La présidente de Taïwan fait appel à un soutien international pour contrer les menaces chinoises

Tsai Ing-wen demande à la communauté internationale de défendre la démocratie taïwanaise

11 janvier 2019 01:26 Mis à jour: 11 janvier 2019 01:26

Face aux menaces renouvelées du régime chinois, la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen a appelé la communauté internationale à défendre les valeurs démocratiques en soutenant l’île autonome.

Les remarques de Mme Tsai arrivent quelques jours après que le dirigeant chinois Xi Jinping réitérait sa position lors d’un discours, le 2 janvier, insistant sur le fait que Taïwan faisait partie de la Chine et que les deux pays devraient chercher la « réunification ».

« Nous [Taïwan] sommes un défenseur important et loyal de toutes les valeurs d’importance internationale », déclarait la présidente Tsai aux journalistes à Taipei le 5 janvier.

« Ainsi, lorsqu’un pays comme le nôtre est confronté à des difficultés et à des menaces, nous espérons que la communauté internationale le prendra au sérieux et qu’elle pourra nous soutenir et nous aider », a-t-elle dit, faisant référence aux menaces du régime chinois d’utiliser l’armée pour contraindre l’île à se soumettre à son contrôle.

Taïwan est une démocratie constitutionnelle et, sur le plan fonctionnel, une nation indépendante dotée de sa propre armée, de sa propre monnaie et de son propre gouvernement. Le régime chinois considère cependant l’île comme une province renégate qui doit être unifiée avec le continent, par la force si nécessaire.

« Quand un pays qui fait de son mieux pour pratiquer la démocratie et partager des valeurs internationales est confronté à des menaces et à des violations, je crois que c’est aussi une violation de la démocratie et de ces valeurs », a ajouté la présidente Tsai.

« Si la communauté internationale ne se prononce pas en faveur de Taïwan alors qu’elle est confrontée à une telle situation, nous devons nous demander quel sera le prochain pays. »

Xi Jinping a déclaré plus tôt que le régime n’avait « pas promis de renoncer à l’armée et qu’il se réservait la possibilité d’utiliser toutes les mesures nécessaires » pour placer Taïwan sous son contrôle, mais qu’il s’efforcerait de parvenir à une réunification pacifique de l’île et du continent. Il a déclaré que cela pourrait être rendu possible en adoptant le modèle « un pays, deux systèmes » – le modèle utilisé pour Hong Kong après la passation de la souveraineté de la Grande-Bretagne à la Chine en 1997.

En réponse, la présidente Tsai a déclaré, le 2 janvier, que Taïwan n’avait jamais accepté et n’accepterait jamais la position selon laquelle le Parti communiste chinois aurait le droit légitime de régner sur Taïwan, soulignant que les pourparlers entre les deux rives du détroit doivent être menés gouvernement par gouvernement.

« Je répète ici que Taïwan n’accepte absolument pas ‘un pays, deux systèmes’. La grande majorité des citoyens taïwanais s’opposent aussi totalement à ‘un pays, deux systèmes’. C’est le ‘consensus de Taïwan' », a-t-elle réitéré.

Elle a également réprimandé Pékin pour avoir utilisé la « répression et les menaces » pour contraindre le peuple taïwanais à accepter la souveraineté de Pékin.

Elle a mentionné en particulier les efforts concertés de la Chine pour obtenir des technologies clés en incitant les talents taïwanais à travailler en Chine continentale.

Depuis l’arrivée au pouvoir en 2016 de la présidente Tsai, du Parti démocratique progressiste pro-indépendance, Pékin a intensifié ses actions agressives contre Taïwan, notamment en forçant les compagnies aériennes et autres entreprises à supprimer les références à Taïwan et en fournissant une aide généreuse et des prêts aux pays pour qu’ils cessent leurs liens avec l’île de Taïwan.

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