Personne n’y échappe: comment les microplastiques affectent notre santé et changent le monde

La pollution croissante par les microplastiques transforme la planète en un laboratoire géant, selon un spécialiste

Par Petr Svab
12 mars 2023 08:10 Mis à jour: 12 mars 2023 08:15

À l’échelle planétaire, notre environnement est pollué par les matières plastiques. S’ils ne parsèment pas tout notre champ visuel, leur présence est tout de même bien réelle.

Et la situation ne fait qu’empirer.

La bouteille plastique jetée au bord de la route et les amoncellements d’ordures qui se déploient à perte de vue dans certains pays en développement ne sont qu’une partie du problème. En fin de vie utile, les matières plastiques se décomposent en particules de plus en plus petites, jusqu’à ce qu’elles ne puissent plus être vues à l’œil nu. Or, à ce stade, les problèmes ne font que commencer.

Au cours des dernières années, les scientifiques ont découvert que ces minuscules particules de plastique, appelées microplastiques, s’infiltrent partout. Elles peuvent être grandes avec une taille allant jusqu’à 5 millimètres ou petites, d’une taille de 100 microns (soit le diamètre d’un cheveu humain), voire plus petites encore, auquel cas elles peuvent être appelées nanoplastiques.

Ces microplastiques ont été trouvés dans les endroits les plus reculés du monde.

Des microplastiques ont été détectés dans le riz, selon une étude australienne. (Joker/Alexander Stein/Getty Images)

« Partout où nous regardons, il y a des microplastiques. Dans l’environnement, ils peuvent se trouver au fond de la fosse des Mariannes comme au sommet du mont Everest. [En somme, il y en a absolument] partout », explique Sherri Mason, professeure associée à Penn State-Behrend et spécialiste de la pollution microplastique.

« Du fait de leur omniprésence dans l’environnement, ils sont également présents dans les organismes vivants. »

Des microplastiques ont été retrouvés dans la viande que nous consommons, dans l’eau que nous buvons et dans l’air que nous respirons. Ils sont dans notre sang et dans les tissus de nos organes, et dans les alvéoles de nos poumons.

« Nous avons tendance à entretenir l’illusion que notre peau constitue une barrière face à notre environnement. Or, c’est une illusion », explique le Pr Mason.

De nos jours, les microplastiques sont déjà présents dans l’organisme des bébés naissants.

Des particules de plastique ont été trouvées des deux côtés de la barrière placentaire, signifiant qu’elles passent de la mère à l’enfant.

Les impacts de la pollution par les microplastiques demeurent largement inconnus. L’état de nos connaissances ne nous permet pas de tirer de conclusions définitives, mais les recherches indiquent tout de même des répercussions négatives.

« Quand on regarde les impacts sur la santé humaine, on constate sans surprise qu’aucun n’est positif. »

Les microplastiques contaminés peuvent remonter la chaîne alimentaire et finalement les humains sont exposés. (Shutterstock)

De nombreuses stratégies peuvent être mises en œuvre pour remédier au problème. Or, dans la pratique, il ne semble pas exister de solution définitive pour le moment. Cette pollution pourrait être considérablement réduite par l’interdiction des emballages à usage unique et une réforme de l’industrie de la mode. Cependant, d’importantes quantités de microplastiques continuent de pénétrer l’environnement, sans compter celles déjà présentes.

Jusqu’à présent, la recherche se voue surtout à jauger le problème. La première étude offrant a des estimations assez précises de la quantité de plastique contenue dans le vortex de déchets du Pacifique nord est apparue en 2018 seulement. La superficie du vortex de déchets du Pacifique nord a la plus grande superficie parmi les « soupes plastiques ». Les « soupes plastiques », aussi appelées les « gyres de déchets », sont des zones maritimes rassemblant une quantité importante de particules de déchets d’origine humaine. À ce moment, dans le vortex du Pacifique nord, la quantité estimée était de 45.000 à 129.000 tonnes.

