Une percée dans la fusion nucléaire écrase les arguments des fanatiques du climat

Par Thomas McArdle
19 décembre 2022 17:27 Mis à jour: 20 décembre 2022 21:56

Mesdames et Messieurs, votre attention s’il vous plaît. Le spectacle de l’apocalypse prévu pour ce siècle a été reporté sine die. Les billets seront remboursés au guichet.

Le 5 décembre 2022, des scientifiques du National Ignition Facility du Lawrence Livermore Laboratory, en Californie, ont réussi la fusion des atomes d’hydrogène en produisant davantage d’énergie que celle utilisée pour provoquer la réaction. L’énergie libérée a été au moins dix fois supérieure à celle obtenue dans une centrale nucléaire traditionnelle basée sur la fission. En outre, la fusion nucléaire a de nombreux avantages par rapport à la fission. En particulier, elle ne génère aucun gaz à effet de serre en comparaison aux centrales électriques au charbon, au gaz ou au fuel.

Cette réussite ne marque pas seulement la première fois dans l’histoire que la fusion nucléaire est produite dans un environnement contrôlé (contrairement à une bombe thermonucléaire), mais elle démolit également les arguments des fanatiques de l’énergie verte en faveur du démantèlement de l’économie mondiale qui se base à plus de 90% sur les combustibles fossiles.

Si, jusqu’au 5 décembre, la décision du gouverneur de Californie d’interdire les voitures thermiques d’ici 2035 était excessive à l’extrême. Aujourd’hui, elle est tout simplement illogique. Grâce à l’ingéniosité scientifique de l’humanité, le risque de l’augmentation mondiale des températures de près de 3°C d’ici à la fin du siècle que craignent les Nations unies sera désormais évité beaucoup plus rapidement que prévu. C’est cette même ingéniosité scientifique qui, au cours des dernières décennies, a permis aux compagnies pétrolières d’explorer et d’extraire plus de 7 milliards de barils de pétrole et 17.000 milliards de mètres cubes de gaz naturel dans des endroits dits « impossibles à atteindre » grâce aux avancées techniques de la fracturation hydraulique. Aux États‑Unis, par exemple, cela a permis de créer des millions de nouveaux emplois, réduire les émissions de gaz à effet de serre, baisser les prix de l’énergie et acquérir l’indépendance énergétique du pays (jusqu’à ce que Joe Biden devienne président).

La fusion nucléaire est la réaction qui alimente les étoiles, y compris notre soleil. Pour les besoins de l’humanité, c’est une source d’énergie qui est infinie à toutes fins. Contrairement à la fission nucléaire utilisée dans les centrales nucléaires actuelles, la fusion ne génère pas d’éléments instables restant radioactifs pendant des millions d’années et qui doivent être transportés et déposés dans des sites de stockage de déchets nucléaires. La fusion n’entraînerait pas non plus de risque d’accident qui libérerait des quantités fatales de radioactivité dans les zones habitées (bien que le danger des réacteurs à fission ait été minimisé au cours des dernières décennies) ; une installation de fusion ne pourrait pas non plus être utilisée pour produire des armes nucléaires.

Maintenant que nous savons que la fusion par une technique dite de « confinement inertiel » fonctionne dans un environnement de laboratoire contrôlé, on peut s’attendre à ce que les défis liés à son utilisation industrielle soient résolus au cours des 40 prochaines années. Après tout, si on ne parle que des États‑Unis, ce pays a réussi à se doter de la bombe à hydrogène dans un délai très court, a envoyé un homme sur la Lune en l’espace d’une décennie et a développé le microprocesseur dont les versions améliorées dans les smartphones d’aujourd’hui éclipsent la puissance de calcul du superordinateur de la NASA des années 1960.

En outre, aucune des avancées que l’on peut attendre de la percée dans la fusion nucléaire n’exclut la poursuite de l’étude et de l’expérimentation d’autres formes de fusion – fusion par faisceaux collés, confinement électrostatique inertiel, catalyse des muons, fusion photoélectrique, fusion‑fission hybride, etc. Comme avec la fracturation hydraulique, les percées dans ces domaines peuvent arriver de manière inattendue et changer complètement la donne.

