Oise : une famille contrainte d’enterrer elle-même l’urne de la défunte en creusant « un trou sous la pierre tombale »

Par Paul Tourège
27 mai 2020 15:51 Mis à jour: 27 mai 2020 15:51

Un mois après les obsèques de sa sœur, une Compiégnoise regrette de ne pas avoir pu obtenir une place dans le colombarium du cimetière où reposent les parents adoptifs de la défunte.

Pendant le confinement, Sandra Bonhomme a perdu sa sœur, Isabelle. Souffrant d’un handicap mental, la défunte était hébergée au foyer Saint-Rieul à Trumilly. Elle a été incinérée le 24 avril.

Du fait de la crise sanitaire liée au virus du Parti communiste chinois (PCC)*, connu sous le nom de nouveau coronavirus, la famille de la défunte a dû se plier à des mesures strictes pendant les funérailles : cercueil scellé après la mise en bière, obsèques en comité réduit.

Sandra Bonhomme souhaitait néanmoins que les cendres de sa sœur puissent trouver leur place dans le cimetière de Sacy-le-Grand, où leurs parents adoptifs sont enterrés.

« Le maire a refusé catégoriquement une place dans le columbarium ou la dispersion des cendres dans le jardin du souvenir. Il nous a dit qu’on pouvait enterrer l’urne dans le chemin, le long de la concession. Mon demi-frère a dû creuser un trou sous la pierre tombale », a expliqué Sandra Bonhomme dans les colonnes du Courrier Picard.

« On ne peut pas faire le deuil, pour moi ce n’était pas un enterrement », regrette Mme Bonhomme.

Le maire se défend et rappelle les dispositions prévues par la loi

D’après le code général des collectivités territoriales, « une place dans un cimetière est due aux personnes décédées sur le territoire de la commune, qui y sont domiciliées ou qui y ont droit à une sépulture de famille », rappellent les journalistes du quotidien régional.

« À partir du moment où on fait une exception pour une personne, on le fait pour les autres, on met le doigt dans l’engrenage. Les concessions sont réservées aux habitants du village, c’est la loi. Cette famille pouvait faire appel aux pompes funèbres pour soulever la dalle des parents et déposer l’urne », souligne Jean-Paul Dreville, le maire de Sacy-le-Grand.

« La pierre est scellée et fendue, on ne pouvait pas la soulever », objecte la sœur de la défunte. M. Dreville affirme qu’il ne s’est cependant pas opposé à une dispersion des cendres autour de l’arbre du souvenir.

Prévenue tardivement de la dégradation de l’état de santé de sa sœur, placée sous tutelle depuis plusieurs années, Sandra Bonhomme ne décolère pas.

« Son tuteur m’a prévenu le 16 avril qu’elle était à Crépy, dans un état critique », observe-t-elle.

Avant d’être transférée à Crépy, sa sœur avait été hospitalisée une dizaine de jours plus tôt à Compiègne. Le foyer Saint-Rieul avait alerté le tuteur, pensant que celui-ci prendrait attache avec la famille.

Interrogé par les journalistes du Courrier Picard, le tuteur d’Isabelle ne se souvient plus s’il a oui ou non laissé un message à la famille au moment de son hospitalisation à Compiègne : « J’ai été pas mal bousculé. Mais je croyais que le foyer avait fait le nécessaire. »

 

* Epoch Times désigne le nouveau coronavirus, responsable de la maladie du Covid-19, comme le «  virus du PCC  » car la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois (PCC) ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.

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