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Nike attaque en justice les baskets « sataniques » du rappeur Lil Nas X

Une série limitée de baskets avec des références sataniques et contenant chacune une goutte de sang a déclenché un scandale aux Etats-Unis et valu à leur concepteur d'être attaqué en justice par l'équipementier Nike.

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Lil Nas X reçoit le prix de la meilleure chanson Hot 100 lors des Billboard Music Awards 2020, le 14 octobre 2020 au Dolby Theatre à Los Angeles, CA.

Photo: : Kevin Winter/Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Aux États-Unis, une série limitée de baskets avec des références sataniques contenant chacune une goutte de sang a déclenché un scandale et a valu à leur concepteur d’être attaqué en justice par l’équipementier Nike.
Les « Satan Shoes » (chaussures de Satan) ont été réalisées en partenariat avec le rappeur américain Lil Nas X, rendu célèbre par son tube « Old Town Road », dont le remix a survolé le printemps et l’été 2019, ont été mises en vente par la société MSCHF (prononcée « mischief », « malice » en anglais ndrl), qui s’est spécialisée dans les produits en série limitée, mis en vente en ligne à une date donnée.

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Une goutte de sang dans la semelle
Le modèle est initialement une basket Air Max 97 fabriquée par Nike, à laquelle ont été ajouté quelques signes distinctifs rappelant le diable, notamment un pentagramme (étoile inversée à cinq branches), parfois considéré comme un symbole satanique. Une goutte de sang a aussi été injectée dans la semelle, selon MSCHF.
Dès  le lundi 29 mars, jour de la mise en vente de ce modèle à 666 exemplaires, nombre associé lui aussi au diable, Nike a assigné la petite société devant un tribunal fédéral civil de Brooklyn. « Les ‘Satan Shoes’ ont été produites sans l’accord de Nike ou son autorisation », a indiqué l’équipementier dans une déclaration par un porte-parole. « Nike n’est en aucun cas associé à ce projet ».
Appel au boycott
L’équipementier demande la suspension de la livraison des paires de chaussures, qui ont toutes été vendues lundi, à 1018 dollars la paire (environ 864 euros). Il réclame aussi des dommages et intérêts, sans les chiffrer.
Nike souligne que le modèle est source de confusion et que des appels au boycott de l’équipementier ont déjà été lancés. Plus généralement, les baskets ont fait scandale, des internautes dénonçant un signe de décadence.
« Nous sommes engagés dans un combat pour sauver l’âme de notre nation », a tweeté, dimanche, la gouverneure républicaine du Dakota du Sud, Kristi Noem, au sujet des chaussures. « Nous devons nous battre avec acharnement, (…) intelligemment. Nous devons gagner ».