Cependant, si vous pensez que la gauche va supporter de voir sa mission consistant à paralyser le capitalisme libéral être sabotée par une percée scientifique, vous ne la connaissez pas. La fusion ouvre les vannes de l’énergie. Les écologistes radicaux, en revanche, veulent que l’énergie s’écoule au compte‑gouttes et soit rationnée conformément aux édits gouvernementaux. Au lieu d’un monde aux possibilités illimitées permettant de réaliser leurs rêves même à ceux qui sont aujourd’hui pauvres, le rêve de la gauche est un monde de restrictions sévères de la prospérité économique et de l’individualisme, une économie mondiale dans laquelle les panneaux solaires, les éoliennes et les transports en commun sont imposés à la population comme un devoir.

Différents responsables politiques et militants de la gauche moderne rêvent d’une société dans laquelle la liberté de conduire sa propre voiture familiale est remplacée par une mobilité limitée, la conformité forcée et des interactions sociales artificielles – sans parler de quelques fléaux comme le manque d’intimité ou la criminalité. Ce sera le bus et le train pour tous, probablement à l’exception des membres d’élite, comme les « policiers du climat » gouvernementaux tels que John Kerry, le ponte du climat de l’administration Biden, qui ne renonceront pour rien au monde aux voyages privés de luxe.

Ce dernier temps, à part le risque des accidents possibles et des effets sur la santé de l’augmentation marginale des radiations produites par les centrales à fission actuelles, les arguments du mouvement antinucléaire ont davantage tourné autour des coûts élevés et des nombreuses années nécessaires pour planifier, autoriser et construire de nouvelles centrales. Dans les années à venir, on peut s’attendre à ce que ces militants insistent sur les obstacles réglementaires déraisonnablement lourds imposés par le gouvernement lorsque la fusion deviendra industriellement réalisable. En d’autres termes, à des obstacles artificiels à la réalisation des avantages de la fusion pour l’humanité.

Il ne faut pas oublier que la gauche écologiste est animée par l’irrationalité du fanatisme pur, et que son objectif est de « révolutionner » la société pour la rendre totalement méconnaissable. Pas plus tard qu’en septembre, on a demandé à l’actrice et militante américaine Jane Fonda comment son nouveau comité d’action politique axé sur le climat « sera en mesure de créer une Amérique entièrement décarbonisée ».

Au lieu de s’appuyer sur une quelconque science, elle a répondu : « Il n’y aurait pas de crise climatique s’il n’y avait pas de racisme. Il n’y aurait pas de crise climatique s’il n’y avait pas de misogynie », ajoutant que « nous devons examiner de près » le système économique de marché libre de l’Amérique. « Tous les experts, et je n’en suis pas une, disent que cela nous forcera et que sera l’occasion de restructurer la façon dont l’humanité vit sur la planète. (…) Entre aujourd’hui et 2030, nous pourrions réduire de moitié les combustibles fossiles, mais ensuite nous devrons faire tout un tas d’autres choses. »

Nous pouvons être sûrs que, dans les années à venir, la gauche inventera des obstacles à la recherche privée sur la fusion nucléaire et que les « grandes compagnies de fusion » remplaceront les « grandes compagnies pétrolières » comme nouveaux démons du capitalisme. La fusion fait éclater l’une des plus grandes bulles politiques de différents représentants de gauche. Ils ne pourront plus collecter des fonds grâce à une fin du monde imminente alors qu’une économie basée sur la fusion émergera dans quelques décennies et qu’elle pourra résoudre le changement climatique et tous les autres problèmes énergétiques que ces gens peuvent concocter.

Si nous voulons vraiment que la fusion nucléaire soit mise en service à moindre coût le plus vite possible et qu’elle apporte la solution définitive au problème du réchauffement de la planète, nous devrions laisser l’industrie privée s’en charger, sans aucune entrave, au lieu d’imaginer pléthore de nouvelles réglementations excessives.

En attendant, avec des ressources mondiales en schistes bitumineux 1000 fois plus importantes que les 1600 milliards de barils de réserves actuelles de pétrole brut dans le monde – des réserves qui, à elles seules, pourront satisfaire nos besoins pendant encore un demi‑siècle – sans parler des réserves de gaz naturel propre et également accessible par la fracturation, la percée dans le domaine de la fusion nucléaire signifie qu’il n’y aura pas d’apocalypse pour nos petits‑enfants.

Donc, à court terme, gardez les panneaux solaires et les éoliennes comme sources d’énergie secondaire et exploitez tranquillement les ressources de l’énergie fossile.

Thomas McArdle a été le rédacteur de discours de George W. Bush. Il s’exprime désormais sur IssuesInsights.com

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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