Dans l’urgence, il aide seul sa femme à accoucher à la maison
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Dimanche 6 novembre, à Villers-sous-Mortagne dans l’Orne, Anthony a aidé sa compagne Cassandra à accoucher de leur fils, Ange, à leur domicile.
Tout a commencé le mercredi 2 novembre, lorsque Cassandra, enceinte, reçoit une première alerte. Après s’être rendue avec son compagnon Anthony au centre hospitalier d’Alençon, pensant que le travail allait débuter, son enfant ne s’est toutefois pas montré : « Ce n’était que des contractions de fin de grossesse, on m’a donc renvoyé chez moi », a confié Cassandra, en ajoutant que par la suite, « j’ai eu d’autres contractions le samedi, mais très espacées, je ne me suis donc pas inquiétée ».
Cependant, dimanche matin vers 7 heures, Cassandra est soudainement réveillée par de fortes contractions, a rapporté Actu. Rapidement, Anthony décide alors de la conduire à l’hôpital d’Alençon. Toutefois, « j’ai voulu me lever, mais impossible de marcher. J’avais trop mal », a partagé Cassandra. Anthony a alors appelé le Samu, mais ils ont été pris de court par le petit garçon, qui avait décidé de rencontrer ses parents sans attendre.
« Je me souviens lui avoir dit à un moment ‘le bébé est là’. C’est la dernière chose dont je me rappelle. J’ai un black-out de quelques minutes, sûrement à cause de la douleur », a expliqué Cassandra. Pendant ce temps, Anthony a alors pris les choses en main. « J’ai vu la tête du bébé qui arrivait. Je l’ai aidé à sortir et j’ai percé la poche des eaux, puisque le bébé est né coiffé (un enfant venu au monde entouré d’une partie ou de la totalité de la poche de liquide amniotique, NDLR). Puis j’ai pivoté le bébé sur le côté pour pouvoir passer les épaules », se remémore Anthony.
« Je n’étais pas du tout stressé. C’est quelque chose d’exceptionnel à vivre », a-t-il précisé. Au final, l’accouchement a duré 10 minutes. Après l’avoir sorti, Anthony a déposé son fils, baptisé Ange, sur Cassandra. « Il s’est mis tout de suite à crier et a pris une bonne couleur rosée », a partagé Anthony, soulagé.
« Avec le recul, on se dit que ça aurait pu mal se passer s’il avait eu le cordon autour du cou, par exemple. Mais tout s’est bien passé. On est heureux que ça se soit déroulé comme ça et pas de manière traditionnelle », a confié Anthony.
Lorsque le Samu est arrivé peu après, Anthony a été félicité « pour avoir eu les bons gestes ». Un remerciement qu’il a également reçu après leur passage à la maternité. « À l’hôpital d’Alençon, on m’a surnommé le ‘papa accoucheur’ . Ils m’ont dit qu’ils n’avaient jamais vu ça. C’est une belle histoire que l’on racontera à Ange quand il sera plus grand », a conclu Anthony.
D’après le registre des naissances de la commune, cela faisait « près de 30 ans » qu’une telle naissance n’avait pas eu lieu à Villiers-sur-Mortagne.
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