Paris : Aline, 31 ans, morte d’une overdose en août dernier, son dealer et petit ami mis en examen puis libéré

Par Emmanuelle Bourdy
9 novembre 2021 23:23 Mis à jour: 9 novembre 2021 23:23

Un dealer sénégalais de 42 ans a été arrêté pour homicide involontaire par la police judiciaire à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), ce 25 octobre 2021. Il est soupçonné d’être responsable de la mort de sa petite amie, survenue au mois d’août 2021 à la suite d’une overdose. Après sa mise en examen, le quadragénaire a été remis en liberté sous contrôle judiciaire. Il nie les faits.

Un homme âgé de 42 ans et d’origine sénégalaise a été interpellé à son domicile par la police judiciaire de Paris, le 25 octobre dernier, rapporte Le Parisien. L’individu, réputé pour être un dealer notoire se prénommant Mamadou, est soupçonné d’avoir fourni du crack à Aline, sa petite amie âgée de 31 ans, morte d’une surdose de ces cailloux dérivés de la cocaïne, au mois d’août dernier dans le XVIIe arrondissement de Paris.

C’est la mère d’Aline qui, n’ayant pas de nouvelles de sa fille, avait découvert le corps sans vie de cette dernière dans son appartement parisien de la rue Descombes, le 21 août dernier. L’autopsie avait alors révélé qu’Aline était décédée d’une overdose de cocaïne.

Il nie avoir été son fournisseur mais avait réservé « cinq doses pour elle »…

Au cours de leurs investigations, les enquêteurs ont découvert en étudiant le portable d’Aline, que cette dernière avait été en contact avec Mamadou peu de temps avant sa mort, supposée remonter au 14 août dernier, date à laquelle sa ligne téléphonique était subitement devenue inactive. En géolocalisant le téléphone du quadragénaire, les enquêteurs ont découvert qu’« entre le 13 et le 14 août » dernier, le Sénégalais s’était déplacé aux jardins d’Éole à Paris (XIXe), là « où les consommateurs de crack ont été cantonnés par les autorités à cette époque », souligne au Parisien une source proche de l’affaire.

Après son interpellation, le dealer a été placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire. Déjà connu défavorablement de leurs services pour des faits de trafic, il avait par ailleurs une obligation de quitter le territoire français (OQTF), précisent nos confrères. Lors des auditions, il a nié avoir été le fournisseur de produits stupéfiants d’Aline. Il affirme que cette dernière s’approvisionnait par elle-même. Pourtant, ces propos viennent contredire l’un des messages découvert sur le portable de la défunte, indiquant que Mamadou « réservait cinq doses pour elle ».

La semaine dernière, à Paris, le dealer a été mis en examen pour homicide involontaire, avant d’être remis en liberté sous contrôle judiciaire, indique encore le quotidien régional.


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