Des niveaux de radiation extrêmement élevés détectés à la centrale nucléaire de Fukushima

Ce cliché aérien pris en août 2013 montrent les réacteurs n°4,3,1,5 et 6, de l’avant vers l’arrière, à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi dans la ville de Futaba, préfecture de Fukushima, au nord-est du Japon. (AP Photo/Kyodo News, File)
Des sources officielles annoncent avoir détecté les plus hauts niveaux de radiation à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi depuis qu’elle a été endommagée par un important tremblement de terre il y a six ans.
Le Japan Times, citant Tokyo Electric Power Co. Holdings Inc. (TEPCO), a déclaré que le niveau de radiation dans l’enceinte de confinement du réacteur 2 à Fukushima avait atteint un maximum de 530 sieverts par heure. La radiation a été mesurée près de l’entrée dans une zone proche de l’enceinte de confinement, qui contient le cœur du réacteur.
Une personne pourrait mourir d’une brève exposition à 530 sieverts de radiation, selon les experts.
Les officiels pensent que le combustible fondu et échappé pourrait être la cause du pic de radiation.
Le haut niveau de radiation, qui a été qualifié « d’inimaginable » par des experts dans le rapport du Japan Times, a grandement excédé le niveau précédent de 73 sieverts par heure du réacteur. Et cette mesure a été prise il y a six ans – juste après le séisme du 11 mars 2011.
TEPCO a tenté de minimiser ces informations.
La firme indique que le « pic de mesure se concentre sur un seul point, et les niveaux estimés pourraient être bien plus bas sur d’autres endroits filmés par la caméra », selon AFP.
La centrale de Fukushima a vécu plusieurs fusions et explosions après le tsunami ayant frappé la côte est du Japon à la suite du tremblement de terre du 11 mars, qui a été enregistré 9,1 sur l’échelle de Richter. 15 894 personnes en sont mortes, 6000 ont été blessées et 2500 portées disparues. Des centaines de milliers de personnes ont été évacuées.
Après les fusions de réacteurs dues au séisme, une zone tampon de 20 km a été établie autour de la centrale. Les habitants ont été évacués et n’y sont jamais retournés.
Des photographes sont allés dans la zone d’évacuation et ont pris des clichés de maisons et de voitures abandonnées, de la nature reprenant ses droits sur la civilisation.
Le gouvernement japonais a estimé en décembre les coûts totaux de démantèlement et de décontamination de la centrale couteraient 21,5 trillions de yen ( 180 milliards d’euros), a rapporté l’AFP, dans un processus qui durerait des décennies.
Version anglaise : Extremely High Levels of Radiation Detected at Japan’s Fukushima Plant
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