À l’échelle mondiale, la quantité de déchets plastique retrouvée dans l’environnement, les sites d’enfouissement, les océans, ou jonchant simplement le sol, est estimée à 7 milliards de tonnes, et devrait atteindre 12 milliards de tonnes d’ici 2050.

Des recherches montrent que les particules de plastique ont des répercussions négatives sur les poissons et les oiseaux qui les prennent pour de la nourriture. Se logeant dans leur estomac, les particules leur donnent un sentiment de satiété, ce qui les prédispose à la malnutrition et affecte leur croissance et leur reproduction.

Les impacts des microparticules de plastique sur la faune – ou la santé humaine – sont pour la plupart inconnus et le resteront sans doute dans une large mesure.

Le défi consiste à isoler l’impact des plastiques de tous les autres facteurs qui peuvent également avoir des répercussions sur la santé humaine.

« Certains des effets ne sont pas prononcés », explique Marcus Eriksen, cofondateur et chercheur à 5 Gyres, une organisation environnementale vouée à réduire la pollution liée aux matières plastiques. « Si votre foie est gorgé de nanoplastiques ou que vous en avez dans le placenta, comment établir une corrélation entre leur présence et leurs effets sur votre santé ? »

Il émet une mise en garde : « Dans de nombreux cas, il n’y aura pas de preuves claires et précises quant à la relation de cause à effet, car celle‑ci est complexe à établir. »

Un des moyens les plus avancé pour cerner les effets d’une substance sur la santé est de procéder à des essais cliniques contrôlés par placebo – de préférence sur une longue période. Or, cela s’avère particulièrement difficile dans le cas présent. Les microplastiques sont omniprésents dans l’environnement, il est probable qu’il n’existe plus d’individus pour former un groupe témoin.

« Nous sommes tous exposés. Qui ne l’est pas ? » déclare Marcus Eriksen.

Leurs impacts sur la santé humaine peuvent, dans une certaine mesure, être étudiés par le biais d’expériences sur les animaux ou de tissus humains artificiels cultivés à partir de cellules souches.

« Or, cela coûte cher et prend du temps », note‑t‑il.

Il est plus facile d’étudier les effets des produits chimiques ajoutés aux plastiques, tels que les retardateurs de flamme contenus dans les plastiques rigides ou les produits hydrofuges ajoutés aux tissus.

« Nous en savons plus sur les produits chimiques que sur le plastique, le matériau lui‑même », explique le professeur Mason. « Plus de 10.000 produits chimiques sont utilisés dans la fabrication des plastiques, et nous savons déjà que nombre d’entre eux ont des impacts sur la santé humaine », ajoute‑t‑elle.

Les microplastiques peuvent agir comme une « éponge temporaire », absorbant les produits chimiques de l’environnement et les libérant plus tard à l’intérieur de l’organisme, explique Lisa Erdle, directrice de la science et de l’innovation à 5 Gyres.

Selon le Pr Mason, certains produits chimiques ajoutés aux plastiques peuvent provoquer des cancers ou nuire à la fertilité. Quant aux plastiques eux‑mêmes, plusieurs études indiquent qu’ils peuvent aggraver la maladie d’Alzheimer et perturber le fonctionnement des cellules, affirment le Pr Mason et Lisa Erdle.

« On commence à établir un lien entre ce matériau et certaines maladies neurologiques », explique le Pr Masson.

Un autre facteur complique la recherche : l’immense diversité des matières plastiques.

À la base, les plastiques se composent de longues chaînes carbonées, dérivées d’hydrocarbures, qui peuvent être assemblées en un nombre pratiquement infini de variantes, leur conférant chacune des propriétés physico‑chimiques spécifiques. La diversité presque infinie des combinaisons rend complexe la détermination des effets sur la santé.

En outre, de nouveaux types de plastiques sont continuellement développés. Il n’est pas possible, avec l’état des connaissances actuelles, de prévoir l’ensemble des effets sur la santé à long terme de chaque type de plastique, après qu’il se soit décomposé en microplastiques et propagé dans l’environnement.

