Les résultats de recherches sur Google orientent les utilisateurs vers la propagande de Pékin contre Shen Yun Performing Arts

Par Petr Svab
19 décembre 2019 00:01 Mis à jour: 18 janvier 2020 18:06

Pékin a ouvert un nouveau front sur Internet pour sa propagande de plus d’une décennie visant à supprimer une compagnie d’arts de la scène, dont les spectacles remettent en question le bilan du régime chinois en matière de droits humains et son identité culturelle.

Des résultats de recherche Google pour la compagnie Shen Yun Performing Arts orientent les utilisateurs vers la propagande du régime communiste chinois de Pékin. Parmi les principaux résultats figurent plusieurs articles qui s’alignent sur les points évoqués par le régime ou qui sont directement produits par le régime communiste chinois.

Les autres moteurs de recherche ne présentent aucun de ces résultats.

La question de savoir si Google cherche à cibler Shen Yun avec le point de vue du Parti communiste chinois n’est pas claire ; le moteur de recherche pouvant lui-même être manipulé à mauvais escient.

Un spectacle d’art et de danse qui suscite la colère du régime chinois

Le régime chinois s’est opposé à Shen Yun depuis sa création pour deux raisons : la menace posée par la renaissance de la culture traditionnelle chinoise et la représentation artistique de la persécution de la pratique spirituelle Falun Gong.

Créée en 2006 comme compagnie de danse et de musique dans le nord de l’État de New York, Shen Yun a pour credo de faire revivre la culture traditionnelle chinoise et de faire connaître ses 5 000 ans d’histoire à travers les arts.

Ses performances vivantes, saluées par la critique pour leur maîtrise artistique, sont devenues un pilier sur les scènes du Lincoln Center à New York et du Palais des Congrès à Paris. Bien qu’elles couvrent principalement des motifs historiques et folkloriques, certaines de ses pièces de danse dépeignent également la persécution religieuse dans la Chine d’aujourd’hui. Et cette partie est une épine dans le pied du régime communiste chinois.

Le régime a alors ciblé Shen Yun avec son vaste appareil de propagande et, comme la troupe artistique l’a récemment remarqué, une partie de cette propagande figure en bonne place dans les produits Google, y compris dans les résultats des recherches.

Cela ne devrait pas être le cas pour la compagnie, puisque l’Internet regorge d’articles et de vidéos mettant en vedette des artistes, des critiques d’art et des célébrités qui vantent Shen Yun. Pourtant, Google semble favoriser une poignée d’articles et de sites Web, y compris ceux produits directement par le régime chinois, qui propagent de fausses allégations sur Shen Yun.

« Peu importe le nombre de milliers de critiques positives, au sommet du classement Google se trouvent ces articles négatifs », a déclaré Leeshai Lemish, un animateur de la compagnie, à NTD, le média frère d’Epoch Times.

Par exemple, lorsqu’un utilisateur tape « Shen Yun » dans la barre de recherche de Google, l’un des principaux termes de recherche proposés est « shen yun secte » [ou « shen yun cult » en anglais].

Cette association qu’on ne voit nulle part ailleurs sur les autres moteurs de recherche vient directement du régime communiste.

Toujours contre le Falun Gong

Les artistes de Shen Yun disent sur leur site web qu’ils tirent leurs valeurs du Falun Gong, une pratique de méditation dont les pratiquants ont été violemment persécutés par le régime communiste en Chine depuis plus de deux décennies.

Le Falun Gong, aussi connu sous le nom de Falun Dafa, est une pratique méditative qui comprend un ensemble d’enseignements moraux basés sur les principes d’Authenticité, de Bienveillance et de Tolérance. Il a été interdit par le régime communiste chinois en 1999 en raison de sa popularité. Selon les estimations officielles de l’époque, le nombre de personnes qui pratiquaient le Falun Gong se situait entre 70 et 100 millions.

Le Falun Gong est un sujet particulièrement sensible pour le régime chinois, car il est directement lié à l’un de ses abus les plus atroces : le meurtre des minorités religieuses et la vente de leurs organes.

Un tribunal d’experts à Londres a conclu plus tôt cette année que le régime communiste chinois avait effectivement tué une partie de son propre peuple et vendu ses organes pour des transplantations « à grande échelle », et que les premières victimes avaient été des personnes détenues pour avoir pratiqué le Falun Gong. Parmi les autres groupes de victimes figurent les chrétiens des églises de maisons (qui refusent d’accepter la version censurée du christianisme imposée dans les églises par le régime chinois) et les membres de la minorité ouïgoure musulmane.

