Avec l’arrivée du printemps, les chenilles processionnaires sont elles aussi de retour. L’ARS donne des indications pour cohabiter au mieux avec ces nuisibles, et ce qu’il faut faire en cas de contact avec leurs poils urticants.
Si ces petits insectes poilus se déplaçant en file indienne ne sont pas les bienvenus, c’est à cause de leurs poils, urticants et allergisants. Ces effets sont dangereux pour les hommes tout autant que pour les animaux.
Que faire en cas de contact avec les poils de ces chenilles ?
Les deux espèces nuisibles sont la chenille processionnaire du pin et celle du chêne, la première étant d’un brun orangé et la seconde d’un gris argenté. Si elles sont nuisibles pour l’humain et l’animal, c’est parce que les poils de ces chenilles provoquent allergies et problèmes respiratoires. Suivant le type de contact – contact avec la peau, les yeux, inhalation ou ingestion – les symptômes seront différents, ainsi que le rapporte le site de l’Agence régionale de santé (ARS) du Grand-Est.
Huit heures après avoir été en contact avec la peau, il peut apparaître une éruption douloureuse avec de sévères démangeaisons, nous indique encore l’ARS du Grand-Est sur son site. Si le contact s’est produit au niveau des yeux, une conjonctivite peut alors se développer 1 à 4 heures après. Le contact par inhalation provoque des irritations des voies respiratoires, qui se manifestent par « des éternuements, des maux de gorge, des difficultés à déglutir et éventuellement des difficultés respiratoires ». Enfin, en cas d’ingestion, « il se produit une inflammation des muqueuses de la bouche et des intestins qui s’accompagne de symptômes tels que de l’hypersalivation, des vomissements et des douleurs abdominales », mentionne encore l’ARS.
Si vous avez été en contact avec les poils de ces chenilles, l’ARS conseille de prendre une douche, de changer de vêtements et de les laver aussitôt, en utilisant une eau la plus chaude possible, puis de les passer au sèche-linge. Pour se soulager des démangeaisons, il est possible de prendre un antihistaminique. Mais si les symptômes sont plus graves, tels que des irritations cutanées ou oculaires, des troubles respiratoires, des malaises, vertiges ou vomissements, l’ARS recommande de consulter rapidement un médecin, un centre antipoison ou un pharmacien, ou d’appeler le 15 ou le 112 sans délais, si des difficultés pour respirer apparaissent. Et qui plus est pour les personnes allergiques et/ou asthmatiques.
Ne surtout pas les toucher ou les écraser
L’ARS recommande aux personnes de se couvrir les bras, les jambes et de mettre un couvre-chef et des lunettes avant de se rendre en forêt. Elle déconseille de toucher et même de s’approcher des chenilles processionnaires, et d’éviter de se toucher les yeux. Et pour ceux qui ont des chenilles processionnaires dans leur jardin, il ne faut pas faire sécher son linge à l’extérieur et bien laver les fruits et légumes issus de sa production. En outre, il est nécessaire de mettre en garde les enfants.
Par ailleurs, il ne faut surtout pas écraser les chenilles ou vouloir les chasser car, lorsque ces insectes sont en danger, leurs milliers de poils urticants sont libérés. C’est en raison d’une protéine toxique très irritante et inflammatoire que le poil est urticant, sa réaction étant similaire à une piqûre d’ortie.
À noter que pour les animaux, et particulièrement les chiens qui aiment renifler les chenilles, les poils urticants provoquent chez eux des irritations particulièrement violentes. Il est recommandé de laver dès que possible le corps de son chien, ainsi que sa face et sa langue à l’eau froide, en prenant soin de se protéger les mains avec des gants. En cas de gonflement de sa langue, de difficultés respiratoires, s’il salive anormalement ou si ses paupières sont enflammées, il faut l’emmener chez un vétérinaire rapidement pour soulager sa douleur et éviter des complications.
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