Nîmes : « Ce n’est pas à nous d’avoir honte », déclare une jeune femme agressée violemment en plein centre-ville

Par Emmanuelle Bourdy
19 août 2020 20:25 Mis à jour: 19 août 2020 20:25

Mya s’est fait rouer de coups par trois hommes en pleine ville, ce mercredi 12 août à Nîmes. Elle a décidé de réaliser plusieurs vidéos qu’elle a postées sur son compte Instagram. Elle adresse un message aux femmes qui subissent ce type d’agressions en leur déclarant : « Ce n’est pas à nous d’avoir honte. »

Mya n’est malheureusement pas la seule à avoir subi ce genre d’agression, mais elle a osé s’exprimer, via son compte Instagram. Les faits se sont passés ce mercredi 12 août dans le quartier de La Placette à Nîmes, relate France 3 Occitanie.

« J’ai répondu, et c’est là que tout a commencé… »

Elle raconte qu’elle se trouvait en promenade avec son chien lorsqu’elle a « croisé trois hommes ». L’un d’eux lui a lancé « t’es bonne », mais Mya n’a rien répondu. « Puis je me suis fait traiter de ‘sale [insulte]’, j’ai répondu et c’est là que tout a commencé », explique la jeune femme.

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Je fait cette vidéo pour expliquer mon agression je me suis fait agresser à Nîmes mecredi matin par 3 individu je fait cette vidéo pas pour me faire plaindre mais pour montrer au femme et au homme qu’il faut en parler qu’il faut se battre contre ça qu’il ne faut pas avoir honte se n’est pas à nous d’avoir honte c’est à nos agresseur à nos violeurs à nos assassins que c’est à eux d’avoir honte il faut en parler il faut porter plainte il faut en parler on le voit partout autour de nous mais quand ça nous arrive ça nous change notre vie à tout jamais c’est quelques chose d’anormal en 2020 ça ne devrait pas exister en plus que se n’était de la violence purement gratuite je promener mon chien j’ai croiser c’est trois individus l’un d’eux me dit t’es bonne je ne répond pas je continue mon chemin puis une insulte sale pute là j’ai répondu et puis c’est partit de là j’ai fini ma phrase j’ai senti une bras m’attraper puis une coup de point deux trois puis je tombe une première moi je me relève on me rejeté au sol un homme pose son pied sur mon thorax puis enchaîne les coup de poing au visage pour finir par une série de coup de pied jusqu’à que je tombe inconsciente je me réveille quelque minutes plutard toujours sur se trottoir mais plus personnes à coter de moi juste mon chien qui attendais sagement je suis partit à l’hôpital une série d’examen cerveaux corps puis après de longues et longues heure à l’hôpital direction le commissariat les gendarmes on était très gentil . Il faut en parler . Je croit en Dieu et je remercie dieu d’être toujours en vie aujourd’hui d’aujourd’hui ??

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Elle enchaîne : « J’ai senti un bras m’attraper puis un coup de poing, deux trois puis je tombe une première fois. Je me relève on me rejette au sol. Un homme pose son pied sur mon thorax puis enchaîne les coups de poing au visage pour finir par une série de coups de pied jusqu’à que je tombe inconsciente. » « Je me réveille quelques minutes plus tard, toujours sur ce trottoir, mais plus personne à côté de moi. Juste mon chien qui attendait sagement », détaille encore Mya.

Après cette agression, Mya a dû faire un séjour à l’hôpital, puis elle s’est rendue au commissariat afin d’y déposer plainte. L’enquête a été confiée à la sûreté départementale, rapporte encore France 3 Occitanie.

Mya souligne que cette attaque violente lui a valu « un gros hématome à la tête, des hématomes de partout », ainsi qu’une « hémorragie du nez », des « côtes fêlées » et « une compression du foie ». La jeune femme souligne également dans sa vidéo que, depuis cet épisode douloureux, elle ne fait « que vomir ».

« Je ne fais pas cette vidéo pour me faire plaindre ! » 

Mais Mya ne fait pas cette vidéo pour se « faire plaindre » ou pour que les gens aient de « l’empathie », ainsi qu’elle l’explique dans son témoignage. C’est « pour donner du courage aux femmes ». Elle poursuit : « Je me suis fait frapper, j’ai eu honte et j’ai été humiliée, mais c’est à nos agresseurs, nos violeurs d’avoir honte, il faut se battre contre cela. Il faut porter plainte, il faut en parler. On le voit partout autour de nous, mais quand ça nous arrive, ça nous change notre vie à tout jamais. C’est quelques chose d’anormal en 2020. Cela ne devrait pas exister. »

« Ce n’est pas à nous d’avoir honte », estime Mya, bien décidée à briser le silence sur le harcèlement que subissent de trop nombreuses femmes. Elle a par ailleurs lancé une pétition en ligne sur la plateforme Change.org. Intitulée « au nom de toutes les femmes de Nîmes », la pétition a déjà récolté plus de 3 300 signatures, ce mercredi 19 août au matin.

« Il faut en parler. Je crois en Dieu, et je remercie Dieu d’être toujours en vie aujourd’hui », conclut enfin la jeune femme sur son compte Instagram.

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