L’information sur les persécutions qui ont touché le public – en grande partie grâce aux reportages de médias indépendants, dont Epoch Times – a grandement aidé à faire s’écrouler les efforts de Pékin pour se présenter soi-disant comme une puissance mondiale moderne, légitime, responsable et respectueuse des droits de l’homme.

Depuis que la popularité du Falun Gong a grandi en Chine, la tactique du régime communiste a été de qualifier cette pratique traditionnelle de « secte » et d’organiser une propagande nationale incessante pour diffamer le Falun Gong.

Campagne de diffamation

Lorsque la persécution du Falun Gong a été lancée, le régime communiste a blâmé les pratiquants pour tous types d’actes répréhensibles concevables. Si un meurtre se produisait, les médias contrôlés par l’État blâmaient le Falun Gong. Si des informations négatives sur le régime communiste étaient portées à la connaissance du public, les médias accusaient le Falun Gong de « répandre des rumeurs ». Même l’attaque meurtrière au gaz sarin perpétrée en 1995 dans le métro de Tokyo par la secte Aum Shinrikyo a été rétrospectivement imputée au Falun Gong dans la propagande du régime chinois.

« C’est la faute du Falun Gong », a écrit le musicien Axl Rose du groupe Gun N’ Roses, dans sa chanson « Chinese Democracy », parue en 2008, un coup ironique à la campagne de dénigrement du régime chinois.

En 2001, le régime chinois est même allé jusqu’à mettre en scène un incident où plusieurs personnes se sont incendiées sur la place Tiananmen à Pékin et l’ont imputée au Falun Gong. Lorsqu’un documentaire primé a révélé que l’incident avait été mis en scène, qu’aucune des personnes ne pratiquaient le Falun Gong, montrant même dans les propres images du régime chinois que l’une des victimes avait été frappée à la tête avec un objet contondant par un homme du régime portant un manteau militaire, le régime communiste chinois a simplement coupé les parties des images les incriminant et a diffusé sa propagande mensongère, a déclaré Heng He, un commentateur politique chinois, dans un article d’opinion d’Epoch Times en 2009.

Aujourd’hui encore, les touristes chinois sont parfois stupéfaits de voir le Falun Gong être librement pratiqué dans les parcs lorsqu’ils visitent un pays, puisque la propagande intérieure en Chine prétend que cette pratique est illégale dans le monde entier. Dans le contraste peut-être le plus frappant avec la propagande du régime chinois, des centaines de milliers de personnes ont adopté cette pratique méditative à Taïwan sans jamais produire aucun des problèmes grotesques attribués au Falun Gong sur le continent.

Le régime communiste chinois a également essayé d’infuser sa propagande dans la presse occidentale. Des journaux comme le New York Times et le Washington Post ont depuis longtemps inclus des encarts qui sont officiellement considérés comme de la publicité, mais qui sont en fait de la propagande produite par le régime chinois.

Parfois, le régime de Pékin parvient même à ce que les médias occidentaux incluent leur propagande dans leurs propres reportages. Dans ces cas, on ne sait généralement pas si le régime chinois a eu une influence directe sur le média ou si sa propagande s’est glissée à travers la négligence éditoriale.

Plusieurs de ces articles concernant Shen Yun, cependant, figurent en bonne place dans les résultats de recherche de Google, ce qui donne à la propagande mensongère de Pékin plus de visibilité que la pléthore de véritables réactions positives aux performances de Shen Yun.

Parfois, surtout lorsque l’on cherche des termes liés à Shen Yun en chinois, la propagande du régime est placée encore plus haut dans les résultats que dans les pages officielles de la compagnie Shen Yun.

Une page diffamant Shen Yun sur le site Web de l’ambassade de Chine à Washington D.C. a tendance à apparaître parmi les 15 meilleurs résultats de recherche sur Google. Mais il serait difficile de trouver cette même page en utilisant d’autres moteurs de recherche, tels que Yahoo, Bing et DuckDuckGo, à moins de plonger beaucoup plus profondément dans les résultats.

Le Parti communiste chinois VS la tradition

Une autre raison pour laquelle Pékin s’en prend à Shen Yun est la menace que la promotion de la culture traditionnelle par Shen Yun représente pour le régime communiste chinois.

Depuis les débuts du régime communiste, celui-ci a cherché à déraciner la culture traditionnelle chinoise. Pendant la Révolution culturelle des années 1960 et 1970, il a tenté de l’éliminer complètement. Des textes et des monuments historiques ont été brûlés et détruits, tandis que des érudits et des moines ont été humiliés, emprisonnés et tués.

Les croyances traditionnelles ont été remplacées par ce que les Chinois appellent parfois « la culture du parti » – un mélange de révisionnisme historique, d’athéisme dogmatique, de matérialisme et de recherche sans scrupules du pouvoir et du profit, tacitement approuvée et conditionnée par l’obéissance au régime communiste.

