Le monde s’est réveillé le 21 avril en apprenant que le pape François, 266e chef de l’Église catholique romaine, est décédé à 7 h 35, heure locale.
Le souverain pontife, âgé de 88 ans, avait récemment souffert d’une double pneumonie, aggravée par des infections bronchiques chroniques qui le rongeaient depuis une dizaine d’années. Le Vatican a révélé que le pape François était décédé des suites d’un accident vasculaire cérébral et d’une insuffisance cardiaque, peu de temps après s’être levé le 21 avril.
Des célébrités et des chefs d’État ont immédiatement exprimé leurs condoléances, sur les réseaux sociaux, et partagé leurs souvenirs du premier pontife latino-américain.
Dans les coulisses, les préparatifs du prochain conclave – l’élection du pape – ont commencé.
Le compte papal sur la plateforme de médias sociaux X, qui portait auparavant le nom du pape François, a été modifié pour devenir Apostolica Sedes Vacans, ce qui signifie en latin « le siège apostolique est vide ».
Alors que les catholiques du monde entier pleurent le défunt pontife avant ses funérailles le 26 avril, les spéculations sur un éventuel successeur ont commencé. Toutefois, ce processus s’est souvent terminé par un résultat inattendu. Lorsque le dernier conclave s’est réuni pour remplacer le pape démissionnaire Benoît XVI, peu de gens ont prédit que François, alors Jorge Mario Bergoglio, serait élu.
Un vieux dicton italien évoque les difficultés historiques rencontrées par les observateurs pour prédire le nouveau pape.
« Celui qui entre au conclave en tant que pape en sort en tant que cardinal », peut-on y lire.
Néanmoins, certains candidats sont attendus dans la course à la direction des 1,4 milliard de catholiques dans le monde.
Il y a quelques mois, les journalistes du Vatican Edward Pentin et Diane Montagna ont créé un site web présentant certains candidats potentiels et leurs points de vue sur les différentes questions auxquelles l’Église est confrontée.
La personne choisie aura la lourde tâche de guider l’Église catholique pendant l’une des périodes les plus tumultueuses de son histoire, où de multiples guerres et affrontements culturels se profilent chaque jour.
Voici un bref aperçu de quelques-uns des principaux candidats.
Cardinal Sarah
Le cardinal Robert Sarah, originaire de Guinée, est considéré comme un conservateur et un défenseur de l’orthodoxie dans l’enseignement catholique. Auteur du livre Le pouvoir du silence, M. Sarah est l’ancien chef de la Congrégation du Vatican pour le culte divin, qui réglemente les normes liturgiques de l’Église. En 2019, il a coécrit un autre livre avec le pape Benoît XVI pour défendre le célibat des prêtres.
Cardinal Pizzaballa
Le cardinal Pierbattista Pizzaballa s’est fait connaître du grand public peu après les attentats du 7 octobre 2023 à Gaza, lorsqu’il s’est offert au Hamas en échange de la libération d’enfants retenus en otage. Patriarche latin de Jérusalem, il est considéré comme conservateur et pourrait séduire les centristes.
Cardinal Erdo
Le cardinal Peter Erdo est l’archevêque de Budapest, en Hongrie, et est également considéré comme un conservateur de tendance. Lors d’un discours prononcé avant le Synode sur la famille de 2015, il a cité l’enseignement de l’Église selon lequel « il n’y a absolument aucune raison de considérer les unions homosexuelles comme similaires voire même vaguement analogues au plan de Dieu pour le mariage et la famille », mais il a également noté que ces personnes devaient être traitées avec respect et dignité.
Cardinal Parolin
Le cardinal Pietro Parolin est le secrétaire d’État du Vatican et faisait partie des neuf cardinaux qui composaient le cercle restreint des conseillers du pape François. Le cardinal Parolin est l’architecte de l’accord Chine-Vatican de 2018, qui a donné au régime chinois un contrôle plus large sur l’Église catholique en Chine, bien que les détails n’aient pas encore été rendus publics.
Cardinal Tagle
Le cardinal Luis Tagle, archevêque de Manille, aux Philippines, a longtemps été considéré comme un successeur possible du pape François. Il est connu pour son approche progressiste et informelle, qui consiste notamment à chanter et à danser à l’église. Le cardinal Tagle a également soutenu l’accord du Vatican avec la Chine, qui, selon lui, vise à « sauvegarder » l’Église catholique dans ce pays.
Cardinal Zuppi
Le cardinal Matteo Zuppi, archevêque de Bologne, en Italie, est considéré comme un autre candidat possible. Aligné sur l’aile la plus libérale de l’Église, M. Zuppi est considéré comme susceptible de perpétuer l’héritage du pape François s’il est élu pape. La famille de M. Zuppi a des liens avec le Vatican, tandis que M. Zuppi lui-même a de solides références au sein de l’Église. Sous le pape Benoît, M. Zuppi a été nommé évêque auxiliaire de Rome, tandis que sous le pape François, il a été nommé archevêque de Bologne, poste qu’il occupe depuis lors.
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