« Parmi ces combattants se trouvent nos citoyens » : le Kirghizstan « prêt » à faire face à la menace jihadiste venue de Syrie

Photo: VYACHESLAV OSELEDKO/AFP via Getty Images
Le chef des services secrets du Kirghizstan a assuré mardi être « prêt » à faire face à la menace jihadiste venue de Syrie, où des citoyens d’Asie centrale font partie de groupes islamistes radicaux ayant renversé le régime de Bachar al-Assad début décembre.
« Parmi ces combattants se trouvent nos citoyens », a déclaré Kamchybek Tachiev lors d’une conférence de presse. « Nous possédons leurs données exactes, mais aussi celles des citoyens des pays voisins », a poursuivi le puissant chef du GKNB (comité d’État pour la sécurité nationale), sans donner davantage de précisions.
Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ces dernières semaines montrent des combattants en Syrie qui s’expriment en ouzbek, tadjik ou kirghiz. Ces derniers affirment se battre contre le régime d’Assad, renversé le 8 décembre par les rebelles menés par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham. Cependant, « nous ne pensons pas qu’ils vont nous menacer et nous sommes prêts à relever le défi », a tempéré M. Tachiev.
Les ex-républiques soviétiques d’Asie centrale sont peu touchées par le terrorisme depuis une décennie et l’audience des groupes radicaux est faible, même si des citoyens centrasiatiques ont été impliqués dans des attentats à l’étranger.
Selon des experts, le changement de régime en Syrie pourrait menacer la stabilité de l’Asie centrale, entre recrutement et retour au pays de combattants centrasiatiques, dont plusieurs milliers avaient rejoint des organisations jihadistes en Syrie et en Irak, parallèlement à l’établissement d’un califat autoproclamé –depuis disparu — par le groupe terroritste État islamique (EI) en 2014.
Une lutte contre l’extrémisme religieux
Le Kirghizstan, pays laïque à majorité musulmane, arrête régulièrement des membres présumés de différents groupes jihadistes. Les autorités ont annoncé début décembre que plus d’un millier d’institutions religieuses fonctionnaient illégalement et vont légiférer pour lutter contre l’extrémisme religieux.
Avant la chute du régime syrien, le Kirghizstan avait rapatrié au moins 500 de ses citoyens depuis les camps de détention pour familles de jihadistes dans le nord-est de la Syrie, à l’instar d’autres pays centrasiatiques.

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