Même la culture traditionnelle elle-même a été réinterprétée pour servir les objectifs du Parti communiste. La loyauté, par exemple, est l’une des cinq vertus du confucianisme. Traditionnellement, elle inclut le concept d’apporter une critique à ses supérieurs pour les aider à corriger leurs défauts. Dans la culture du Parti communiste, cependant, la loyauté signifie une obéissance aveugle au Parti communiste.

Shen Yun, d’autre part, non seulement présente la culture traditionnelle, mais défend ouvertement ses principes sous-jacents, se levant contre leur destruction et leur persécution, qui, selon le commentateur politique chinois Zhang Tianliang, dissout la base idéologique du régime communiste.

« Lorsque les croyances de la culture traditionnelle et les valeurs morales renaîtront, la conscience du peuple s’éveillera aussi. La désintégration de la culture du Parti communiste chinois (PCC) est inévitable. Lorsque cela se produira, le PCC, un système politique maléfique, perdra l’environnement sur lequel il compte pour sa survie », a-t-il écrit dans un éditorial d’Epoch Times de 2008.

Après que Wei Jingsheng, un dissident chinois, eut vu Shen Yun en 2013, il a déclaré : « Shen Yun a posé le plus grand défi au PCC. Les Chinois se sont éveillés à la beauté de leur propre culture traditionnelle. »

« Les Chinois voient que ce que Shen Yun présente est leur vraie culture, et que ce que le PCC présente est le mal », a ajouté M. Wei. « En ce sens, Shen Yun est très important pour le peuple chinois. »

Campagne de propagande documentée

La propagande de Pékin dans les résultats de recherche Google se produit dans un contexte qui tente de saboter les performances de Shen Yun, dont la société a identifié de nombreux exemples.

La tactique la plus courante a été d’utiliser les ambassades chinoises locales pour faire pression sur les lieux et les théâtres afin de ne pas laisser Shen Yun faire de représentations. Toutefois, ces efforts ont pour la plupart échoué. Shen Yun a connu une croissance constante et compte maintenant 7 compagnies en tournée qui se produisent collectivement devant environ un million de personnes chaque année.

Une autre tactique a consisté à faire pression sur les politiciens pour qu’ils évitent d’assister aux représentations ou qu’ils ne publient aucune proclamation en faveur de Shen Yun. Pourtant, cet effort, semble-t-il, s’est surtout retourné contre Pékin et a plutôt suscité un buzz sur Shen Yun dans les cercles politiques. Dans certains cas, les politiciens ont dénoncé les campagnes de pression dans les médias, protestant contre les tentatives du Parti communiste chinois d’étouffer la liberté d’expression à l’étranger.

Le régime chinois a également essayé de faire pression directement sur les médias. En 2008, une chaîne de télévision parrainée par l’État en République tchèque a invité les artistes de Shen Yun à une interview et a montré à la caméra une lettre de l’ambassade de Chine locale demandant à la chaîne de ne pas participer au spectacle de Shen Yun à Prague cette année-là.

« Nous ne sommes pas une télévision chinoise, pas même une télévision d’État, donc notre avantage est que nous pouvons inviter qui nous voulons. Apparemment, c’est peut-être un peu différent en Chine », avait commenté l’un des animateurs.

Le pouvoir de Google

On ne sait pas si Google a manipulé intentionnellement les résultats de recherche liés à Shen Yun, si les résultats ont été faussés par inadvertance ou si le régime chinois a utilisé le moteur de recherche à mauvais escient.

Le résultat, cependant, est le même. C’est ce que nous pouvons voir, et c’est ce qui importe.

Contrôlant 90 % des recherches mondiales sur Internet, Google dispose d’un énorme pouvoir pour influencer ses utilisateurs.

Robert Epstein, psychologue et chercheur, a prouvé par des expériences qu’il pouvait influencer l’opinion des gens simplement en poussant certains résultats de recherche sur Internet du haut vers le bas et inversement.

Il a également démontré que Google a utilisé son pouvoir d’une manière qui a influencé des millions de votes lors des dernières élections américaines.

« Les méthodes qu’ils utilisent sont invisibles. Ils sont subliminaux. Ils sont plus puissants que la plupart des effets que j’ai vus en sciences du comportement, et je suis dans ce domaine depuis près de 40 ans », a-t-il déclaré lors d’une audience du sous-comité judiciaire du Sénat le 16 juillet 2019.

Partialité

Google n’a pas répondu à une demande de commentaires, mais ses représentants ont déclaré à plusieurs reprises au Congrès américain que la société ne modifie pas manuellement les résultats de recherche. Pourtant, l’entreprise reconnaît que ses algorithmes de recherche fonctionnent en partie à partir de données produites par l’examen manuel de sites Web individuels.