« Nous avons transformé notre planète en un laboratoire géant », déclare le Pr Mason.

Un chercheur étudiant les microplastiques examine un échantillon de sédiment prélevé au large des côtes du Japon, le 14 octobre 2021. (CHARLY TRIBALLEAU/AFP via Getty Images)

« Nous sommes, ainsi que nos enfants et petits‑enfants, des cobayes. »

« Nous nous croyons plus intelligents que nous ne le sommes », poursuit‑elle, identifiant la prétention, au détriment de la prudence, comme la source du problème.

« Peut‑être que cela prendra 10 ans, peut‑être que cela prendra 50 ans, mais nous subirons un revers », prédit‑elle.

Selon Marcus Eriksen, les effets à long terme de la pollution liée au plastique sont inconnus. Or, il estime que le temps est venu de faire une pause et de repenser nos façons de faire.

« L’abondance de nouveaux produits chimiques dans la société, dans notre environnement, et notre méconnaissance de leurs impacts sur les systèmes vivants et de leurs interactions, m’incite à préconiser le principe de précaution », déclare‑t‑il, tout en reconnaissant que les données sur le sujet manquent encore.

« La recherche montre‑t‑elle que le public a raison de s’inquiéter ? Nous n’en sommes pas encore là. Parce que la recherche, ça prend beaucoup de temps », poursuit‑il.

« Or, mon instinct me dit de [préconiser le principe] de ‘ne pas faire de mal’. Je suis toujours pour prévenir un problème si on le voit arriver. Pourquoi attendre que le problème s’aggrave, pour ensuite dire ‘oh, c’est si grave’ ? »

Solutions

Bien qu’il soit impossible de résoudre complètement le problème de la pollution plastique, il existe des moyens de l’atténuer. On estime qu’environ la moitié des matières plastiques provient des emballages à usage unique qui, pour la plupart, peuvent être remplacés par d’autres matières.

Des entreprises travaillent également à développer des matières alternatives qui se décomposent naturellement.

« Nous constatons une hausse des investissements, de capital‑risque, dans de nouvelles entreprises de biomatériaux. C’est assez inspirant », explique Marcus Eriksen.

Par exemple, les polyhydroxyalcanoate (PHA) sont des polymères produits par les bactéries qui les utilisent dans leur paroi cellulaire pour stocker l’énergie.

« Nous pouvons extraire [cette matière] et en faire quelque chose qui ressemble au plastique. Elle se conserve longtemps, peut être translucide, ou fabriquée en différentes couleurs, elle peut être transformée en plastique souple ou rigide. Et dans l’environnement, elle se dégrade très rapidement », déclare‑t‑il.

Image conceptuelle d’une vague de pollution océanique plastique. (Alistair Berg/Getty Images)

Une entreprise développe également un matériau fonctionnant comme un film plastique, mais qui est fait d’algues et se décompose en fin de vie utile.

Cependant, ces matières demeurent plus chères que le plastique.

« [Ces entreprises] rencontrent les mêmes difficultés que n’importe quelle start‑up », annonce Marcus Eriksen. Il espère que la production augmentera et que les prix diminueront.

Les industries ayant recours au plastique dans la fabrication d’emballages à usage unique pourraient être prêtes à payer un peu plus en échange d’une campagne de communication positive faisant la promotion d’une matière plus respectueuse de l’environnement et des bénéfices que cela pourrait leur apporter, estime‑t‑il, se référant aux discussions antérieures entretenues avec des dirigeants d’entreprises du secteur.

« Ils changeront d’avis si la science leur est favorable, si l’emballage leur convient et si le narratif est bon à raconter. »

En théorie, le recyclage est une bonne option. Or, dans la pratique, il est désavantagé du fait que produire du plastique neuf demeure moins cher.

« Vous devez le collecter auprès du consommateur, puis vous devez le repolymériser, le transformer en billes, et le distribuer à vos clients », explique Marcus Eriksen. « Ce sont des dépenses réelles et le processus n’est pas aussi simple que ceux d’extraction des matières premières et de fabrication de résine vierge. »

Les fabricants prêts à utiliser des matériaux alternatifs ou recyclés sont ceux du marché haut de gamme, en mesure d’absorber les coûts, ajoute‑t‑il.

