Paris – Il arrête un voleur qui venait d’agresser une étudiante de 20 ans : « J’ai réagi instinctivement »

Par Paul Tourège
7 novembre 2019 20:32 Mis à jour: 8 novembre 2019 14:05

Désœuvré, l’agresseur qui vit chez ses parents à Gennevilliers a affirmé aux policiers qu’il n’avait pas prémédité son forfait et qu’il se trouvait « dans de mauvaises pensées ».  

Les faits ont eu lieu dimanche dernier à la gare de Lyon. Vers 16 heures, une étudiante de 20 ans a été victime d’une violente agression entre le hall 1 et le hall 2, au niveau de la galerie des Fresques.

Un individu a surgi dans son dos pour tenter de lui arracher son sac – qui contenait plus de 500 euros en liquide d’après les journalistes du Parisien –, faisant tomber la jeune femme à terre avant de se battre avec elle.

« J’ai vu ce jeune arriver, doubler la file », se souvient un témoin de la scène cité par Le Parisien. « C’était prémédité. Sa victime était ciblée. Il s’est placé juste derrière elle ».

« D’un seul coup, c’est parti. Il a tiré violemment son sac à l’arrière. Elle a hurlé, puis chuté. Il la secouait parce qu’elle s’accrochait à son sac », ajoute Armand, un autre témoin ayant assisté à la scène pendant qu’il faisait la queue au guichet pour changer des billets de train en compagnie de sa femme et de sa fille.

« La première réaction qu’on a eue dans la foule, avec les gens, c’est d’être choqués. On a regardé, abasourdis, en essayant de comprendre ce qui se passait », poursuit le trentenaire.

Des voyageurs ont décidé de poursuivre l’agresseur qui avait fini par prendre ses jambes à son cou. C’est Armand qui parviendra à l’arrêter en plongeant dans ses pieds.

« J’ai cru que c’était un policier en civil. Il est sorti de nulle part. Il a sauté sur le mec. Il était à terre. Les gens criaient. Puis les policiers sont arrivés », explique la jeune femme agressée.

« Je ne sais pas l’expliquer. C’est parti tout seul »

Appréhendé par la police, le malfrat a été conduit dans les locaux de la Brigade des réseaux ferroviaires (BRF) situés rue de l’Évangile. Ancien livreur désormais au chômage, le suspect âgé de 21 ans, qui vit chez ses parents à Gennevilliers, a reconnu les faits pendant sa garde à vue.

« J’étais à la gare. J’ai tourné. J’ai vu une fille avec son sac […] J’ai hésité cinq minutes […] Je me suis dit que je pouvais faire un truc comme ça. J’étais dans des mauvaises pensées. Je ne sais pas l’expliquer. C’est parti tout seul », a-t-il déclaré aux policiers.

Selon les journalistes du Parisien, il aurait fini par fondre en larmes avant de regretter son geste. « Je m’excuse sincèrement auprès d’elle », aurait ainsi soufflé le suspect en faisant référence à l’étudiante qu’il a violemment agressée.

Déféré au parquet, il a finalement été laissé libre et doit être convoqué ultérieurement afin de répondre de ses actes devant la justice.

« Ce serait bien qu’il y ait plus de gens comme ça »

Particulièrement reconnaissante envers celui qui a permis l’arrestation de son agresseur, la victime regrette néanmoins de « ne pas avoir eu le temps de le remercier ».

« C’est allé si vite ! Ce serait bien qu’il y ait plus de gens comme ça », confie la jeune femme.

« J’ai réagi instinctivement. Cette histoire prouve simplement que l’on est tous acteurs et qu’ensemble, on peut faire des choses », conclut le héros du jour.

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