Municipales 2020 : Édouard Philippe sera candidat tête de liste au Havre

Par Epoch Times avec AFP
31 janvier 2020 05:01 Mis à jour: 31 janvier 2020 10:36

Édouard Philippe restera à Matignon s’il est élu. Le Premier ministre a souligné que « sa plus grande ambition » était de redevenir maire à terme.

Le Premier ministre se lance dans la bataille : Édouard Philippe se présentera comme candidat tête de liste aux élections municipales au Havre en mars, mais restera à Matignon s’il est élu. « Ma décision est prise. Je l’ai mûrie comme toute décision importante. J’ai décidé d’être candidat à la mairie du Havre comme tête de liste (…) Dans une démocratie, le fondement de la légitimité, c’est l’élection », a déclaré l’ex-maire de la cité normande (2010-2017), vendredi dans une interview au quotidien Paris-Normandie.

« Nos concitoyens ne veulent surtout pas de responsables politiques hors-sol. Je suis heureux de pouvoir me confronter à nouveau au suffrage universel et je pense que c’est très sain », a-t-il fait valoir. « Proposer aux Havraises et aux Havrais un projet pour six ans, obtenir leur confiance, tout cela est indispensable si l’on veut faire bouger les choses », a-t-il ajouté.

M. Philippe, attendu vendredi soir en meeting au Havre, met ainsi fin à plusieurs mois de suspense autour de sa candidature, dont il avait avivé l’hypothèse en septembre dernier en rappelant, dans une déclaration d’amour publique à la ville, que ses « tripes » d’arrière-petit-fils de docker avaient « un goût d’eau salée ».

M. Philippe assure n’avoir « jamais envisagé un engagement politique ailleurs qu’au Havre »

M. Philippe, à qui l’on avait prêté des intentions à Paris en vue de ce scrutin, a assuré n’avoir « jamais envisagé un engagement politique ailleurs qu’au Havre », où il est élu depuis 2001 et a fait carrière, d’abord sous le tutorat de l’emblématique maire Antoine Rufenacht. « C’est la ville que j’aime. C’est là que sont mes attaches », a plaidé celui qui ne manque pas une occasion de chanter les mérites du port dans ses interventions publiques. « C’est ici et nulle part ailleurs que je veux me confronter au suffrage universel », a-t-il insisté.

Élu au premier tour en 2014 sous l’étiquette UMP (désormais Les Républicains) avec 52% des voix, M. Philippe a souligné que « sa plus grande ambition » était de redevenir maire à terme. Une fonction qu’il décrit en privé comme « l’échelon de l’action publique que je préfère ».

En attendant, « si le président de la République continue à m’accorder sa confiance, je continuerai à remplir ma mission de Premier ministre parce qu’on ne se dérobe pas quand il s’agit de servir son pays », a-t-il poursuivi.

Un programme « ambitieux »

Ainsi, s’il était élu au soir du 22 mars prochain, M. Philippe proposerait que l’actuel maire (LR) Jean-Baptiste Gastinne conserve le fauteuil. Et « le jour où ma mission s’achèvera à Matignon, je souhaite, si les Havrais me font confiance évidemment, redevenir maire parce que c’est là que je veux continuer à m’investir, parce que je veux que Le Havre poursuive sa transformation. C’est cela l’essentiel », a-t-il fait observé.

Sans préciser les contours de son programme qu’il qualifie d’« ambitieux », M. Philippe a assuré qu’il mènerait « une campagne intense au Havre », tout en remplissant ses « obligations à Paris », alors que la réforme des retraites continue son parcours par l’examen au Parlement et par des discussions avec les partenaires sociaux.

Mais dans ce contexte tendu, M. Philippe a récusé toute tentative de « tirer des élections du Havre des leçons nationales ». « Les commentateurs commenteront, ils adorent cela… Ce n’est pas mon sujet. Je veux parler du Havre et de ce que je veux faire pour la ville », a-t-il évacué.

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