Persécutés en Chine, les jeunes artistes de Shen Yun ont trouvé leur place sur la scène internationale

Témoignages de persécution et de résilience derrière la compagnie des arts de la scène qui fascine le monde entier

Par Eva Fu
20 avril 2025 05:53 Mis à jour: 21 avril 2025 18:43

NEW YORK – Chaque fois qu’Ellie Rao pense à son père, le temps semble s’être arrêté sur cette assiette de dim sum à peine commencée. L’homme à lunettes, au visage oblong, lui a été arraché par la police chinoise alors qu’elle n’avait que 4 ans.

Ils étaient assis ensemble, savourant ce plat croustillant très populaire dans le sud de la Chine, que sa grand-mère avait fait frire avec amour, lorsqu’un coup sec frappé à la porte leur a fait lâcher leurs baguettes.

Deux hommes ont demandé à entrer, disant qu’ils travaillaient pour la compagnie des eaux et devaient « vérifier le compteur ».

En Chine, cette phrase est surtout utilisée par la police. Quatre ou cinq autres personnes ont rapidement fait irruption et ont emmené le père d’Ellie. Depuis la fenêtre de l’appartement, la jeune fille ne pouvait que regarder la silhouette dégingandée de son père disparaître dans une voiture blanche, et disparaître de sa vie pour toujours.

Le père d’Ellie n’est jamais revenu.

Deux semaines plus tard, l’homme alors âgé de 34 ans était hospitalisé en raison de difficultés respiratoires intenses. Il ne pouvait pas parler, mais des larmes coulaient sur son visage. Sur sa tête, autour de ses oreilles et de son cou, ainsi que sur ses mains et ses pieds, sa femme a repéré des ecchymoses et des gonflements.

Il est mort moins de sept semaines après avoir été embarqué par la police.

Pour la jeune Ellie, la peur faisait partie intégrante de la vie dans la Chine communiste. Et elle n’était pas la seule.

La danseuse de Shen Yun Ellie Rao tient une photo de ses parents, à Middletown, dans l’État de New York, le 3 décembre 2024. Son père, Rao Zhuoyuan, a été arrêté en Chine lorsqu’elle avait quatre ans parce qu’il croyait dans le Falun Gong. Il est mort des suites des persécutions quelques semaines plus tard. (Samira Bouaou/Epoch Times)
Une photo d’Ellie Rao et de son père Rao Zhuoyuan lorsqu’elle était jeune (Samira Bouaou/Epoch Times)

Aujourd’hui, chez Shen Yun Performing Arts, une compagnie de l’État de New York dont la devise est de présenter la « Chine d’avant le communisme », il est difficile de rencontrer quelqu’un qui n’a pas vécu une telle douleur ou qui ne connaît pas quelqu’un qui en a été la cible.

Après tout, c’est cette expérience de souffrance commune qui a réuni les artistes de Shen Yun. Chaque nouvelle production du spectacle, année après année, sur les scènes du monde entier, parle de la persécution qui continue de cibler le Falun Gong, une croyance spirituelle à laquelle Ellie et d’autres artistes de Shen Yun adhèrent.

Le Falun Gong enseigne la vérité, la compassion et la tolérance. Avec cinq exercices de méditation et un livre principal, la méthode est facile à apprendre et s’est répandue comme une traînée de poudre en Chine dans les années 1990, attirant entre 70 et 100 millions de pratiquants. En 1999, considérant que la popularité de cette pratique constituait une menace pour le régime, les dirigeants communistes ont lancé une vaste campagne d’éradication. C’est alors qu’ont commencé les arrestations massives, les longues périodes de détention, les prélèvements forcés d’organes et d’autres abus qui sont apparus depuis et qui sont utilisés pour s’en prendre à des familles comme celle des Rao.

Ellie Rao tient une photo d’une œuvre d’art représentant la persécution du Falun Gong. (Samira Bouaou/Epoch Times)

Ellie fait partie des quatre danseurs principaux de la compagnie Shen Yun qui se sont récemment confiés sur les souffrances qu’ils ont endurées dans leur enfance, au cours de cette répression généralisée. Ils ont été témoins de la terreur implacable de l’État chinois, une terreur qui les a submergé et a laissé des cicatrices douloureuses.