La seule façon de donner à la filière du recyclage « une chance » sur le plan économique, poursuit‑il, serait de forcer les producteurs à acheter des matériaux recyclés par décret gouvernemental.

Par ailleurs, de nombreux types de plastiques ne peuvent pas être recyclés, tels que les films fins utilisés pour les emballages [d’aliments], mais dont il est prévu que la production augmente fortement au cours des prochaines années.

Même les plastiques recyclables peuvent finir au site d’enfouissement si le produit se compose également d’autres matières non recyclables.

« Si vous recouvrez le plastique de métal ou de papier ou que vous y ajoutez des adhésifs, ou si vous avez différents types de polymères dans un même produit, cela rend le recyclage mécaniquement très difficile, et dans certains cas, économiquement impossible – il ne vaut plus la peine [de recycler] », déclare Marcus Eriksen.

« Les conditions de départ doivent être réunies pour [que le recyclage] soit un succès. Et cela a été un combat sans fin pendant des décennies. »

L’un des supposés succès du recyclage est la transformation de bouteilles de polyethylene terephthalate (PET ou PETE) en tissu polaire synthétique.

Toutefois, pour Marcus Eriksen, il s’agit davantage d’un « plan marketing » que d’une « solution à long terme ».

Le tissu synthétique, et la laine polaire en particulier, est le deuxième polluant plastique en importance derrière les emballages à usage unique. Les fils synthétiques sont le polluant microplastique le plus répandu dans les poumons humains, selon Lisa Erdle, qui se spécialise dans ce domaine.

Les fibres se détachent des tissus synthétiques qui composent les vêtements, les moquettes ou les tissus d’ameublement. Elles sont également lessivées dans les eaux usées lorsque le tissu est lavé.

« Une seule brassée de vêtements peut libérer jusqu’à huit millions de fibres », explique‑t‑elle.

Bouteilles en plastique sur une chaîne de montage dans l’usine d’eau minérale Al-Junaidi dans la ville d’Hébron, en Cisjordanie, le 5 février 2020. (Hazem Bader/AFP via Getty Images)

Les stations de traitement des eaux usées parviennent à filtrer les fils. Toutefois, certains se retrouvent dans les boues d’épuration, qui sont ensuite épandues sur les terres agricoles comme fertilisant. Les fibres, épandues sur le sol, peuvent ensuite être emportées par le vent ou les eaux de surface et parcourir de grandes distances. Tout comme les autres plastiques, elles se décomposent en plus petits morceaux au fil du temps.

« Nous ne savons pas vraiment combien de temps ils persisteront dans l’environnement, car toutes les études réalisées à ce jour sur le sujet indiquent une dégradation faible, voire nulle », déclaré Lisa Erdle.

Une solution partielle consisterait à munir les machines à laver de filtres en mesure de capter les peluches lessivées.

Moins recourir aux tissus synthétiques ou, du moins, opter pour des tissus qui perdent moins leurs fibres, pourraient également aider.

« De nombreuses marques travaillent à mettre au point des textiles qui perdent moins de microfibres ou, s’ils en perdent, qui sont moins toxiques, moins persistants et, en fin de compte, moins nocifs », déclare‑t‑elle

Un puissant antidote serait de remettre en question la culture de la « fast fashion », qui met sur le marché un flux continuel de tendances éphémères, suivi d’une avalanche de vêtements de mauvaise qualité destinés à être jetés.

« Une star de cinéma porte un chapeau et soudainement, des milliards de chapeaux de mauvaise qualité inondent le marché et les gens les achètent. Et en quelques mois, ils ne sont plus à la mode », explique Marcus Eriksen, notant que les vêtements jetés sont une source majeure de pollution.

De nombreux plastiques peuvent être facilement incinérés, mais cela entraîne sa propre série de problèmes, explique le Pr Mason.

