Nouvel épisode dans « la catastrophe » Vélib’ de l’opérateur Smovengo

10 juin 2018 20:17 Mis à jour: 10 juin 2018 22:57

Plusieurs salariés grévistes de Vélib’ ont reçu leur lettre de licenciement de l’opérateur Smovengo, ont annoncé dimanche les syndicats CGT et Sud qui dénoncent une faillite « sociale » en plus d’une « faillite industrielle » du dispositif de vélo en libre-partage à Paris.

Smovengo « vient de franchir une nouvelle étape dans la politique du pire« , lit-on dans un communiqué commun qui annonce que plusieurs salariés ont reçu samedi leur « lettre de licenciement pour fait de grève« . « A la faillite industrielle du nouveau Vélib’ vient s’en ajouter une sociale« , poursuit le texte, rappelant le conflit entamé le 17 avril dernier pour des revendications salariales.

Le tribunal de grande instance de Paris avait estimé le 14 mai que la grève était « illicite« , faute de préavis. Salariés et direction n’avaient pas eu la même lecture de cette décision, Smovengo estimant que cela signifiait que le travail devait être repris, les grévistes estimant au contraire que cela ne leur avait pas été dûment notifié.

Contactée par l’AFP, Smovengo a indiqué qu’elle ne « commentait pas les décisions qu’elle prendrait à titre individuel » à l’égard de ses salariés. « Smovengo respecte à la lettre les règles et les lois« , selon un communiqué. Des lettres, rendues publiques, évoquent un licenciement « pour faute grave« , un « manque de professionnalisme et de loyauté certain« .

Le consortium, qui a pris la suite de JCDecaux depuis le 1er janvier, a dû mettre sur pied un plan pour sortir de la crise dans laquelle se trouve ce service public, très en retard de déploiement. Plusieurs élus d’opposition à la maire PS de Paris Anne Hidalgo ont réagi en dénonçant un « immense gâchis« , comme Maud Gatel (UDI-Modem) pour qui « l’expertise des personnels (est) niée« , a-t-elle tweeté en notant « toujours l’assourdissant silence » de la Ville de Paris. Danielle Simonnet (La France insoumise) a également interpellé la maire de Paris sur Twitter pour demander une nouvelle fois de « municipaliser » Vélib’.

HS avec AFP

 

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