Maintenant qu’ils ont trouvé une plateforme d’expression à New York, ils se donnent pour mission d’empêcher que les mêmes situations ne se répètent.

La danseuse de Shen Yun Ellie Rao à Middletown, N.Y., le 3 décembre 2024. (Samira Bouaou/Epoch Times)

Souvenirs traumatiques

En rentrant de l’école après une intense journée de persécution contre le Falun Gong, le jeune Zhao Jiheng, 8 ans, a trouvé les pièces plus vides qu’à l’accoutumée.

« Où est maman ? » demanda-t-il à son père. Le visage de l’homme était fermé et il ne répondait pas. Quelques jours plus tard, lui aussi allait disparaître.

Après un an d’emprisonnement, sa mère a été libérée, mais était l’ombre d’elle-même, muette, le visage creusé et abîmé. Elle ne s’affairait plus dans la cuisine comme autrefois pour préparer des petits plats savoureux à son fils. Au lieu de cela, elle restait assise pendant de longues périodes sur le lit, insensible aux questions de l’enfant inquiet. Les photos de l’époque montrent que ses dents avaient noirci et que plusieurs dents de devant s’étaient fissurées en deux.

Les jours d’insouciance du jeune homme étaient révolus.

Des policiers en civil tournaient autour du salon de beauté de sa mère presque quotidiennement. Ils l’emmenaient au poste de police lors d’évènements politiquement sensibles et s’introduisaient souvent chez eux sans aucune explication. Son père a été absent pendant des années, fuyant la police qui lui reprochait de ne pas vouloir renoncer à sa croyance au Falun Gong. Les camarades de classe du jeune garçon le frappaient et le bousculaient, et les enseignants se moquaient de lui en public, renforçant ainsi la propagande déjà omniprésente de l’État chinois. Plus d’une fois, après l’école, Jiheng retrouvait la maison vide. Sa mère et leurs objets de valeur avaient disparus, emmenés par la police.

Pourtant, cette répression a jeté un froid bien au-delà des frontières chinoises.

(A g.) Photos du jeune Zhao Jiheng et de ses parents. Pendant leur séjour en Chine, la famille a été constamment arrêtée et harcelée en raison de sa croyance en Falun Gong, ce qui l’a obligée à fuir le pays. (A dr.) Une photo de Zhao Jiheng et de sa mère lorsqu’il était jeune en Chine. (Samira Bouaou/Epoch Times)

Pendant des années, Chen Fadu, originaire de Sydney, se réveillait avec des visions cauchemardesques de la police chinoise et sanglotait d’angoisse. Dans certains de ces rêves, elle se blottissait dans un coin, les bras repliés sur les genoux, tandis que les policiers, matraques à la main, l’encerclaient de toute leur hauteur. D’autres fois, elle courait à perdre haleine pour les semer, mais voyait ses poursuivants la rattraper systématiquement.

Dans la vie réelle, c’est ainsi qu’a été traité son père, mort en 2001, peu après le premier anniversaire de la jeune fille. La police chinoise l’a arrêté et l’a torturé à l’aide de matraques électriques, après qu’il s’est rendu à Pékin pour défendre sa foi. De retour chez lui, dans le sud de la Chine, la police s’est à nouveau manifestée, trainant son corps déjà gravement meurtri hors du lit, alors que l’enfant était en larmes.

Chen Fadu avec ses parents, Chen Changyong (à g.) et Dai Zhizhen, lorsqu’elle était jeune en Chine. Son père, Chen Changyong, était pratiquant de Falun Gong et a été arrêté pour ses convictions en Chine. Il est mort plus tard sous la persécution du régime chinois. (Samira Bouaou/Epoch Times)
Une photo de Chen Fadu avec sa mère Dai Zhizhen. (Samira Bouaou/Epoch Times)

Pour le jeune Japonais Kenji Kobayashi, le poids de la persécution s’est fait sentir le jour de son septième anniversaire.

Ce jour-là, à des centaines de kilomètres de l’autre côté de l’océan, un fourgon de police envoyait sa grand-mère, pratiquante du Falun Gong de Shenyang, une ville du nord-est de la Chine, dans un établissement psychiatrique afin de la contraindre à renoncer à sa foi. L’utilisation d’établissements psychiatriques comme lieux de torture est une pratique courante en Chine depuis le début des persécutions.

