Montpellier: un étudiant en grève de la faim pour être accepté en master de droit

Par Nathalie Dieul
23 septembre 2020 07:24 Mis à jour: 23 septembre 2020 07:24

Après avoir été refusé par l’université de Montpellier, Mehdi, étudiant en droit, a entamé une grève de la faim vendredi 18 septembre, passant aussi en grève de la soif ce mardi. Ce qu’il revendique ? Le droit d’avoir une affectation en master de droit, peu importe où en France.

Jewed-Mehdi Ben Youssef a complété trois années d’études de droit à la fac de Montpellier. Cependant, il a été refusé dans le master qu’il convoitait.

« J’ai été refusé en master droit des affaires et en master droit pénal, car, m’a-t-on dit, les capacités d’accueil sont limitées. Ils procèdent à des sélections, mais sur des critères opaques », a-t-il déclaré à 20 Minutes.

L’étudiant sans affectation a donc décidé de s’installer devant le rectorat de Montpellier. Assis sur une chaise et avec ses pancartes écrites à la main, il a entamé une grève de la faim pour revendiquer son droit à étudier. À son cinquième jour sans manger, il a décidé de passer également en grève de la soif ce mardi.

« J’ai multiplié les demandes dans d’autres universités et les recours », a indiqué Mehdi à Midi Libre. « Je voulais un master en droit des affaires mais j’ai élargi tous mes critères de choix, je veux faire n’importe quel master de droit privé n’importe où en France », a-t-il ajouté à France 3.

Le jeune homme s’insurge en particulier sur la nouvelle sélection des étudiants dès le master 1, qui a été mise en place dès cette rentrée scolaire en n’étant annoncée qu’en milieu d’année, soit en janvier 2020. Alors que les étudiants ayant réussi leur licence pouvaient jusque là trouver facilement une place en master 1, aujourd’hui « le nombre de places est fortement limité ».

« Ce système ne fonctionne pas, et laisse des étudiants motivés sur le carreau », assure-t-il.

« On appelle ça l’autonomie des universités mais c’est une cure d’austérité, avec des demandes croissantes et des moyens qui ne suivent pas », ajoute Vincent Galiana, étudiant en master audiovisuel.

S’il ne trouve pas une affectation en master, Mehdi pourrait aussi se retrouver à la rue. En effet, le Crous lui demande de rendre sa chambre universitaire s’il n’a pas le statut d’étudiant.

Selon le Syndicat de combat universitaire de Montpellier, le jeune homme a été reçu par Philippe Paillet, du rectorat, lundi 21 septembre. La réunion ne l’a pas aidé à obtenir autre chose que la possibilité de conserver son logement un mois de plus, soit jusqu’au 31 octobre.

Le rectorat assure toutefois qu’il s’occupe du dossier : « Alertés sur sa situation et les difficultés qu’il rencontre, les services du rectorat (…) ont formulé à ce jour 13 présentations auprès d’universités en Occitanie, dont la première date du 20 août 2020. »

« La grève de la faim, c’est très dur. Mais ce qui me fait tenir, c’est l’espoir d’avoir une réponse… », explique Mehdi.

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