Plus de mensonges du régime communiste chinois dévoilés

Par Stu Cvrk
16 avril 2023 16:58 Mis à jour: 29 avril 2023 18:23

La guerre de l’information est un volet important de la stratégie du Parti communiste chinois (PCC) visant à « gagner sans combattre » : influencer et convaincre les décideurs du camp adverse, les dirigeants étrangers et autres personnalités que les intentions de la Chine sont pacifiques, malgré la réalité tout autre.

La guerre de l’information facilite la réalisation des objectifs du PCC (souvent aux dépens des autres) grâce à une bonne coordination des corps médiatique, diplomatique et autre, visant à prévenir ou à retarder les plans d’autres pays qui iraient à l’encontre des intérêts chinois.

Ne soyez pas dupes. Bien qu’intangible, la guerre de l’information est une véritable guerre : il y a des gagnants et des perdants, et les Chinois veulent gagner. S’ils y parviennent, les libertés des sociétés occidentales disparaîtront.

Peu importe combien nombreux et éhontés soient les mensonges des médias d’État chinois, il est important d’y prêter régulièrement attention, car le PCC communique ses véritables préoccupations et priorités lors de ses attaques, en particulier envers son « principal ennemi », les États-Unis.

Passons en revue quelques mensonges communistes chinois colportés par les médias d’État au cours des dernières semaines et voyons s’il est possible d’y décoder les véritables intentions.

La démocratie aux caractéristiques chinoises

Un thème récurrent de la propagande du PCC est que la « démocratie aux caractéristiques chinoises » est bien meilleure que la démocratie de type occidental. Voilà qui est risible, car la démocratie en Chine se limite à voter pour les candidats approuvés par le PCC lors de toutes les élections. Or, le Global Times a titré le 11 février que « l’agressivité de la démocratie américaine [est] dérivée de l’hégémonie, de l’intimidation et de la domination ».

Après la Seconde Guerre mondiale, les Allemands et les Japonais vaincus ont prospéré dans des démocraties dynamiques, remodelées avec l’aide amicale des États-Unis. Toute critique concernant la démocratie de type occidental dans ces deux pays est aujourd’hui reléguée aux franges de l’extrême gauche et de l’extrême droite.

Manifestement, les peuples du monde entier préfèrent également le style de démocratie occidental. Depuis des décennies, les Africains et les habitants du Moyen-Orient inondent l’Europe occidentale, alors que 6 millions d’immigrants clandestins du monde entier (et même de Chine !) affluent aux États-Unis par la frontière mexicaine depuis les deux dernières années. En revanche, personne ne réclame l’immigration vers la Chine dictatoriale, caractérisée par des décennies de génocide au Tibet et au Turkménistan oriental et la persécution d’autres minorités, ainsi que l’effondrement brutal de la démocratie à Hong Kong depuis 2020 auquel nous avons assisté.

Or, le régime communiste chinois continue d’attaquer la démocratie de type occidental, s’agissant du système gouvernemental auquel aspire une majorité écrasante de gens dans le monde. Les communistes sont donc contraints de jouer sur les mots dans leur désir de supplanter l’Occident, en affirmant que la « démocratie à caractéristiques chinoises » est le meilleur système. Bien sûr, c’est une absurdité, mais leur campagne de guerre de l’information se poursuit sans relâche.

Le revirement de la politique zéro Covid

Pendant près de trois ans, depuis sa mise en œuvre sous la direction personnelle du dirigeant chinois Xi Jinping, la scientifiquement réfutée politique zéro Covid a ravagé la population et l’économie chinoises par le biais de confinements obligatoires et arbitraires, de restrictions de voyage, de dépistages draconiens, d’obligation de porter le masque sans fondement, de vaccinations forcées et d’autres mesures restrictives.

Xi, son corps diplomatique de « guerriers-loups » et les médias d’État chinois ont claironné le soi-disant succès de la Chine en matière de lutte contre le Covid-19, vantant le leadership personnel de Xi, et ont essayé de convaincre le monde entier de répliquer les mesures draconiennes du régime en matière de politique zéro Covid.

Or l’économie chinoise s’est effondrée sous le régime zéro Covid, en particulier au cours du quatrième trimestre 2022 (2,9%), avec une croissance du produit intérieur brut officiellement déclarée réduite de plus de moitié entre 2021 (8,1%) et 2022 (3%). À la fin de l’année 2022, des manifestations et des émeutes ont éclaté dans des dizaines de villes , ce qui a conduit à la « révolution de la feuille blanche » qui a finalement contraint Xi, en décembre 2022, à faire marche arrière et à annuler sa politique de zéro Covid.

Il s’agit d’un renversement remarquable d’une politique désastreuse comparable à celles de la Révolution culturelle (qui a fait des millions de morts) et de la politique de l’enfant unique (conduisant la population de la Chine au déclin). Or, aucune d’excuses ni d’aveux d’échec de la part du PCC ! Après tout, en Chine, il n’est pas possible de remettre en question les compétences de gestion du PCC !