Lorsque la nouvelle est arrivée à Tokyo, Kenji et son jeune frère sont tombés dans les bras l’un de l’autre et ont pleuré.

Les gardiens ont placé la femme, qui avait alors près de 60 ans, dans une cellule éclairée 24 heures sur 24 pour l’empêcher de dormir. Ils la suivaient partout, y compris aux toilettes. Pendant la journée, ils la forçaient à s’asseoir sur un petit tabouret et à regarder des vidéos de propagande. Même les expressions comptaient. Un seul regard absent et elle était réprimandée.

Ce mois de calvaire a miné sa santé. Lorsqu’elle s’est enfuie au Japon en octobre, Kenji est allé l’attendre à l’aéroport et a été alarmé par sa chevelure blanche et son dos voûté.

« Au moins, elle s’en est sortie vivante », a-t-il confié à Epoch Times. « Compte tenu de tout ce qui s’est passé, nous sommes encore les plus chanceux. »

Kenji Kobayashi, danseur de Shen Yun, à Middletown, dans l’État de New York, le 3 décembre 2024. La grand-mère de Kenji Kobayashi, Zhang Minjie, a été détenue et torturée dans un établissement psychiatrique en Chine du fait de sa croyance en Falun Gong. (Samira Bouaou/Epoch Times)

Gardez la foi

Maintenant que sa grand-mère est au Japon, le jeune Kenji doit tout faire pour qu’elle y reste.

Chaque jour, après l’école, l’élève de CE1 déposait son sac à dos, prenait un dossier sous le bras et se rendait à vélo à la gare.

Lui et sa grand-mère y ont installé un panneau avec sa photo.

« S’il vous plaît, aidez-moi », implorait-il à chaque passant. À tous ceux qui lui prêtaient attention, il montrait son dossier de documents, auquel était jointe une pétition visant à permettre à sa grand-mère de rester au Japon. Dès qu’il en avait le temps, il prenait le train avec sa grand-mère pour faire le tour des 23 districts de la ville et solliciter le soutien des législateurs.

Signature, signature, signature… Kenji ne pensait qu’à ça. En un mois, il a convaincu plus de 2400 personnes de signer la pétition. Quelques mois plus tard, sa grand-mère obtenait l’asile.

(A g.) La pétition que Kenji a fait signer pour que sa grand-mère puisse rester au Japon. (En haut à dr.) Kobayashi avec sa grand-mère (au c.). (En bas à dr.) Kenji Kobayashi se tient à côté d’une bannière qui dénonce la campagne de persécution menée par le régime chinois contre les pratiquants du Falun Gong. (Crédit photo Kenji Kobayashi)

Au cours de cette même période, Fadu a parcouru le monde avec sa mère pour sensibiliser le public aux persécutions qui ont coûté la vie à son père. Des photos d’elle ont été publiées dans des journaux du monde entier, faisant d’elle le visage du coût des violations des droits de l’homme en Chine. Elle a participé à des manifestations silencieuses dans les rues, à des défilés, à des conférences de presse et, avec l’aide d’amis sympathisants, elle a lancé « Pétales de paix », qui apprend aux enfants et à d’autres à réaliser des fleurs de lotus en papier – symbole de pureté et de résilience dans la culture chinoise – pour diffuser un message d’espoir et de résistance.

Chen Fadu à Middletown, N.Y., le 8 décembre 2024. (Samira Bouaou/Epoch Times)

La mère et la fille ont voyagé dans 45 pays en cinq ans, un périple qui leur a valu le « Turtle Award » (prix de la tortue) décerné en 2006 par Altruism Australia. Elles ont été les premières personnes d’origine chinoise à recevoir ce prix.

(A g. et en haut à dr.) Dai Zhizhen avec sa fille Chen Fadu. Chen Changyong, pratiquant de Falun Gong, a été persécuté par le Parti communiste chinois. (En bas à dr.) Chen Fadu participe à un événement au cours duquel le médaillé olympique Martins Rubenis exprime son mépris à l’égard du régime chinois qui accueille les Jeux de 2008, lors d’une interview avec les médias lettons. (Samira Bouaou/Epoch Times, Minghui, crédit photo Jan Becker)

En Chine, Jiheng, alors collégien, se souvient d’un groupe de policiers qui faisaient pression sur lui pour qu’il persuade sa mère emprisonnée d’abandonner le Falun Gong.

