« Nique lui sa mère à ce fils de p… de blanc » : en voulant défendre sa copine, un Lyonnais se fait rouer de coups

Par Emmanuelle Bourdy
6 octobre 2021 17:25 Mis à jour: 6 octobre 2021 17:25

Ce vendredi 1er octobre, alors que sa compagne venait de se faire agresser verbalement, un trentenaire a été passé à tabac en voulant la défendre. Les faits se sont produits place des Terreaux à Lyon. La jeune femme raconte cette expérience traumatisante et déplore les sous-effectifs dans les rangs de la police ainsi que l’individualisme des gens face à la violence de rue.

Emma, jeune femme de 26 ans, cheffe de projet dans le marketing, marchait avec sa copine ce vendredi 1er octobre place des Terreaux à Lyon, leurs petits-amis respectifs se trouvant environ trente mètres devant elles. Elle a alors été accostée par deux jeune hommes dont un, qui la draguait lourdement, rapporte Actu.fr.

« On aurait dit qu’ils voulaient juste ‘casser du blanc’ »

Emma, qui a qualifié de « racailles » les deux hommes, leur a alors expliqué que le harcèlement de rue était puni par la loi. L’individu l’a traité de « sale p… » et Florian, son petit ami âgé de 33 ans et chef de projet en ingénierie, est rapidement intervenu. La situation a dégénéré. Après quelques coups échangés, l’agresseur s’est mis à hurler : « Nique-lui bien sa mère à ce fils de p… de blanc ! »

Ainsi alertés, six jeunes sont arrivés en renfort et Florian s’est fait rouer « de coups de pied sur le corps et sur la tête », à l’angle de la rue Constantine et du quai de la Pêcherie, explique Emma. « Un véritable effet de meute, un acharnement gratuit, on aurait dit qu’ils voulaient juste casser du blanc (sic) », commente la jeune femme.

Après quoi, les agresseurs sont partis. Bien qu’ayant été rapidement prévenues, les forces de l’ordre sont arrivées « 35 minutes après l’agression », alors que les pompiers, eux, « étaient déjà sur place ». Florian s’en sort notamment avec une arcade ouverte, de nombreux hématomes, et un fort mal de tête, précise Actu.fr.

« Comme ça, vous savez pour qui voter l’an prochain ! »

Selon les pompiers, ce type d’agression arrive « quasiment tous les soirs ». Emma déplore que les policiers, chez qui elle a ressenti « une grande lassitude », n’aient « pas pris [leur] plainte en direct », mais seulement une description des agresseurs. En quittant les lieux, les policiers ont même lancé à Emma et ses amis : « Comme ça, vous savez pour qui voter l’an prochain ! »

La jeune femme explique : « Quand je raconte que je ne me sens pas en sécurité dans ma ville, je me fais taxer d’extrême droite. […] En revanche, quand j’entends les propos du mec qui a agressé mon copain en le traitant de fils de p… de blanc, ça c’est du racisme. »

Les Lyonnais « ne font que légitimer » la violence en l’acceptant passivement !

Pour minimiser les mauvaises rencontres, nombreuses sont les femmes qui ont « cartographié la ville », indique encore Actu.fr. « Il y a des quartiers de Lyon dans lesquels je m’interdis de mettre les pieds en soirée car je ne m’y sens plus en sécurité du tout », poursuit-elle, en raison de la présence de dealers et de « petites racailles ». Un phénomène qui se serait accentué « depuis la fin du confinement ». « La violence n’est plus seulement verbale mais elle est devenue physique », pointe Emma. « Demain, ce sera quoi, des armes à feu ? » s’inquiète-t-elle.

Elle déplore encore « l’individualisme » dont ont fait preuve les témoins de la scène. « En ne faisant rien, les Lyonnais, de toutes les couleurs, ne font que légitimer et acceptent passivement ce qu’il se passe. Une simple attention de quelques-uns portée à ce qui nous arrivait aurait pu être dissuasive », soutient la jeune femme.

Pour elle, la solution la plus adaptée serait la présence policière « à pied », et non pas en voiture. « Quand j’entends le maire de Lyon Grégory Doucet dire qu’il ne souhaite pas voir trop de forces de l’ordre dans les rues, ça me fait halluciner ! Parce qu’au final, il entretient cette insécurité et fait le jeu des extrêmes ! », conclut la jeune cheffe de projet.

 


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