« C’est très polluant. »

L’incinération des plastiques, en particulier ceux qui contiennent du chlorure de polyvinyle, ou PVC, libère de grandes quantités de substances chimiques toxiques, dont plusieurs sont hautement toxiques et cancérigènes. Les fumées peuvent être traitées et filtrées, mais une certaine quantité de produits chimiques subsiste.

« L’ingénierie ne peut pas fabriquer de produits parfaits. Et beaucoup de ces substances chimiques sont connues pour avoir un impact sur la santé humaine à des [concentrations très faibles], en parties par billion », déclare le Pr Mason. « C’est comme une seule goutte dans une piscine olympique. »

Le Pr Mason n’envisage qu’une seule solution efficace : utiliser moins de plastique. Beaucoup moins.

Le Pr Mason et Marcus Eriksen sont tous deux favorables à de nouvelles réglementations gouvernementales interdisant les emballages plastiques à usage unique, par exemple.

Le problème est qu’une grande partie des emballages plastique et des tissus synthétiques sont fabriqués à l’étranger, en Indonésie, aux Philippines, en Thaïlande, au Vietnam ou en Chine. Même si l’exportation vers l’Occident de ces produits était suspendue, ces pays continueraient à en produire pour eux‑mêmes des quantités astronomiques.

Bouteilles en plastique recyclées sur le site du centre de tri d’Adélaïde du Nord à Edinburgh, le 17 avril 2019. (Brenton Edwards/AFP via Getty Images)

Aux États‑Unis, moins de 3% des déchets plastiques sont mal gérés, selon les estimations d’un article publié en 2020. Or, en Chine, cette proportion grimpe à 25%, en Thaïlande et en Indonésie, à plus de 60%, et aux Philippines et en Inde, à plus de 70%.

Et cela ne tient pas compte des milliards de tonnes de plastiques présents actuellement dans l’environnement qui se décomposent en microplastiques.

Le Pr Mason et Marcus Eriksen placent un certain espoir dans le traité des Nations unies sur la pollution plastique, en cours d’élaboration. Elle a déjà été approuvée par 175 pays dans une résolution l’année dernière (pdf).

Toutefois, cette résolution continue de mettre l’accent sur des stratégies telles que le recyclage et le nettoyage des océans, qui ne constituent pas une solution [définitive], explique Marcus Eriksen.

« La solution ne consiste pas à multiplier [les corvées] de nettoyage. Le recyclage n’offre pas de sortie à ce problème. Il faut une politique intelligente qui s’applique à tout le monde et qui mette tout le monde sur un pied d’égalité. »

La résolution indique cependant qu’elle ne s’appliquera pas à tous de la même manière.

Elle reconnaît que « la mise en œuvre effective de certaines obligations juridiques au titre de l’instrument dépend de la disponibilité d’un renforcement des capacités et d’une assistance technique et financière adéquate » et prévoit « une flexibilité selon laquelle certaines dispositions pourraient laisser aux pays une marge de manœuvre dans la mise en œuvre de leurs engagements en tenant compte des circonstances nationales ».

Au‑delà de la résolution, le Pr Mason et Marcus Eriksen indiquent que l’Occident continue à faire de son mieux de son côté. Or, si cela ne suffit pas, il ne semble pas y avoir de solution définitive, sauf miracle.

« Je pense que la situation actuelle est sombre et que, dans le meilleur des cas, nos efforts ne font que ralentir le rythme et non inverser la tendance, ce dont nous aurions besoin », écrit le Pr  Mason dans un courriel.

« J’ai parfois l’impression que tout est sans espoir, mais je ne peux pas rester dans cet état d’esprit parce que (…) eh bien, j’ai une fille et, un jour, j’aurai peut‑être des petits‑enfants. Alors je dois donc continuer à me battre. L’histoire nous dit que tout est sans espoir jusqu’au jour où ce n’est plus le cas. À un moment donné, et avec un peu de chance, avant qu’il ne soit trop tard, nous n’aurons pas d’autre choix que de changer. »

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