Le refus d’un abbé d’expulser un voleur dérange les moines, mais c’est pour le plus grand bien de tous

Par Epoch Times
2 septembre 2019 16:59 Mis à jour: 2 septembre 2019 17:01

Words of Wisdom se donne pour mission de mettre en lumière des principes moraux importants qui, à notre avis, seront bénéfiques à nos lecteurs. Nous espérons que vous apprécierez cette fable.

Parfois, les leçons de la vie sont difficiles à apprendre, et plusieurs tentatives s’avèrent nécessaires avant de bien les comprendre et d’en saisir la véritable signification.

Un monastère de jeunes moines ne comprenaient pas le raisonnement de leur maître dans son refus de punir l’un des leurs. Mais ils l’ont finalement compris, et la leçon fut profonde.

Illustration – Shutterstock | Bule Sky Studio

Un abbé très respecté vivait dans un monastère avec beaucoup de jeunes moines sous sa tutelle. Il leur a enseigné comment cultiver leur cœur et comment se discipliner. Beaucoup de ses élèves devinrent plus tard de grands maîtres grâce à ses conseils.

Illustration – Shutterstock |

Un jour, lorsqu’un jeune élève fut pris en flagrant délit de vol, les autres le signalèrent avec colère à l’abbé. L’abbé, calme et inébranlable devant ses élèves agités, a ignoré l’incident. Il a choisi de ne pas punir le voleur.

Encore une autre fois, le garçon fut pris en flagrant délit de vol, mais l’abbé refusa quand même de le punir quand ses élèves en colère le lui signalèrent une fois de plus.

Tous les autres élèves étaient en colère, et sont même allés jusqu’à faire signer à tout le monde une pétition exigeant que le voleur soit banni. Si le garçon n’était pas puni, ils menaçaient de tous quitter le monastère.

Plus ils pensaient au voleur, plus ils s’énervaient. Au sein de ces débats animés, ils ne ressemblaient pas du tout à de vrais moines. Voyant à quel point le monastère était devenu déshonoré, l’abbé rassembla tous les élèves.

Illustration – Shutterstock

Il était tard le soir, mais il était temps de régler cette question une fois pour toutes.

« Vous êtes de bons élèves et vous savez distinguer le bien du mal », dit l’abbé en regardant ses élèves avec amour. « Si vous partez, je suis sûr que vous n’aurez aucun problème d’être accepté dans un autre monastère. »

Pendant que l’abbé parlait, on pouvait voir son incroyable largeur d’esprit et l’attention sincère qu’il portait à ses élèves.

« Mais qu’en est-il de votre frère qui ne sait pas faire la différence entre le bien et le mal ? Qui lui apprendra si je ne le fais pas ? », demanda l’abbé, sa voix pleine de compassion.

« Il a besoin de mon aide, et je ne veux que ce qu’il y a de mieux pour lui. Il ne sait pas quel genre de souffrances et de châtiment il va s’infliger s’il continue dans cette voie. Ça me fait mal au cœur d’y penser. »

« Non », poursuivit l’abbé. « Je ne vais pas le chasser, même si cela comporte la perte de vous tous. »

En entendant les paroles de l’abbé, le voleur fut très ému, au point de sangloter de façon incontrôlable. Bien qu’il ait commis un acte déshonorant, l’abbé ne voulait pas l’abandonner.

Le garçon qui a volé a annoncé qu’il ne volerait plus jamais devant tout le monastère, et a supplié pour le pardon. Ses paroles étaient sincères ; sa détermination à faire amende honorable était indéniable.

Tous les étudiants qui étaient insurgés il y a quelques instants semblaient avoir complètement oublié leur colère et se tenaient là en silence. Le monastère était enveloppé de compassion. Tout le monde pouvait le sentir.

La miséricorde de l’abbé avait fait fondre la colère de tous. Leur haine envers le voleur s’était dissoute et ils n’avaient plus l’intention de partir. Ils ont réalisé qu’ils avaient encore beaucoup à apprendre et se sont dirigés vers leur dortoir.

« Comment avons-nous pu nous laisser emporter par une telle colère ? », dit un élève rempli de remords. « Le Maître nous a appris à traiter tous les êtres avec compassion dès le premier jour, mais nous avons complètement oublié ses enseignements face à la perte de nos biens matériels. »

« La raison pour laquelle je suis venu ici était pour cultiver », a dit un autre. « Alors, il faut vraiment qu’on en tire une leçon. On ne devrait plus s’énerver et se plaindre sans arrêt comme auparavant. »

« Oui », dit un troisième élève en soupirant. « Faisons mieux la prochaine fois. Mais, je dirai une chose… La compassion du maître est fermement gravée dans mon cœur depuis l’incident d’aujourd’hui. Je ne l’oublierai jamais. »

Illustration – Shutterstock | Tong_stocker

Quant au voleur qui s’était repenti, la miséricorde de l’abbé a changé sa vie. À partir de ce jour-là, il aspirait à cultiver le même genre de compassion que l’abbé – il estimait qu’il s’était éveillé au fait qu’il s’agissait d’une belle forme d’énergie qui pouvait vraiment changer une personne pour le mieux.

Il s’est rendu compte que la compassion peut faire fondre l’acier, ou en d’autres termes, attendrir même les cœurs les plus durs.

Chaque jour, il pensait d’abord aux autres avant ses propres besoins, il était proactif en aidant ses compagnons, il prenait en compte les sentiments des autres, il se rappelait de ne pas être égoïste, d’être honnête, d’avoir un grand cœur et de cultiver la compassion à chaque instant.

Comme il travaillait dur pour cultiver son cœur chaque jour, sa méditation devint profondément bienheureuse. D’autres admiraient sa capacité à rester assis si tranquillement en méditation pendant de longues périodes. En fait, sa capacité à atteindre une telle tranquillité est venue de l’ascension de l’élévation de son caractère.

Peu à peu, il est devenu connu non pas comme le garçon qui avait volé, mais comme le moine avec un grand cœur de compassion pour tous. Il était très respecté par ses pairs, et l’abbé était ravi de voir ses changements positifs. C’était absolument réconfortant pour l’abbé.

L’élève est devenu un grand maître avec ses propres élèves et a touché beaucoup de cœurs avec sa compassion.

Illustration – Shutterstock |
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