Google emploie des « évaluateurs » dont la tâche est de déterminer les scores « d’expertise, d’autorité et de fiabilité » pour les sites Web, et c’est aux évaluateurs de faire leurs propres recherches, donc s’ils portent un jugement fondé sur des informations incomplètes ou fausses ou s’ils introduisent leurs propres préjugés dans la notation, les algorithmes de recherche peuvent alors produire des résultats faussés.

En outre, de multiples fuites, des enregistrements clandestins et des dénonciateurs ont démontré que Google biaise intentionnellement les algorithmes de sorte que les résultats reflètent la vision du monde préférée de l’entreprise Google, qu’elle appelle « machine learning fairness », littéralement « l’équité de l’apprentissage machine ».

Certains des documents divulgués et des enregistrements sous couverture indiquent que la vision du monde défendue par Google est influencée par la théorie intersectionnelle quasi marxiste. Ces informations contredisent les affirmations répétées de Google selon lesquelles Google crée et gère ses produits de manière à être politiquement neutre.

En fait, selon Michael Rectenwald, ancien professeur d’études libérales à l’université de New York et auteur de Google Archipelago (littéralement, L’archipel de Google), les intérêts des entreprises de Google s’alignent davantage sur la politique socialiste contemporaine dominée par l’intersectionnalité : « Le goulag numérique et la simulation de la liberté. »

L’idéologie des géants du numérique comme Google et Facebook pourrait être décrite comme du « progressisme d’entreprises » et ressemble à l’idéologie du « socialisme, mais avec des caractéristiques chinoises » pratiquée par le régime communiste en Chine, déclare M. Rectenwald.

Pourtant, Google ne fait pas nécessairement la promotion de la propagande chinoise intentionnellement.

Opération d’influence 

Les algorithmes de Google répondent également aux signaux qui peuvent être manipulés de l’extérieur.

Le classement d’une page Web peut être amélioré si d’autres pages faisant autorité y sont liées, a déclaré Alexander Kehoe, expert en référencement et co-fondateur de Caveni Digital Solutions, une société de référencement et de marketing numérique.

Le régime chinois est en mesure de profiter de cette caractéristique pour faire remonter certains contenus vers le haut pour certains résultats de recherche.

« Les acteurs de l’État […] ont les ressources nécessaires pour créer de faux sites Web ou créer énormément de liens vers un site qui semble faire autorité, même si c’est en réalité artificiel », a déclaré Alexander Kehoe à Epoch Times.

En effet, le régime chinois mène une vaste opération d’influence en ligne. Une étude de 2017 (pdf) publiée dans la revue académique American Political Science Review indique que le régime chinois a embauché près de 2 millions de trolls sur Internet, qui affichent environ 488 millions de messages de désinformation chaque année.

Plus récemment, le régime communiste chinois a utilisé des campagnes en ligne fabriquées de toutes pièces pour influencer la perception publique des manifestations à Hong Kong, selon une analyse du Wall Street Journal. En 2018, Pékin a utilisé une tactique similaire pour tenter d’influencer les élections à Taïwan.

Leeshai Lemish, un animateur de Shen Yun, pense que le régime chinois utilise son armée de trolls pour afficher sur les médias sociaux et ailleurs sur internet des liens vers des pages de propagande contre Shen Yun pour améliorer leur classement.

« Cela nous fait travailler beaucoup plus fort parce que la façon normale dont les gens découvrent les choses de nos jours est de les chercher sur Google et d’en entendre parler […] sur les médias sociaux », dit-il.

« Ils font vraiment un gros effort pour nous empêcher d’utiliser ces canaux et créer des impressions négatives de Shen Yun destinées aux gens pour nous empêcher de vendre des billets. »

Les trolls sont parfois faciles à repérer parce qu’ils utilisent un style d’anglais mal construit typique de certains Chinois du continent dans leurs messages en ligne, ajoute-t-il.

Alexander Kehoe a également qualifié les trolls du régime chinois de « très flagrants ».

« C’est presque comme s’ils suivaient exactement [au mot près] la ligne du Parti communiste chinois depuis la Chine. Aucun Américain ne dirait quelque chose comme ça », a-t-il déclaré.

Avec ce genre de tentatives, il est clair que Google est au moins au courant des efforts du régime chinois.

Plus tôt cette année, Twitter, Facebook et YouTube, qui appartiennent à Google, ont suspendu des centaines de comptes liés à une opération de désinformation du régime chinois visant à saper le mouvement protestataire à Hong Kong.

À l’approche de l’élection présidentielle de 2020 aux États-Unis, les opérations d’influence politique étrangères devraient rester un sujet d’actualité.

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