«Nous sommes révoltés»: ils louent 3 nuits leur appartement sur Leboncoin, il se retrouve squatté par une famille

Par Robin Lefebvre
15 novembre 2023 12:23 Mis à jour: 15 novembre 2023 12:35

À Port-la-Nouvelle, un couple de Narbonnais se voit dans l’interdiction d’entrer dans leur appartement en bord de mer occupé par une locataire qui a réglé pour trois nuits et qui maintenant refuse de le quitter tant qu’elle n’a pas obtenu de logement social.

Une mésaventure dont ils se seraient bien passés. Comme le relatent nos confrères de L’Indépendant, les propriétaires Narbonnais d’un appartement situé à Port-la-Nouvelle (Aude) se retrouvent pieds et poings liés face à leur locataire qui refuse de quitter les lieux depuis le 11 novembre.

Le 8 novembre dernier, les propriétaires avaient loué via Leboncoin leur logement pour une durée de trois nuits à une femme qui revendique être originaire de Clermont-Ferrand. Au terme de son séjour, le couple a tenté de joindre cette personne par SMS, afin de lui signifier qu’elle doit céder sa place à une dame de 79 ans venant de l’étranger. Aucune réponse…

Après plusieurs jours de mutisme, la locataire décide finalement de reprendre contact avec eux ce samedi 11 novembre, pour leur dire qu’elle ne quittera pas le logement à la date initialement prévue, invoquant une situation personnelle difficile: « Cela fait plusieurs semaines que je passe d’hôtel en hôtel avec mes enfants… je n’ai nulle part où aller… je suis désolée que ça tombe sur vous », a-t-elle expliqué.

Passablement irrité par la situation, le couple décide de se rendre à la gendarmerie de Port-la-Nouvelle pour porter plainte. Mais faute d’infraction pénale, les propriétaires se retrouvent donc contraints d’engager une procédure au civil. Et à cause de la trêve hivernale, il est quasiment impossible de récupérer le bien avant le 31 mars prochain. Malgré le fait que le couple soit propriétaire et que l’occupante ne possède pas de bail, il n’a pas le droit de forcer la porte au risque de poursuites.

« On est véritablement en détresse »

« Elle nous a dit qu’elle était une femme battue et qu’elle avait 4 enfants dont un bébé à charge. Elle veut bien quitter le logement si nous lui trouvons une solution de relogement. On marche sur la tête », tonnent les Narbonnais. « Nous sommes révoltés. On veut bien être compréhensif pour les droits des locataires mais les propriétaires en possèdent également. On est véritablement en détresse. On doit payer le crédit de ce logement, les factures d’eau, d’électricité et de gaz et le syndic. »

La seule voie de recours possible semble être d’engager un huissier de justice pour signifier à la « locataire » de quitter les lieux, puis deux mois après si cela n’est pas intervenu, saisir un juge pour obtenir une ordonnance d’expulsion. Cependant, cette procédure s’annonce longue et coûteuse et pas sûr que le couple ait une telle patience.

En attendant une solution légale, les deux Narbonnais envisagent d’organiser une manifestation devant leur appartement pour réclamer justice.

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