Sur les 170 députés Renaissance, quelques-uns ont déjà fait savoir qu’ils pourraient ne pas voter la réforme des retraites. Leur présidente, Aurore Bergé, a pourtant appelé les siens à l’unité.
Plusieurs médias ont rapporté que les députés Renaissance qui s’abstiendraient ou voteraient contre la réforme des retraites, seraient exclus des rangs à l’Assemblée nationale. Cette information, annoncée ce 7 mars, a été démentie dès le lendemain par les députés de ce groupe parlementaire, rapporte France info.
Pour BFMTV, « le bureau du groupe Renaissance avait pourtant acté que tout député Renaissance qui voterait contre, s’abstiendrait ou ne voterait pas la réforme des retraites serait exclu du groupe et perdrait sa place en commission », avait appris le média de sources concordantes.
« Aucun destin individuel n’existe s’il n’y a pas de destin collectif »
Concernant le projet de loi sur la réforme des retraites actuellement débattu au Sénat, l’ex-ministre Barbara Pompili ainsi que des députées Stella Dupont et Cécile Rilhac, ont déclaré ne pas être sûres de voter en faveur du texte, lors d’une réunion de groupe organisée à l’Assemblée ce 7 mars. «Est-ce que c’est légitime de tordre le bras des parlementaires qui doivent agir selon leurs convictions ?», avait plaidé la patronne du micro-parti «En Commun» citée par Le Figaro.
Ce même jour, la patronne des députés macronistes Aurore Bergé a invité les siens à l’unité. « Aucun destin individuel n’existe s’il n’y a pas de destin collectif », a-t-elle souligné, stipulant que « ce n’est pas la grande réforme du quinquennat mais si celle-ci n’est pas adoptée, il n’y aura aucune grande réforme ». « Le bureau privilégie l’appel à la responsabilité de tous les députés Renaissance pour respecter leur engagement pris devant les Français lors de la campagne législative et en loyauté au président de la République », a-t-elle rappelé.
Ne pas voter cette réforme serait « un geste déloyal »
« Nous devons être soudés et nous devons tous, dans la majorité, voter cette réforme », a renchéri la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet auprès de France info ce mercredi, ajoutant que ne pas le faire « serait un geste déloyal vis-à-vis de notre majorité et vis-à-vis des Français ». Selon elle, « cette réforme est indispensable et nécessaire ». Quant à une éventuelle exclusion des députés Renaissance qui sont en désaccord avec le texte, la présidente de l’Assemblée nationale ne s’est pas prononcée.
Le projet de loi devrait revenir à l’Assemblée nationale le 16 mars prochain. Dans le cas où la réforme des retraites n’obtiendrait pas la majorité, le gouvernement pourrait avoir recours au 49.3.
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