La Révolution culturelle de Mao débarque en Amérique

Par Chris Talgo
18 juin 2021 15:14 Mis à jour: 18 juin 2021 15:14

De 1966 à 1976, la société chinoise a souffert de ce que nous appelons aujourd’hui la Révolution culturelle.

La Révolution culturelle, connue auparavant sous le nom de grande révolution culturelle prolétarienne, fut un événement à multiples facettes sous-tendu par une campagne brutale et fanatique visant à détruire les « quatre vieilleries ».

En 1971, le New York Times décrivait la campagne en ces termes :

« L’un des premiers objectifs de la Révolution culturelle en Chine […] fut d’éliminer les ‘quatre vieilleries’ – les vieilles choses, les vieilles idées, les vieilles coutumes et les vieilles habitudes. »

« Les ‘quatre vieilleries’ avaient déjà été très affaiblies par des années de régime communiste avant la Révolution culturelle, mais les dirigeants maoïstes essayèrent d’exploiter la nouvelle poussée révolutionnaire lancée en 1966 pour les éliminer complètement. »

« Dans les années turbulentes de 1966 à 1968, ce qui restait des vieilles pratiques religieuses, des vieilles superstitions, des vieux festivals, des vieilles pratiques sociales comme les mariages et les funérailles traditionnels, et des vieilles façons de s’habiller fut violemment attaqué et supprimé. Les traces visuelles des choses anciennes furent détruites, et il y eut une orgie d’autodafés de livres séculaires et de destruction d’objets d’art anciens. »

C’est tragique, mais il semble que les États-Unis soient au beau milieu de leur propre Révolution culturelle.

Comme la Révolution culturelle chinoise, la « révolution » actuelle aux États-Unis est menée par des jeunes – sous l’influence d’acteurs de la gauche radicale, évidemment.

De même, à l’instar de la Répvolution culturelle chinoise des années 1960, la révolution « woke » [ndr. révolution « de celui qui s’est éveillé » aux injustices et aux inégalités] aux États-Unis s’acharne à détruire tous les vestiges de la société traditionnelle, en particulier ceux qui célèbrent la liberté, l’individualisme et globalement l’exceptionalisme américain.

En Chine, pendant la Révolution culturelle, comme l’expliquait le New York Times, les « quatre vieilleries » – vieilles choses, vieilles idées, vieilles coutumes et vieilles habitudes – devaient être éliminées.

Aux États-Unis, avec la révolution woke, nous suivons le même chemin.

Les vieilles choses, comme les combustibles fossiles, les Pères fondateurs et le collège électoral, doivent disparaître.

Les vieilles idées, comme l’égalité des chances et la méritocratie, sont désormais stériles.

Les vieilles coutumes, comme se lever pour l’hymne national et défendre vigoureusement son droit à la liberté d’expression, ont disparu depuis longtemps.

Et les vieilles habitudes, comme l’éthique protestante du travail et l’individualisme résistant, ont été sérieusement ébranlées.

À la place de ces « vieux » aspects de notre culture, la révolution woke veut transformer complètement notre société.

La révolution woke, comme la Révolution culturelle, est fondée sur l’idéologie marxiste.

L’individualisme est remplacé par le communautarisme. L’équité, mieux connue sous le nom d’égalité des résultats, l’emporte désormais sur l’égalité des chances.

Tristement, même le « rêve » de Martin Luther King Jr. d’une société sans distinction de couleur a cédé la place à la théorie critique de la race, qui est l’incarnation du racisme.

Et, par-dessus tout, la lutte des classes règne en maître, les riches contre les pauvres, privilégiés contre opprimés.

Les États-Unis ne sont plus le pays des opportunités. Désormais, ils seront connus comme le pays de l’oppression. C’est du moins ce qu’on nous dit.

Le point commun le plus déconcertant peut-être quand on compare la Révolution culturelle à celle qui a lieu actuellement aux États-Unis, c’est le mépris du passé.

En Chine, ce mépris s’est manifesté par de grands bûchers de livres et la destruction gratuite de monuments historiques. Cela ressemble vraiment à ce qui s’est passé récemment aux États-Unis.

Les parallèles entre la Révolution culturelle chinoise et la révolution woke américaine deviennent de plus en plus flagrants chaque jour.

Comme le concluait l’article du New York Times en relatant la Révolution culturelle chinoise : « Une nouvelle génération est apparue, et bien qu’une grande partie de l’ancienne Chine soit trop ancrée pour être effacée à ce jour, une nouvelle Chine aux manières bien différentes de l’ancienne existe. »

On pourrait dire la même chose des États-Unis en 2021.

Chris Talgo est rédacteur en chef du Heartland Institute.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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