« Si tu veux que ta mère sorte plus tôt, pleure et supplie-la », se souvient-il avoir entendu juste avant une visite à la prison.

Jiheng n’a pas répondu, mais une fois face à sa mère, il n’a pas hésité: « Maman, continue à croire en ce que tu crois. Je te soutiens. »

La police a interrompu la visite peu de temps après.

Il a déclaré qu’il n’avait aucun regret et qu’il referait la même chose.

« Si vous savez que quelque chose est bon et que vous dites que c’est mauvais, cela va à l’encontre de ma conscience », a-t-il confié à Epoch Times.

Zhao Jiheng, danseur de Shen Yun, à Deerpark, dans l’État de New York, le 8 décembre 2024. Pendant son séjour en Chine, sa famille a dû faire face à des arrestations répétées et à un harcèlement constant en raison de sa croyance en Falun Gong, ce qui l’a obligé à fuir le pays. (Samira Bouaou/Epoch Times)

Après la campagne de pétition, le jeune Kenji a continué à réfléchir aux moyens de contrer la persécution en Chine. Fan de base-ball, il regardait les champions donner des interviews enthousiastes et rêvait de devenir l’un d’eux. Il se disait que s’il avait lui aussi un public, et s’il passait à la télévision, il pourrait raconter au monde ce qui est arrivé à sa grand-mère et à d’autres familles, et les gens l’écouteraient.

Au lieu de cela, c’est une soirée au théâtre avec Shen Yun qui lui a ouvert les yeux sur la possibilité d’une plateforme différente. À l’âge de 12 ans, il s’est envolé pour le nord de l’État de New York afin d’étudier à l’Académie des arts Fei Tian, le lieu de formation de nombreux artistes de Shen Yun.

À cette époque, Ellie et Jiheng s’étaient réfugiés aux États-Unis. En quelques années, tous les quatre se sont retrouvés sur le même campus, s’appuyant sur une forme d’art millénaire pour interpréter leur passé et se rapprocher de leurs racines culturelles.

Pour la timide Ellie, la danse a été libératrice. Elle a laissé son corps s’exprimer et se faire comprendre, ce qui prouve, dit-elle, que « l’action est plus éloquente que les mots ».

Shen Yun a mis en scène des histoires semblables à la sienne, des moments précieux et émouvants pour elle. Un jour, elle jouait une fée sur scène et devait consoler une jeune fille confrontée à la perte d’êtres chers tués pour leur foi.

Elle tenait la main de la jeune fille, jouée par son amie, et a senti une larme couler jusque dans la sienne. À ce moment-là, dit-elle, elle a eu l’impression qu’elles ne faisaient plus qu’une.

Les danseurs de Shen Yun Kenji Kobayashi (à g.) et Ellie Rao (à dr.) participent au concours international de danse classique chinoise de la nouvelle dynastie Tang en 2016 et 2021 respectivement. (Larry Dye/Epoch Times)

Le plus grand des rêves

Les choses n’ont pas toujours été faciles. Bien que Shen Yun soit basé en Amérique, la troupe a dû faire face à un harcèlement incessant de la part d’agents chinois.

Les diplomates chinois dans différents pays ont tenté de faire pression sur les théâtres pour qu’ils annulent les représentations et ont demandé à plusieurs reprises aux dignitaires locaux de ne pas assister au spectacle. Dans un rapport publié en janvier, le centre d’information sur le Falun Dafa a recensé 135 incidents liés aux efforts soutenus par le régime chinois, et dont le but est de faire échouer Shen Yun.

La campagne de calomnie s’est intensifiée. En juin 2024, le ministère chinois de la sécurité publique, qui supervise les quelque 2 millions de policiers chinois du pays, a ordonné aux responsables provinciaux de « soutenir pleinement » tous les influenceurs sur les réseaux sociaux qui amplifient activement la propagande du régime contre Shen Yun et le Falun Gong, comme l’ont rapporté deux sources différentes.

Ces lanceurs d’alerte ont été en mesure d’identifier une personne en particulier que le PCC utilise pour diffuser des informations « malveillantes » contre le Falun Gong.

L’homme, qui gère également une chaîne YouTube, a qualifié les managers de Shen Yun d’« ennemis » et veut les envoyer en prison. Il s’est vanté d’avoir déposé des plaintes contre Shen Yun auprès des autorités américaines dans l’espoir de déclencher une action en justice. Il a encouragé d’autres personnes à faire de même.

