Le Premier ministre belge : « Nous redoutions un attentat et c’est arrivé »

22 mars 2016 16:55 Mis à jour: 22 mars 2016 20:05

Ce mardi 22 mars, Bruxelles a été frappée par une série d’explosion. Un peu avant 8 heures, 2 explosions ont survenues à l’aéroport de Zaventem. En même temps, une bombe a explosé à l’intérieur de la station de métro Maelbeek du quartier européen. À l’heure où nous écrivons, le bilan fait état de 34 morts et plus de 200 blessés.

À 16h25, un communiqué de Daesh était envoyé via l’agence de Presse Amaq #EI, revendiquant les attentats. Selon un juge fédéral belge, il s’agirait « probablement d’un kamikaze ». Le Premier ministre belge a évoqué des attentats « aveugles, violents et lâches ». François Hollande a déclaré que  » le terrorisme a frappé la Belgique, mais c’est l’Europe qui est visée et c’est tout le monde qui est concerné« .

À l’aéroport, juste avant l’explosion, plusieurs témoins ont affirmé à l’agence de Presse Belga et à l’AFP avoir entendu des tirs dans le hall, avant qu’une personne ne crie quelque chose en arabe.

« Bruxelles n’est plus qu’une sirène »

Interrogé par la télévision belge RTBF, Didier Reynders, vice-premier ministre fédéral, a indiqué que l’’enquête sur les auteurs des attentats est « toujours en cours ». Peu de détails ont filtrés dans les médias belges ; les autorités craignent qu’il y ait « encore des personnes dans la nature ». Bien que l’attaque soie survenue quatre jours après l’arrestation de Salah Abdelslam, les autorités se refusent à faire un rapprochement pour l’heure.

La Belgique se savait visée par le terrorisme. Comme Paris ou Londres, la capitale est un symbole, elle abrite le siège de la Commission Européenne –situé non loin de la station de métro où une explosion a retenti-, l’Otan et d’autres institutions. « Nous redoutions un attentat et c’est arrivé« , déplorait ce mardi le Premier ministre belge Charles Michel.

Dans la capitale belge, l’ambiance est électrique, presque surnaturelle. Le réseau téléphonique est coupé, saturé d’appels. Twitter prend le relais. Le sentiment d’insécurité pénètre au hasard les rues, et tout les services ralentissent, ou s’arrêtent. Un éditorialiste du journal belge le Soir écrit, dans une tribune « Bruxelles n’est plus qu’une sirène », son calvaire.

«  Rejoindre le journal, vite, dans une ville dont on sent, dont on voit, dont on apprend qu’elle ferme tout, un par un, morceau par morceau, lieu après lieu. D’abord les avions, puis le métro, puis les bus, puis les tunnels, puis des routes. Les écoles ? A Molenbeek, on voit des parents apeurés qui se pressent contre la porte, ils veulent reprendre leurs enfants. A la radio, l’échevine de l’enseignement abjure : «  laissez-les à l’intérieur, c’est à l’intérieur qu’ils sont en sécurité  ».

De nombreuses personnes se sont recueillies sur les réseaux sociaux, ou dans les rues, entamant un travail difficile de deuil.Sur la Place de la Bourse, 400 personnes environ dessinent sur le sol avec des craies de toutes les couleurs. Des messages d’amour ou d’espoir, tels qu’« on n’est plus ni flamands ni wallons aujourd’hui ».

« L’Europe est en guerre car Daesh lui a déclaré la guerre. L’arrestation de ces terroristes ne peut être a aucun moment un motif de soulagement », a déclaré Manuel Valls à l’Assemblée. L’hémicycle a observé une minute de silence. « Le terrorisme a frappé la Belgique, mais c’était l’Europe qui était visée, et c’est tout le monde qui est concerné », a rappelé François Hollande. En France, Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur, a annoncé le déploiement de 1 600 policiers et gendarmes supplémentaires. Le niveau d’alerte a retrouvé une priorité de 4 sur 4 dans l’hexagone.

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