Rachida Dati juge « diffamatoires » les accusations la visant sur 299.000 euros d’honoraires de GDF Suez

Par Epoch Times avec AFP
17 juin 2025 11:27 Mis à jour: 17 juin 2025 14:03

Rachida Dati a qualifié mardi de « diffamatoires » les accusations récemment portées par le magazine Complément d’enquête, selon lesquelles elle a perçu 299.000 d’honoraires de GDF Suez quand elle était députée européenne, sans en déclarer la provenance au Parlement européen.

Selon une enquête diffusée début juin sur France 2, ces fonds du géant français avaient transité par un cabinet d’avocats, STC Partners, avant d’être rebasculés sur les comptes de Mme Dati en 2010 et 2011. D’après Complément d’enquête, l’origine de ces revenus n’a pas été déclarée au Parlement européen comme cela est requis pour éviter les conflits d’intérêt.

« C’est totalement diffamatoire », a réagi mardi la ministre de la Culture sur CNews et Europe 1, assurant que les documents évoqués dans cette émission ont déjà « été examinés par la justice » dans le cadre des investigations sur l’affaire Carlos Ghosn, qui lui valent d’être mise en examen pour corruption passive. « Tout ça est déclaré, est très au clair », a également assuré la ministre, qui a toujours nié avoir été rémunérée par GDF Suez.

Complément d’enquête affirmait toutefois que les documents comptables du cabinet STC n’avaient pas été saisis et examinés par la justice. Sollicité alors par l’AFP, le parquet national financier (PNF) n’avait pas fait de commentaires.

« Ma probité, mon honnêteté »

« On veut toujours attaquer ma probité, mon honnêteté. Tout ce que j’ai, je l’ai gagné », s’est également défendue la ministre mardi.

« Moi, j’aimerais que les investigations qui portent sur mon activité ancienne d’avocate, ce soit la même pour les autres. Beaucoup d’élus, beaucoup de députés, beaucoup de candidats à des élections suprêmes sont également avocats. Est-ce qu’une seule fois, on s’est intéressé à leur activité ? », a-t-elle poursuivi, mettant en cause les « méthodes » de Complément d’enquête.

Sollicité pour savoir si la ministre avait porté plainte pour diffamation, son entourage n’a pas donné suite dans l’immédiat. Également contacté, France Télévisions indique ne pas avoir reçu de plainte mais ne souhaite pas faire de commentaires.

Dans l’affaire Carlos Ghosn, Mme Dati est mise en examen depuis 2021 en raison de 900.000 euros d’honoraires d’avocats versés par l’alliance Renault-Nissan entre 2010 et 2012 qui auraient, selon les enquêteurs, masqué des activités de lobbying, interdites aux députés européens. Fin 2024, le PNF a requis un procès contre elle et l’ancien PDG de Renault Nissan.

La ministre réfute toute irrégularité.

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