Il semble également avoir joué un rôle clé dans une récente série d’articles critiques publiés par le New York Times à l’encontre de Shen Yun.

« C’est moi qui ai présenté les gens [les anciens artistes de Shen Yun] au New York Times, en particulier pour les premières interviews. Ils ont trouvé d’autres personnes grâce à ça », a-t-il écrit sur la plateforme de réseaux sociaux X.

Le FBI a qualifié l’homme en question de « potentiellement armé et dangereux » après l’avoir repéré près du campus de Shen Yun, au nord de l’État de New York, l’année dernière. Il a ensuite été arrêté et est accusé de possession illégale d’armes à feu.

Les autorités américaines ont poursuivi certains agents chinois qui ont pris Shen Yun pour cible. En 2023, deux hommes ont comploté pendant des mois afin de corrompre un agent de l’IRS, l’administration fédérale des impôts, dans le but de retirer à Shen Yun son statut d’organisation à but non lucratif. Ils ont offert jusqu’à 50.000 dollars en guise d’incitation, somme qui devait être versée par Pékin. Les deux hommes ont plaidé coupable en juillet et ont été condamnés respectivement à 16 et 20 mois de prison.

Les danseurs de Shen Yun se produisent sur scène lors d’un spectacle. (Crédit Photo Shen Yun Performing Arts)

Les artistes partagent parfois le sentiment d’être sur un champ de bataille pour reconquérir leur passé, actuellement aux mains du Parti communiste chinois.

Dans une pièce de danse, Jiheng a incarné un officier de police chinois dans une scène macabre : le prélèvement d’organes sur un pratiquant de Falun Gong.

En plein milieu de la scène, un spectateur incrédule s’est exclamé que tout cela devait être faux.

Jiheng s’est senti piqué au vif. Mais il a aussi été capable de faire preuve d’empathie. En vivant dans le monde libre, comment peut-on croire que des actes aussi sanglants existent encore au 21e siècle ?

« Cette personne a beau y réfléchir, elle n’arrive pas à imaginer que le PCC puisse être aussi maléfique », constate Jiheng.

Aujourd’hui, le paysage est différent, du moins aux États-Unis.

Le Congrès américain et les élus des États ont cherché à lutter contre le prélèvement forcé d’organes par le PCC par la voie législative. Quatre États ont adopté des lois interdisant la couverture par l’assurance maladie des opérations de transplantation qui ont lieu en Chine ou qui font appel à des organes provenant de Chine. La loi sur la protection du Falun Gong, présentée aux deux chambres, propose une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison pour les personnes impliquées dans le prélèvement d’organes, ainsi que des sanctions et d’autres mesures. De nombreuses personnes qui ont vu le spectacle Shen Yun, dont des élus, reconnaissent que les scènes de Shen Yun aident à faire reconnaître la gravité de ce qui se passe en Chine.

Kenji n’est finalement pas devenu une célébrité du baseball, mais les tournées de Shen Yun lui ont permis de se produire devant des milliers de personnes et dans des théâtres de premier plan dans le monde entier.

Sur scène, il a entendu des rires, des applaudissements, des sifflets, il a vu des larmes et des sourires. Mais lors du lever de rideau, c’est l’ovation qui le fait avancer.

« C’est comme s’ils avaient vraiment compris », a déclaré Kenji. Lorsque ça arrive, dit-il, le fait qu’ils connaissent son histoire ou non n’a pas d’importance. Il se sent simplement honoré d’être là, de faire partie de cette mission.

Chaque année, la compagnie se produit dans le monde entier devant un public d’environ un million de personnes. Plus tôt ce mois-ci, elle a terminé une série de 18 représentations à guichets fermés au Lincoln Center de New York.

Kenji n’a jamais mis les pieds en Chine, et les trois autres danseurs n’y sont jamais retournés.

Ellie espère qu’un jour ils pourront y retourner, juste pour se produire. Un jour, dans un futur proche.

Ce serait un avenir où personne, où que ce soit, n’aurait à craindre de perdre son père parce qu’il pratique la vérité, la compassion et la tolérance.

« C’est mon plus grand rêve », reconnaît-elle.

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