Un neurologue alerte sur le gaz hilarant : « Les jeunes arrivent en fauteuil roulant »

Par Léonard Plantain
22 janvier 2022 13:23 Mis à jour: 22 janvier 2022 13:23

Depuis quelques années, en France, de plus en plus de jeunes sont atteints de troubles neurologiques et moteurs après une consommation excessive de gaz hilarant. Une situation qui inquiète les médecins et neurologues.

« Les patients présentent des fourmillements des 4 membres, surtout des jambes qui, progressivement, vont s’accompagner d’un déséquilibre. À force de ne plus sentir leurs membres inférieurs, ils ne peuvent plus marcher. Ils arrivent en fauteuil roulant », a déploré le docteur Broucker, chef de service neurologie de l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis, qui s’inquiète de voir ce phénomène grandir.

En effet, en France, les cas de complications chez les jeunes en raison d’une consommation de gaz hilarant ont explosé, a rapporté Le Parisien. Selon un rapport de l’Agence de sécurité sanitaire (Anses), en 2020, 134 cas d’usage récréatif de protoxyde d’azote ont été rapportés aux centres anti-poisons de toute la France. Depuis, des médecins et neurologues voient de plus en plus de jeunes arriver dans les hôpitaux, en raison de troubles neurologiques ou moteurs.

D’après le docteur Broucker, les jeunes qui arrivent dans son service ont avant tout « des troubles moteurs, avec déficit de la force musculaire, mais aussi des troubles sphinctériens, comme une rétention d’urine, et des troubles de l’érection, car il y a atteinte de la moelle épinière », a-t-il indiqué, en ajoutant que tous les patients ont le même profil : « Ils sont jeunes, 23 ans en moyenne, et ont une consommation de protoxyde d’azote monstrueuse, jusqu’à 6 bonbonnes par jour », a-t-il déploré.

Mais même si la consommation chronique de gaz hilarant favorise l’apparition de lésions neurologiques sévères, celle-ci continue de toucher davantage de jeunes. Pire, selon le rapport de l’Anses, chaque année, les quantités inhalées sont également plus grosses.

Pour tenter t’endiguer ce problème, l’Agence de sécurité sanitaire a recommandé la prévention, a rapporté le Sud-Ouest, ainsi que le renfort de l’information à destination des professionnels de santé, afin d’améliorer la prise en charge des patients.

 


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