Le PCC exporte « le nationalisme ethnique et le totalitarisme » dans le monde entier selon un député américain

Par Andrew Thornebrooke et Melina Wisecup
15 avril 2023 09:12 Mis à jour: 15 avril 2023 13:37

Un groupe bipartisan de parlementaires s’élève contre le régime communiste chinois et sa tentative d’exporter le nationalisme ethnique et l’idéologie totalitaire à l’étranger.

Les membres du comité bipartisan de la Chambre des représentants sur la concurrence stratégique entre les États-Unis et le Parti communiste chinois (PCC) tirent la sonnette d’alarme sur les tentatives du régime de subvertir l’ordre international fondé sur des règles, à la suite de leur première audition le 28 février.

Le député Ritchie Torres (Parti démocrate, New York), qui fait partie de la commission, a déclaré qu’il avait mal compris les ambitions expansionnistes et autoritaires du régime et qu’il comprenait désormais mieux la menace qu’il fait peser sur l’ordre international.

« À l’origine, j’avais une conception du PCC comme des hommes d’affaires impitoyables qui privilégiaient la stabilité et la croissance économique par-dessus tout », confie Ritchie Torres à NTD, média partenaire d’Epoch Times, après l’audition à une heure de grande écoute mardi.

« Je me suis rendu compte qu’il s’agissait de véritables idéalistes prêts à poursuivre l’ethnonationalisme et le totalitarisme, même aux dépens de leur propre économie ».

À cette fin, Richie Torres estime que le secrétaire général du PCC, Xi Jinping, a en quelque sorte rendu service aux États-Unis et à leurs alliés en mettant à nu l’ambition du régime de saper et de supplanter les États-Unis en tant que première superpuissance mondiale.

« Dans un certain sens, cet [idéalisme] les rend encore plus dangereux. Cela signifie qu’ils sont capables d’encore plus d’agressivité » explique-t-il.

« Xi Jinping nous a énormément rendu service en révélant le véritable caractère du PCC ».

Ritchie Torres affirme que les ambitions du PCC de supplanter les États-Unis et de remodeler le monde en un nouvel ordre autoritaire avec la Chine à sa tête, est une source d’inquiétude pour tous les Américains. Les États-Unis devront affronter la concurrence pour préserver leur liberté et celle de leurs alliés et partenaires.

« Nous devons tous nous poser une question simple : dans quel genre de monde voulons-nous vivre ? » ajoute Ritchie Torres.

« Souhaitons-nous vivre dans un monde fondamentalement libre dirigé par les États-Unis ? Ou voulons-nous vivre dans un État policier totalitaire dirigé par le parti communiste chinois ? Je dirais que nous devrions pencher du côté de la liberté ».

Le président Mike Gallagher (Parti républicain, Wisconsin) s’exprime lors de la première audience sur la sécurité nationale et les menaces chinoises pour l’Amérique organisée par le Comité spécial de la Chambre sur le Parti communiste chinois au Capitole à Washington, le 28 février 2023. (Roberto Schmidt/AFP via Getty Images)

Le PCC exporte le totalitarisme

Le président de la commission spéciale, Mike Gallagher (Parti républicain, Wissonsin), partage ce point de vue, ajoutant que le PCC représente une menace bien plus puissante que l’Union soviétique pendant la première guerre froide. Contrairement à l’URSS, ajoute Mike Gallagher, le PCC a eu l’avantage de tirer les leçons de la chute des Soviétiques.

« Je pense que [le PCC] est une menace bien plus complexe et redoutable que ne l’était l’Union soviétique », confie Mike Gallagher à NTD.

« Xi Jinping a étudié la chute de l’Union soviétique et il tente de tirer les leçons de cet échec afin de ne pas répéter ces leçons. »

Les commentaires de Mike Gallagher font écho à ceux précédemment formulés par l’investisseur milliardaire et donateur conservateur Peter Thiel, qui avait déjà déclaré que le PCC avait tiré les leçons inverses de celles de l’Occident concernant la fin de la guerre froide et avait consciemment choisi de poursuivre le totalitarisme plutôt que le libéralisme.

« Ce n’est pas seulement en Occident que nous avons tiré des leçons de [la chute du mur de Berlin], les communistes chinois y ont également prêté une grande attention », explique Peter Thiel lors d’une interview accordée en 2020 à la Hoover Institution.

« Ils ont appris qu’il fallait se débarrasser du marxisme sans se débarrasser du léninisme, et ils ont en quelque sorte tiré les leçons inverses de cette année fatidique de 1989.

Selon Mike Gallagher, la base technologique de l’appareil de surveillance répressif du PCC et les liens commerciaux du régime avec l’Occident signifient que la menace est beaucoup plus proche de chez nous que ne le pensent de nombreux Américains.

La concurrence stratégique et le conflit potentiel avec la Chine communiste ne se limitent pas aux côtes chinoises.

« Il ne s’agit pas d’une menace lointaine ‘là-bas’. Il s’agit d’une menace ‘ici, chez nous' », affirme Mike Gallagher. « Prenez le ballon espion chinois, les postes de police du PCC sur le sol américain, les étudiants chinois harcelés et agressés physiquement sur les campus américains.

« Je suis convaincu que ce qui se passe à l’intérieur des frontières chinoises, même au Xinjiang, n’y restera pas, maintenant qu’ils perfectionnent un modèle de contrôle techno-totalitaire total qu’ils veulent exporter dans le monde entier. »

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