Netflix a annoncé de solides résultats pour le premier trimestre, avec une hausse de son chiffre d’affaires et de ses bénéfices, portée par le succès de séries originales comme Adolescence, de nouveaux films tels que Back in Action et la diffusion d’événements sportifs en direct, comme le WWE RAW. L’action du groupe a bondi après la clôture de la séance du 17 avril, franchissant la barre des 1000 dollars après la publication de son rapport financier trimestriel.
La société de services de streaming et de production basée en Californie a enregistré un chiffre d’affaires de 10,54 milliards de dollars pour le premier trimestre, soit une hausse de 13 % par rapport à l’année précédente, alimentée par la croissance du nombre d’abonnés et l’augmentation des tarifs.
Le bénéfice opérationnel a atteint 3,3 milliards de dollars, en hausse de 27 % sur un an, avec une marge opérationnelle passant de 28 % à 32 % entre le premier trimestre 2024 et 2025. Ces résultats ont dépassé les prévisions, portés par des revenus plus élevés qu’attendu et par la maîtrise du calendrier des dépenses, ce qui a permis de faire progresser le bénéfice par action de 5,28 à 6,61 dollars en un an.
Netflix a précisé ne constater aucun changement majeur dans son environnement économique, confirmant ainsi ses prévisions pour 2025 : un chiffre d’affaires compris entre 43,5 et 44,5 milliards de dollars et une marge opérationnelle de 29 %.
Ces résultats solides font suite à la bonne performance de Netflix au quatrième trimestre 2024, lorsque la plateforme avait franchi le cap des 300 millions d’abonnés.
Bien que Netflix ait cessé de publier ses chiffres d’abonnements à partir de cette année, l’entreprise indique avoir atteint un public mondial de 700 millions de personnes, se rapprochant ainsi de son objectif de devenir la société de divertissement la plus valorisée au monde.
« Nous pensons que cette offre régulière de contenus incontournables nous permet de capter l’attention de nos membres et de leur offrir, à chaque visite, une expérience de qualité », a déclaré l’entreprise dans sa lettre aux actionnaires.
Parallèlement, Netflix continue de se développer dans le domaine du sport en direct, avec des événements phares comme « Royal Rumble » et « Elimination Chamber » de la WWE, qui attirent des audiences mondiales massives.
« Notre stratégie en matière d’événements en direct reste inchangée : nous nous concentrons sur des événements exceptionnels que notre public adore, et chaque acquisition de droits ou partenariat doit être économiquement viable », a précisé la société. Elle a notamment cité en exemple le prochain combat de boxe Taylor vs. Serrano II, prévu pour le 11 juillet.
Le lancement de contenus forts pour des audiences variées permet à Netflix d’optimiser la monétisation de sa base d’abonnés, notamment à travers des hausses de tarifs.
« Netflix maîtrise clairement l’élasticité de la demande face aux augmentations de prix, et ne s’y risquerait pas sans données solides indiquant que ses utilisateurs resteront fidèles », a expliqué à Epoch Times Ryan Schreiber, PDG de Streamline Technologies.
« Grâce à son envergure, sa distribution et son statut de plateforme de streaming de référence pour le consommateur, Netflix dispose d’une position unique pour appliquer ces hausses tarifaires. »
La monétisation par abonnement ne se limite pas aux augmentations de prix : elle s’étend également aux offres soutenues par la publicité. Celles-ci constituent un axe majeur de croissance pour 2025, avec le lancement le 1er avril, aux États-Unis, de la Netflix Ads Suite, sa propre plateforme publicitaire en interne.
« Notre offre avec publicité nous permet de proposer des abonnements à prix réduit tout en créant une nouvelle source de revenus et de bénéfices pour l’entreprise », a souligné Netflix.
Patrizia Porrini, professeure de management en université, a salué la performance récente de Netflix, tout en exprimant quelques réserves.
« Il ne fait aucun doute que Netflix est un géant du secteur, mais il fait également face à une saturation du marché et à une concurrence accrue pour capter le temps d’écran des consommateurs », a-t-elle déclaré à Epoch Times.
« Après avoir réussi sa transition vers le streaming, Netflix devra désormais conjuguer avec habileté création de contenus et maîtrise des coûts dans un environnement de plus en plus concurrentiel. »
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