Polémique sur l’utilisation des chevaux de traits dans une ville bretonne : « Maltraiter Ulysse, Havane et Gladez ? Vraiment ? » répond la commune

Par Nathalie Dieul
16 mai 2025 13:34 Mis à jour: 13 juin 2025 18:55

« C’est de l’esclavagisme », dénonce un militant du parti antispéciste Révolution écologique pour le vivant (REV) à propos de l’utilisation de chevaux de traits par la commune de Questembert (Morbihan). En réponse à cette polémique qui ne prend pas dans la petite commune bretonne, le maire a invité la population à venir découvrir le nouveau documentaire réalisé sur les trois chevaux territoriaux.

D’un côté, une pétition intitulée « Stop aux chevaux utilisés pour tracter en ville à Questembert ! » qui a recueilli un peu plus de 24.000 signatures au moment d’écrire ces lignes. D’un autre côté, une contre-pétition « pour que la mairie de Questembert garde ses chevaux », a été signée par plus de 18.000 personnes, un nombre qui continue de monter, avec quelque 16.000 signatures en 24 heures.

La commune de Questembert, 8000 habitants, dispose de trois chevaux de trait depuis plus de quinze ans. Elle les utilise pour l’entretien des espaces verts, le ramassage des déchets et le transport des personnes, à raison de quatre heures maximum par jour, rapporte France 3.

« Choqué » et « révolté par cette pratique d’un autre temps »

Dans la pétition lancée par un militant du parti antispéciste d’Aymeric Caron, on peut lire que l’auteur est « choqué » et « révolté par cette pratique d’un autre temps, source de souffrances pour l’animal ».

« Bien sûr que c’est une forme d’esclavagisme. Est-ce que l’animal est consentant pour faire ce travail ? », questionne Serge Buchet, co-référent départemental de Révolution écologique pour le vivant (REV).

Interdire l’équitation ?

Du côté de la contre-pétition, on peut lire que la commune « a veillé à ce que les chevaux disposent de pâturage en suffisance et d’une étable pour être au chaud et bien soignés. »

« Ces mêmes militants souhaitent interdire l’équitation, et très bientôt, il faut le craindre, les chiens et les chats domestiques, toujours en mettant en avant le respect de l’animal », indique le texte.

« Tous à l’Iris cinéma ! »

À la commune de Questembert, en plus de la contre-pétition, la riposte à la polémique remettant en question l’utilisation des chevaux territoriaux est simple et brève. « Maltraiter Ulysse, Havane et Gladez ? Vraiment ? » écrit la ville de Questembert sur sa page Facebook, invitant la population à découvrir un documentaire sur le cheval territorial. La réalisatrice canadienne avait suivi l’équipe pendant deux semaines l’année dernière.

« Tous à l’Iris Cinéma de Questembert le 13 juin pour voir le film sur la vie de nos chevaux employés municipaux », a commenté un utilisateur de Facebook.

« Ils adorent travailler et en ont besoin »

Près de 450 commentaires à la publication de la commune sont visibles sur Facebook. Il semble que la grande majorité des habitants de Questembert soient positifs quant à la présence des chevaux dans la ville.

« Tout mon soutien aux deux agents qui s’occupent très bien des chevaux. Ces chevaux sont très bien traités. Et ils sont heureux », écrit une internaute. « Ils sont trop chouette et en super état, ils adorent travailler et en ont besoin. Le monde marche sur la tête. Bravo et continuez à nous faire plaisir avec leur présence dans les rues », ajoute une autre.

« Je comprends qu’on soit sensible à la cause animale, c’est important. Mais dans ce cas précis, il n’y a pas de maltraitance. Les animaux sont bien traités, leurs besoins sont respectés, et tout est fait dans les règles », remarque un utilisateur de Facebook, tandis qu’un autre dit : « J’espère que la personne à l’initiative de la pétition sera là ! Les habitants se feront sûrement un plaisir de lui offrir un bel accueil… »

Quant à l’édile de Questembert, Boris Lemaire, il a rappelé à Actu Morbihan que « le cheval a toujours fait partie de l’Histoire et a toujours accompagné l’homme dans le travail aux champs ».

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