PMA: selon l’archevêque de Paris « la souffrance » des femmes stériles et celles sans enfant « pas tout à fait égale »

24 septembre 2018 07:25 Mis à jour: 24 septembre 2018 12:38

La souffrance des femmes stériles et celle des couples de femmes et femmes seules qui désirent un enfant grâce à la PMA « n’est pas tout à fait égale », a estimé l’archevêque de Paris lundi, à la veille de l’avis du Comité d’éthique sur le sujet.

Dans le cas des couples lesbiens ou des femmes seules qui souhaitent avoir recours à la procréation médicalement assistée (PMA), il ne s’agit pas « d’une question de stérilité. Il y a une différence entre un couple stérile et des femmes qui veulent avoir un enfant autrement, par des manières techniques », a déclaré Mgr Michel Aupetit sur RTL.

« La souffrance peut être la même, mais elle n’est pas tout à fait égale », a estimé l’archevêque de Paris, médecin de formation.

« La situation d’un couple homme-femme qui ne peut pas avoir d’enfant et pour lequel la médecine propose une solution (…) et le fait d’institutionnaliser quelque chose, c’est-à-dire d’utiliser la technique pour aller au-delà, c’est pas deux situations égales », a-t-il ajouté.

Mgr Aupetit réitérait là la position de la Conférence des évêques de France (CEF) qui a exprimé jeudi son opposition à l’extension de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules en mettant en avant l’importance de la « référence paternelle ».

Mardi, le Comité d’éthique consultatif national d’éthique (CCNE) doit rendre son avis sur les grands thèmes attendus dans la prochaine loi de bioéthique, dont cette mesure, à laquelle le président Emmanuel Macron est favorable.

Le CCNE a déjà pris position sur la question il y a plus d’un an. En juin 2017, il s’était prononcé en faveur de l’extension de la PMA à toutes les femmes, réclamée par les associations d’homosexuels, qui y voient une mesure d’égalité.

De son côté, l’épiscopat craint que l’argument de l’égalité conduise ensuite « à la légalisation de la gestation pour autrui » (GPA), c’est-à-dire au recours aux mères porteuses, notamment pour les couples d’hommes homosexuels.

Une crainte de nouveau exprimée par Mgr Aupetit lundi: « Au départ, le mariage pour tous (adopté en 2013, ndlr) ne devait pas aboutir à la PMA, et on voit qu’on arrive à la PMA pour les femmes seules ou les femmes en couple ».

« On arrivera très vite à la GPA au nom de l’égalité », a-t-il mis en garde, que l’ont sait directement liée dans le monde à des réseaux de commercialisation du corps humain.

Vous avez apprécié cet article ? Partagez-le avec vos amis et laissez-nous vos commentaires.

Le miracle de la vie : de magnifiques photos des premiers
moments de la vie humaine montrent comment nous sommes nés

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.