Pourtant, bien que l’expression « zéro Covid » ait été abandonnée comme on laisse tomber une pierre chaude, selon le Global Times du 29 janvier, « l’approche Covid de la Chine met l’accent sur l’unité et la communauté avec un avenir commun » et la Chine est « entrée dans une nouvelle étape de la prévention et du contrôle du Covid ». Qu’en est-il de la finesse avec laquelle on rapporte le revirement de politique sans mentionner le pic de décès et d’infections dans toute la Chine, tout en minimisant les reportages des médias occidentaux sur les échecs de la politique chinoise en matière de Covid-19 ?

Dans le cadre de la campagne de guerre de l’information menée par le PCC contre les États-Unis et l’Occident, l’illusion du leadership chinois continue d’être entretenue, en dépit de faits contraires. Selon la propagande, le leadership mondial de la Chine dans la « lutte contre le Covid » demeure intact et une nouvelle ère a commencé, nulle mention de l’échec du « zéro Covid ».

Mensonges sur les ballons

La saga du « balloon-gate » a capté l’attention du monde entier au cours des dernières semaines. L’administration Biden a laissé un ballon de surveillance chinois violer la souveraineté territoriale américaine et dériver au-dessus de la partie continentale des États-Unis, recueillant des données à proximité d’installations nucléaires et autres installations militaires américaines hautement sensibles, jusqu’à ce qu’il soit finalement abattu au large de la Caroline du Sud le 4 février.

Une série de rapports d’enquête a révélé les intentions derrières le déploiement de ballons chinois dans le monde entier au cours des dernières années, les violations chinoises de la souveraineté nationale des pays en toute impunité et des spéculations grossières sur des missions de ballons passées et futures. Les États-Unis ont déterminé que « le ballon était lié à un important programme de surveillance mené par l’armée chinoise, qui comprend l’utilisation d’aéronefs similaires dans plus de 40 pays sous la direction de l’Armée populaire de libération », selon Fox News.

Alors que la récupération de détritus du ballon était toujours en cours, la Chambre des représentants des États-Unis a voté le 9 février par 419 voix contre 0 pour condamner Pékin pour une « violation éhontée de la souveraineté des États-Unis ». Il est à noter que dans le contexte hyperpartisan et politiquement divisé des États-Unis, l’obtention d’un vote unanime sur quoi que ce soit est un événement remarquable.

Peut-être surpris par la réaction américaine, le ministère chinois des Affaires étrangères a condamné à la fois l’abattage du « ballon de recherche civil » et « l’escalade politique » liée à l’incident du ballon par les États-Unis. Pékin a également confirmé avoir refusé une proposition américaine d’appel téléphonique visant à discuter du ballon le 9 février. Le 10 février, le Quotidien du peuple, média d’État chinois, a continué d’affirmer que le ballon était un « dirigeable civil sans pilote [qui] a pénétré involontairement l’espace aérien américain pour des raisons de force majeure ». (Une force majeure signifie « un événement ou un effet qui ne peut être raisonnablement anticipé ou contrôlé »).

Le PCC continue de mentir au sujet du soi-disant « dirigeable civil » malgré les informations selon lesquelles son ballon a été « utilisé avec la participation de la Force de soutien stratégique (SSF), un commandement chargé des missions stratégiques de guerre spatiale, cybernétique et électronique pour l’armée chinoise », d’après le Japan News. Toujours selon le média japonais, « le ballon espion chinois [a été relié] à un vaste programme de surveillance relevant de l’APL [Armée populaire de libération] (…) [qui] recueille des informations sur des actifs militaires au (…) Japon, en Inde, au Viêt Nam, à Taïwan et aux Philippines ».

L’objectif de la guerre de l’information chinoise dans le cadre du « balloon-gate » a été de retarder, de nier, d’obscurcir, d’attaquer et de tenter de renverser le scénario bien que pris en flagrant délit. « Sauver la face » est la seule option dans une situation comme celle-ci, que le PCC a lui-même créée, même lorsque les faits contredisent ses déclarations. Il s’agit là de l’habituelle stratégie des communistes chinois !

Conclusions

La campagne de guerre de l’information du PCC contre l’Occident propage des narratifs et des mythes, sur une longue période et de par le monde, tels que la supériorité de la « démocratie aux caractéristiques chinoises » et le succès du leadership chinois dans la lutte contre le Covid-19. Pékin est également assez agile – mais considérablement plus maladroit – pour répondre à des situations embarrassantes telles que le « balloon-gate ».

Les négations communistes sont presque toujours une façade pour masquer la vérité. Attaquer les États-Unis et l’Occident n’est pas le comportement de nations civilisées. Les insultes diplomatiques chinoises sont devenues la norme. La réalité est presque toujours à l’opposé de ce que prétendent les dirigeants chinois, leurs diplomates et les médias d’État chinois.

La réalité est que les déclarations du régime communiste chinois, en particulier, fait partie intégrante de la campagne de guerre de l’information du PCC contre le reste du monde. Le martèlement incessant de ses mensonges a effectivement un impact négatif sur les plus vulnérables et les moins informés d’entre nous.

Les États-Unis et l’Occident doivent faire un effort constant de confrontation de ces mensonges et repousser la belligérance chinoise chaque fois qu’elle est démasquée, car elle ne prendra fin que lorsque le PCC sera détruit.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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