Nanterre: cinq personnes jugées pour avoir vendu 11.000 faux pass sanitaires

Par Epoch Times avec AFP
30 janvier 2023 13:40 Mis à jour: 30 janvier 2023 19:06

Cinq personnes sont jugées à partir de lundi par le tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine) pour avoir vendu entre mai et novembre 2021 environ 11.000 faux pass sanitaires en région parisienne, dans le Rhône et l’Ain pour une recette de près de 400.000 euros.

Les membres de ce réseau diffusaient des messages « antivaccins » à partir de comptes Snapchat et proposaient des faux pass entre 250 et 330 euros pièce. Ils récupéraient les noms et numéros de Sécurité sociale des acheteurs et pirataient la base de données vaccinale.

Les cinq personnes, trois hommes dont deux incarcérés et deux femmes (dont une absente à l’audience lundi), sont poursuivies notamment pour des délits informatiques, escroquerie en bande organisée, blanchiment en bande organisée ou pour complicité ou recel de ces mêmes délits.

L’enquête menée à partir d’août 2021 à la suite d’un renseignement anonyme avait permis d’identifier onze personnes pour des faits commis entre mai et novembre 2021.

Parmi ces onze personnes, cinq ont déjà été condamnées à des peines allant de dix à vingt-quatre mois de prison avec sursis dont huit mois ferme lors d’une audience de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité en novembre.

Parmi les personnes poursuivies figurent des « vendeurs-faussaires », qui fabriquaient eux-mêmes les faux pass qu’il revendaient, des « revendeurs », qui achetaient ces faux pass à des tiers avant de les revendre à leurs clients, et des « collecteurs de fonds », qui se chargeaient de reverser les recettes.

Aucun professionnel de santé, dont des numéros ont été utilisés, ne figure parmi les personnes poursuivies.

Pirater la base de données vaccinales

Les escrocs ont profité de « la négligence de ces professionnels, qui validaient trop hâtivement les ouvertures de session », selon le juge d’instruction.

Pour pirater la base de données vaccinales, le mode opératoire était simple : il suffisait de se procurer le numéro RPPS (« répertoire partagé des professionnels de santé ») d’un médecin et d’envoyer une demande d’autorisation d’ouverture de session au professionnel concerné.

Les enquêteurs ont estimé le montant total des recettes de ce réseau à 396.000 euros, en additionnant les lignes d’un journal de comptes retrouvé chez un homme.

La décision du tribunal est attendue mercredi.

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