PMA: selon l’archevêque de Paris « la souffrance » des femmes stériles et celles sans enfant « pas tout à fait égale »

Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris
Photo: LUDOVIC MARIN/AFP/Getty Images
La souffrance des femmes stériles et celle des couples de femmes et femmes seules qui désirent un enfant grâce à la PMA « n’est pas tout à fait égale », a estimé l’archevêque de Paris lundi, à la veille de l’avis du Comité d’éthique sur le sujet.
Dans le cas des couples lesbiens ou des femmes seules qui souhaitent avoir recours à la procréation médicalement assistée (PMA), il ne s’agit pas « d’une question de stérilité. Il y a une différence entre un couple stérile et des femmes qui veulent avoir un enfant autrement, par des manières techniques », a déclaré Mgr Michel Aupetit sur RTL.
« La souffrance peut être la même, mais elle n’est pas tout à fait égale », a estimé l’archevêque de Paris, médecin de formation.
« La situation d’un couple homme-femme qui ne peut pas avoir d’enfant et pour lequel la médecine propose une solution (…) et le fait d’institutionnaliser quelque chose, c’est-à-dire d’utiliser la technique pour aller au-delà, c’est pas deux situations égales », a-t-il ajouté.
Mgr Aupetit réitérait là la position de la Conférence des évêques de France (CEF) qui a exprimé jeudi son opposition à l’extension de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules en mettant en avant l’importance de la « référence paternelle ».
Mardi, le Comité d’éthique consultatif national d’éthique (CCNE) doit rendre son avis sur les grands thèmes attendus dans la prochaine loi de bioéthique, dont cette mesure, à laquelle le président Emmanuel Macron est favorable.
Le CCNE a déjà pris position sur la question il y a plus d’un an. En juin 2017, il s’était prononcé en faveur de l’extension de la PMA à toutes les femmes, réclamée par les associations d’homosexuels, qui y voient une mesure d’égalité.
De son côté, l’épiscopat craint que l’argument de l’égalité conduise ensuite « à la légalisation de la gestation pour autrui » (GPA), c’est-à-dire au recours aux mères porteuses, notamment pour les couples d’hommes homosexuels.
Une crainte de nouveau exprimée par Mgr Aupetit lundi: « Au départ, le mariage pour tous (adopté en 2013, ndlr) ne devait pas aboutir à la PMA, et on voit qu’on arrive à la PMA pour les femmes seules ou les femmes en couple ».
« On arrivera très vite à la GPA au nom de l’égalité », a-t-il mis en garde, que l’ont sait directement liée dans le monde à des réseaux de commercialisation du corps humain.
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