Alain Delon a refusé l’utilisation de son hologramme. Les créateurs d’une pièce de théâtre inspirée du film Monsieur Klein lui en avaient fait la demande. Malgré cette réponse négative, ils n’ont pas l’intention d’abandonner l’idée.
La star internationale du cinéma français – qui a été placée sous « curatelle renforcée » par le juge des contentieux de la protection de Montargis (Loiret) le 4 avril dernier – ne tient pas à ce que l’on utilise son image et sa voix sous la forme d’un hologramme, selon les informations rapportées par Le Parisien.
Une demande faite dans le cadre d’un projet théâtral
C’est dans le cadre d’un projet théâtral que les créateurs d’une pièce de théâtre intitulée « Monsieur Klein, pourquoi pas vous ? » – inspirée du célèbre film Monsieur Klein interprété par Alain Delon – avaient sollicité le comédien de 88 ans. Cette requête avait été adressée au procureur de Montargis par Me Emmanuel Ludot, qui est l’avocat représentant le scénariste André Bendjebbar et le metteur en scène Iulian Furtuna. L’avocat a reçu la réponse négative de l’acteur le 3 mai dernier, via un mail envoyé par la mandataire judiciaire en charge de protéger Alain Delon.
Dans ce courriel, la curatrice de la star a en effet indiqué à Me Ludot avoir rencontré Alain Delon en présence de son avocate. « Nous lui avons présenté la pièce et votre demande. En l’espèce, il s’oppose à l’utilisation de son image », a précisé la curatrice.
« Nous allons passer outre »
« Nous en prenons acte, mais nous allons passer outre. Le projet va désormais pouvoir avancer », a cependant déclaré Me Ludot, précisant que sa démarche avait été effectuée « par pure courtoisie ». L’avocat a spécifié que l’hologramme est « une création artificielle, un nouveau personnage », par conséquent, ses clients pourront très bien « se passer de l’accord » d’Alain Delon, sachant en outre que la pièce de théâtre sera l’occasion, selon le scénariste, de rendre hommage au monstre sacré du cinéma. La pièce de théâtre aurait en effet pour ambition de « servir et grandir la mémoire de l’acteur et l’engagement noble de celui qui fut, à sa manière, un fer de lance de la lutte contre l’antisémitisme », a signifié André Bendjebbar.
Rappelons que le film Monsieur Klein, qui était sorti en 1976, avait remporté l’année suivante le César du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur décor.
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