«Nous serons là»: Israël participera à la cérémonie d’ouverture des JO-2024

Par Epoch Times avec AFP
19 janvier 2024 14:50 Mis à jour: 19 janvier 2024 15:03

« Nous serons là », sur la Seine, pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris-2024, a assuré la présidente du Comité olympique israélien, se disant confiante dans un entretien accordé jeudi à l’AFP à Tel-Aviv dans le fait que les autorités françaises sauront en assurer la sécurité.

Pour la première fois, une cérémonie d’ouverture des JO se tiendra hors d’un stade olympique: le 26 juillet, les athlètes défileront en bateau sur la Seine avant deux semaines de compétition, une parade qui représente un casse-tête sécuritaire. « C’est un grand défi », reconnaît Yael Arad.

Mais cette ancienne judoka, médaillée d’argent aux Jeux de Barcelone en 1992, est convaincue que les autorités françaises « feront tout ce qu’elles peuvent pour que cet événement soit sûr », pour « tous les athlètes, pas seulement les Israéliens ».

« Entre 80 et 90 » sportifs israéliens

La délégation israélienne, qui devrait comprendre « entre 80 et 90 » sportifs, « logera au village olympique », comme « n’importe quelle autre délégation », et sera « concentrée sur le sport » avec « une chose en tête, comme n’importe quel champion: gagner et être le meilleur », poursuit Yael Arad.

Les inquiétudes liées à la sécurité des Jeux ont été relancées ces derniers mois après plusieurs attaques sur le sol français, dont une en décembre sur les quais de la Seine, et après le début de la guerre entre Israël et l’organisation terroriste Hamas. En France, le gouvernement craint que le conflit à Gaza ne conduise à une exacerbation des tensions sur son territoire. La police française a relevé une multiplication des actes antisémites.

« Nous nous souvenons toujours de ce qui peut se passer »

Inédites par leur nature et leur violence contre des civils israéliens depuis la création du pays en 1948, les attaques du 7 octobre sont « un très grand traumatisme », souligne Yael Arad. « Nos athlètes sont brisés moralement, et nous travaillons très dur pour faire revenir la confiance », explique l’ex-championne, un ruban jaune accroché à la veste en soutien aux quelque 250 personnes qui ont été prises en otage par le Hamas.

Une centaine ont été libérées à la faveur d’une trêve fin novembre, mais, selon les chiffres israéliens, 132 manquent encore à l’appel. Parmi celles-ci, 27 sont mortes, selon un décompte de l’AFP à partir des chiffres israéliens. Dans ce contexte plus encore qu’à l’accoutumée, « nous nous souvenons toujours de ce qui peut se passer », dit Yael  Arad, en réponse à une question sur la prise d’otages d’athlètes israéliens par un commando palestinien aux Jeux de Munich en 1972. Onze sportifs israéliens avaient alors été tués.

« Israël ne sera pas une équipe de seconde zone »

Ces dernières semaines, des tensions en écho au conflit ont surgi lors de compétitions sportives et jeudi, le mouvement international « BDS » pour « Boycott, désinvestissement, sanctions » contre Israël a annoncé le lancement d’une campagne appelant à exclure Israël des Jeux. À ce sujet, Yael Arad a mis en garde contre toute « discrimination de sportifs israéliens » dans le domaine sportif.

Avant de revenir sur sa décision, la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF) avait récemment annoncé l’exclusion d’Israël de ses Mondiaux, invoquant des raisons de sécurité. « Israël ne sera pas une équipe de seconde zone » et « n’acceptera pas qu’une fédération décide toute seule de choses qui vont à l’encontre des statuts et de la solidarité sportive », a réagi jeudi Yael Arad.

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