurs étrangers de Chine et d’autres pays « ne devraient jamais être autorisés à assurer la maintenance des systèmes du Département de la Défense ou à y accéder ». Le chef du Pentagone a assuré que son équipe « se penchera sur la question le plus rapidement possible ».
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 18 juillet, M. Hegseth a annoncé qu’il avait demandé au Département de la Défense de procéder à un examen sur deux semaines afin de s’assurer que les ingénieurs basés en Chine ne participent pas à la maintenance des systèmes cloud utilisés au sein du Département.
« C’est évidemment inacceptable, surtout dans le contexte actuel de menaces numériques », a déclaré M. Hegseth.
« J’annonce que la Chine n’aura plus aucune implication dans nos services cloud, à compter d’aujourd’hui », a-t-il ajouté, soulignant que le Département continuerait de surveiller et de contrer toute menace potentielle pesant sur l’infrastructure militaire et les réseaux numériques américains.

Aldgra Fredly est une rédactrice indépendante qui couvre l'actualité des États-Unis et de la région Asie-Pacifique pour le journal Epoch Times.
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