Profits record chez PSA qui gagne déjà de l’argent avec Opel

24 juillet 2018 16:20 Mis à jour: 24 juillet 2018 16:30

Le constructeur français PSA a publié mardi un bénéfice net « record », en hausse de 18% à 1,48 milliard d’euros au premier semestre, grâce à l’amélioration de la rentabilité de ses activités automobiles, y compris chez Opel qui contribue déjà aux bénéfices. Grâce au rachat d’Opel/Vauxhall à l’américain General Motors à l’été 2017, le chiffre d’affaires a bondi de 40,1% à 38,6 milliards d’euros sur les six premiers mois de 2018.

L’action Peugeot s’est envolée de plus de 11% à la Bourse de Paris (+11,40% à 22,76 euros peu avant 15H00), enregistrant la plus forte hausse de l’indice CAC 40. Les bons résultats ont été obtenus malgré « d’importants vents contraires », a déclaré le PDG, Carlos Tavares, lors d’une vidéoconférence. Il a cité « la volatilité des taux de change, le coût des matières premières, le chaos géopolitique et l’incertitude réglementaire ».

Le retour à la rentabilité d’Opel intervient seulement six mois après le lancement de son plan de redressement. Ses derniers profits sur une année pleine remontent à 1999.

Ce redressement a été obtenu grâce à des réductions de coûts et une amélioration du prix des véhicules en se concentrant sur les créneaux de ventes les plus rentables. Sur les 19.000 salariés d’Opel en Allemagne, 3.700 doivent quitter l’entreprise sur la base de départs volontaires.

Carlos Tavares a souligné la performance de la marque Peugeot devenue en Europe « le numéro un des SUV », le segment des 4×4 de loisir, notamment grâce au succès exceptionnel du modèle 3008.

Ces résultats ont été obtenus « sur le dos des salariés »: leurs conditions de travail sont « considérablement dégradées » et leur pouvoir d’achat « recule régulièrement », a accusé la CGT dans un communiqué. Le syndicat réclame « un plan d’embauche massif en CDI », le « maintien des 35 heures sur tous les sites » et une « augmentation générale de 400 euros par mois ».

PSA a précisé que les comptes présentés mardi incluaient des dépréciations sur les activités en Iran, après l’annonce du retrait de PSA de ce pays prévu en août pour se conformer aux sanctions adoptées par les Etats-Unis de Donald Trump.

DC avec AFP

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